Idée course avec ado

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Le sujet est de faire briller les yeux à des enfants.

Google te donnera la dépence d’énergie par kg au pied, à comparer avec la dépense d’énergie par kg dans le sac. A la louche, j’ai en tête un rapport de 6 à 1. C’est encore pire avec des débutants.

Oui, c’est toi qui dérives en fait. En proposant par exemple des courses en AD alors qu’il est demandé du F/PD.
L’étendard c’est sympa mais c’est tellement long…

Donc on est tous masos…

C’est certains qu’on ne dérive pas en expliquant que c’est la saison des skieurs.
J’ai effectivement proposé quelques classiques courtes sans gros dénivelé réalisé classiquement avec des débutants, y compris de 13-15 ans.
L’arête des cosmiques ou la traversée des pointes Lachenal sont vraiment à la portée de la plupart des seconds, y compris débutants. En plus, ça permet d’en prendre plein les yeux avec un environnement réellement haute montagne. La difficulté est plutôt dans la capacité du leader a bien sécuriser son second.

De quoi parles-tu ? Quelle le rapport entre ta pratique personnelle et le fait de prendre en compte la fatigue dans une sortie avec des enfants ?

Le Breithorn. C’est bien si le gamin souhaite son 1er 4000 m. Mais, la course n’est pas très haute montagne. Néanmoins, avec un bivouac sur le glacier ça peut donner une bonne ambiance. Attention tout de même à l’acclimatation.

J’ai fait ces remarques car je me souviens de mes premières courses d’alpi : le plus souvent c’était des trucs skiables, mais hors saison de ski, pour bien en baver sur des kilomètres de vallon tout plat, caillouteux et sous le cagnard, pour le lendemain marcher sur un glacier quasi tout plat avec une légère bosse sur la fin, puis refaire tout dans l’autre sens, toujours sous le cagnard.
Et désolé, ça ne m’a pas fait briller les yeux. Je savais juste que même si c’était bien chiant, j’apprenais quand même des choses (entre autre que c’était chiant dans ces conditions), et que c’était un investissement pour plus tard (yavait toujours moyen de bourriner à un moment pour se faire la caisse).
Quand j’ai découvert le ski de rando, j’ai maudit ceux qui m’avaient initié sur ces itinéraires à ski sans m’expliquer que ce n’était pas la saison pour vraiment se faire plaisir sur ces itinéraires.
Sans ces explications, on croit que c’est normal d’en chier en alpi. Alors que non, ce n’est pas normal, il suffit d’y aller à ski et c’est cool, pas de caillasse qui nécessite de regarder où on met les pieds, on peut passer où on veut, et la descente n’est pas fatigante.

En juin cette année, il n’y aura pas trop de caillasse, mais on croisera des skieurs.
Ca me rappelle une ascension de la combe S du Miravidi, dans le brouillard, le 17 juillet 2001. J’étais à ski (200m de portage au début), et je rattrape un groupe de piétons qui en chiaient à tracer dans de la neige croutée en enfonçant de 40cm. La croute ne cassait pas à ski, j’ai fait des envieux…

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Tu avais donc 13-15 ans ?
Pour ma pratique personnelle, je ne fais quasiment pas d’alpi dans des itinéraires à ski.
Mais quand il s’agit d’emmener des enfants, on fait avant tout pour les enfants.

J’avais entre 12 et 14 ans.
A 15 ans, j’ai fait la traversée des glaciers de la Vanoise à ski. J’ai compris qu’on pouvait traverser un glacier interminable décordé, sans se faire manger par le glacier. Du coup j’ai arrêté les conneries d’alpi F à pied. Mon but a alors été d’acquérir de l’autonomie, puis d’envisager des itinéraires. Et non pas juste de « faire de l’alpi » (n’importe quoi tant que ça s’appelle de l’alpi), en se débrouillant pour se faire emmener par qqun.

La voie normal du Tacul. C’est plus difficile pour un 1er 4000 mais c’est également beaucoup plus joli.
Ça le fait bien à la journée ou en dormant au Cosmique

Sur 2 j : très rentable pour se faire briller les yeux
J1 : traversé des pointes Lachenal + cosmique
J2 : Tacul avec retour à l’aiguille du midi
Attention à l’acclimatation avec des jeunes.

