Posté en tant qu’invité par hervé.G:
Ma copine a le syndrome de Reynaud. Il se manifeste par une constriction des vaisseaux sanguins aux extrémités, le sang circule mal, les doigts deviennent blancs et insensibles. Le réchauffement se traduit par des onglées particulièrement douloureuses.
Il n’est pas nécessaire qu’il fasse très froid pour que le phénomène apparaisse. Les écarts de températures un peu marqués suffisent, par exemple sortir de chez soi pour aller faire un footing par 10°, ou même simplement sortir de la voiture pour déballer les courses.
Je ne connais pas de traitement médical pour ça. Elle a toujours pu faire de la montagne, de la cascade de glace ou de la falaise, mais c’est vrai qu’au début elle avait des onglées terribles qui la laissaient en pleurs, incapable de bouger avant que la circulation ne revienne, car elle se faisait piéger par l’inaction au relais ou au pied des voies.
Avec un peu d’habitude, elle a appris à s’échauffer longuement et à anticiper le refroidissement pour ne pas le laisser s’installer. Par exemple en montagne, elle met les gants dès qu’elle arrive à un relais, elle fait régulièrement des mouvements de bras pour entretenir la chaleur et éviter de repartir à froid dans la longueur suivante. Quand c’est facile, elle garde des gants fins en polaire. C’est une habitude à prendre mais avec un peu de connaissance de soi elle arrive à bien contrôler le truc.
Ce qui est curieux c’est que le phénomène n’est pas systématique. Cet hiver il faisait 0°, on était à l’ombre en fin de journée, et elle a fait un 6c à réglettes à vue à froid. J’étais sidéré. En second j’ai pas bougé une oreille tellement j’étais gelé. Et puis des fois le truc se déclenche alors qu’on est à la plage.
Bref avec un peu de motivation et quelques précautions c’est pas trop handicapant. Mais j’imagine qu’il y a des degrés de sévérité plus ou moins élevé selon les gens.