Le bivouac est également classique mais la descente de l’aiguille du midi avec un gros sac tout en assurant l’enfant n’est pas nécessairement très pratique s’il y a du monde.

Bah, d’après toi c’est plus dur d’avancer skis aux pieds que skis dans le dos. J’en déduis qu’on est masochistes de choisir l’option skis aux pieds quand la neige est portante.

Pointe des cinéastes et arête de la bruyère: certes ce n’est pas très long, mais c’est AD tout de même. Et pour qui n’a jamais grimpé, ça me paraît bien difficile. J’ai bien l’impression que, comme tous les bons grimpeurs, tu as oublié ce que c’est que débuter ; peut-être n’as tu même jamais eu la frousse la première fois que tu as vu le vide sous toi, pour autant c’est le lot de beaucoup de gens. J’ai l’impression que Stef ne cherche pas à filtrer les plus casse-cou de ces gosses, mais à les emmener tous et qu’ils y prennent tous du plaisir.

À la bruyère ou aux cinéastes (je ne connais pas les autres), un gamin bien sportif et ayant le goût de l’aventure passera, mais beaucoup de gamins bloqueront.
Il suffit de voir les cordées peu aguerries à l’arête du Gerbier pour comprendre qu’il faut un minimum d’aisance pour viser plus dur.
L’arête du Pic du Pin, ou le Gerbier justement, c’est moins vendeur mais peut-être plus approprié ?

Je viens de vérifier le Râteau - Sommet W : Arête W (voie normale) est bien dans les clous depuis la Grave (et surtout Les ruillans à 3200m).
Ca se couple bien sur 2 jours avec le Pic de la Grave avec un bivouac pour ne pas redescendre au refuge de la Selle.

Un peu plus difficile (PD+) le Râteau - Sommet E : Arête NE est également dans les clous pour le dénivelle avec un superbe bivouac au Enfetchores sous la face N de la Meije. Mais, c’est beaucoup plus sauvage, avec donc un engagement un cran significativement au-dessus. AMA, il faut déjà un très bon niveau de pratique pour y emmener un enfant de 13-15ans.

La traversée des arêtes de la Bruyère est la 3ème course des 100 plus belles du massif des Ecrins (après deux randonnées à pied). C’est donc considéré comme une course d’initiation depuis 1974.

Penses bien ce que tu veux, j’arrête là car je perds vraiment trop mon temps à te répondre…

Il faudrait surtout t’en prendre à Gaston Rébuffat qui pense que la traversée des arêtes de la Bruyère est une course d’initiation. :slight_smile: C’était en 1974 dans son topo de référence des 100 plus Belles.
En 2018, avec des chaussons au pied, ça ne doit pas être pire pour un second derrière un leader expérimenté.

En 74 il y avait sans doute moins de patine pour le premier pas. Pour moi, D- est une cotation carrément excessive. Mais, n’importe quel débutant ne passera pas forcément, même en second. Et personne n’a dit qu’ils auraient des chaussons aux pieds (personne ne va là bas en chaussons, si ?)

Bon cette fois j’arrête vraiment.

Sinon, le Mont aiguille. Pour le côté historique d’une part, et puis c’est plutôt facile. Là c’est au sommet qu’il faudrait prévoir le bivouac ! Mais il doit y avoir de quoi faire en dessous aussi, à voir.

Ca passe en A0, éventuellement avec quelques sangles rajoutés pour faciliter la vie au second. Au pire, une rapide traction grenouille permet de faire passer le pas.
Quand un débutant a des problèmes dans ce genre de pas, c’est souvent parce que le leader n’a pas anticipé.

J’ai toujours les chaussons de mon gamins dans le sac à dos aukazou.

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Avec des rappels, y compris pendulaire, parfois de longueur importante.
Même si le Mont Aiguille est très couru par des débutants, ce n’est pas nécessairement top à cause de la descente, à fortiori s’il y a beaucoup de monde (c’est souvent le cas). Il est préférable d’avoir un leader sachant bien gérer la descente et d’avoir vérifié que les débutants sont à même de tirer les rappels sans trop de problèmes.

@Kryst0f @hedera: vous pouvez pas terminer votre partie de ping-pong dans une autre discussion ? Vous êtes HS par rapport à la demande de @stef_74.