Posté en tant qu’invité par joe:
Bonjour,
sauriez-vous « comment s’hydrater en altitude » ?
-quelles boissons,
-quelle quantité,
-quelle fréquence,
- autres…
Merci de vos réponses,
bonne grimpe à tous.
Posté en tant qu’invité par joe:
Bonjour,
sauriez-vous « comment s’hydrater en altitude » ?
-quelles boissons,
-quelle quantité,
-quelle fréquence,
Merci de vos réponses,
bonne grimpe à tous.
J’y connais rien mais c’est pas grave . Ce qu’on m’a enseigné c’est :
1 litre + 1 litre/1000 m d’altitude, minimum,
à renouveler à chaque fois qu’on a soif ou qu’on fait pipi ou qu’on trouve que la gourde est trop lourde dans le sac, ou sinon on se force,
thé ou eau avec éventuellement une poudre énergétique dans l’eau pour améliorer le goût. Eviter la gnôle au-dessus de 5000 m, sauf si on a une bonne assurance hélico.
En buvant :lol:
Tiens voilà une excellente source d’information théorique qui va t’expliquer scientifiquement la relation entre la montée en l’altitude et parallèlement l’augmentation des besoins en volume de boisson :
http://www.ac-grenoble.fr/champo/site/prepa/bcpst/Tipes/Hypoxie/hypoxie.htm
mais là les auteurs parlent d’une problématique spécifique : celle de la « très haute altitude » … avec une forte hypoxie
Pour nos efforts alpins le classique reste à mon sens d’actualité .
Tu pourras trouver si cela te tente :
un article sur l’hydratation à l’effort sur le site de skitour :
« Que boire et pourquoi ? »
http://www.skitour.fr/articles/read_169.html
et un lien de discussion animé et riche en commentaires en matière d’interrogations sur la problématique :
« comment faire sa boisson à l’effort ? »
http://www.skitour.fr/forum/read_100598.html
[quote="@lain, id: 850493, post:4, topic:84658"]Tiens voilà une excellente source d’information théorique qui va t’expliquer scientifiquement la relation entre la montée en l’altitude et parallèlement l’augmentation des besoins en volume de boisson :
etc.[/quote]
Premier lien inopérant malheureusement.
Les autres sont intéressants mais je crains qu’ils ne répondent pas à toutes les questions.
Prosaïquement, je pars faire un 6000 demain, je mets quoi dans ma gourde de 1l ? et je la recharge combien de fois ?
Posté en tant qu’invité par trape:
Le lien sur l’article de « Skitour » est intéressant mais comporte des points « discutables » ( pour ne pas dire faux). Un exemple :les molécules de maltodextrine doivent subir un travail de digestion produisant du glucose, ce qui n’est pas le cas du glucose directement absorbé. Devinez quelle est la molécule qui sera la plus rapidement absorbée par l’intestin? Certainement pas le polymère de glucose (maltodextrine) . Par ailleurs, l’industrie sucrière (dixit le CERUS) appelle poudre de maltodextrine, des produits qui peuvent contenir un peu de glucose, et pas exclusivement des polymères de glucose. Le seul intérêt des maltodextrines est d’abaisser l’osmolarité de la boisson, donnée importante pour l’évacuation gastrique mais aussi l’hydratation intestinale. De plus, la capacité qu’a l’organisme d’utiliser, lors de l’effort, cet apport exogène glucidique varie selon les glucides…et c’est le glucose qui arrive en tête, devant les maltodextrines (selon les études, presque du simple au double). Comme le dit l’auteur de l’article, c’est le mélange de glucides qui est important dans les boissons, en particuliers le glucose (quelque soit sa forme ) et le fructose. Par contre le thé comme le café sont diurétiques, ce qui n’est pas la meilleure façon de s’hydrater.
Concernant le sel (nacl), évitez les pastilles de sel prises seules, même au marathon des sables, l’organisation demandent aux courreurs de saler le soir la cuisine avec 4 gr de nacl obligatoire minimum ( dixit un ancien participant à cette course, mais également médecin) ce qui est différent de l’absorption de pastilles, comme cela était recommandé à une époque antérieure. Dans la mesure ou la recommandation moyenne d’apport de sel (nacl) dans la boisson tourne autour de 1,5 gr/ L , la compensation hydrique et énergétique, recommandée lors de l’effort associé à une cuisine normalement salée, suffisent amplement à compenser les pertes. Actuellement, on considère que des sudations de 10 L / J, ou des pertes de 20 gr/ J de nacl sont des extrèmes exceptionnels.
Posté en tant qu’invité par trape:
Le lien sur l’article de « Skitour » est intéressant mais comporte des points « discutables » ( pour ne pas dire faux). Un exemple :les molécules de maltodextrine doivent subir un travail de digestion produisant du glucose, ce qui n’est pas le cas du glucose directement absorbé. Devinez quelle est la molécule qui sera la plus rapidement absorbée par l’intestin? Certainement pas le polymère de glucose (maltodextrine) . Par ailleurs, l’industrie sucrière (dixit le CERUS) appelle poudre de maltodextrine, des produits qui peuvent contenir un peu de glucose, et pas exclusivement des polymères de glucose. Le seul intérêt des maltodextrines est d’abaisser l’osmolarité de la boisson, donnée importante pour l’évacuation gastrique mais aussi l’hydratation intestinale. De plus, la capacité qu’a l’organisme d’utiliser, lors de l’effort, cet apport exogène glucidique varie selon les glucides…et c’est le glucose qui arrive en tête, devant les maltodextrines (selon les études, presque du simple au double). Comme le dit l’auteur de l’article, c’est le mélange de glucides qui est important dans les boissons, en particuliers le glucose (quelque soit sa forme ) et le fructose. Par contre le thé comme le café sont diurétiques, ce qui n’est pas la meilleure façon de s’hydrater.
Concernant le sel (nacl), évitez les pastilles de sel prises seules, même au marathon des sables, l’organisation demandent aux courreurs de saler le soir la cuisine avec 4 gr de nacl obligatoire minimum ( dixit un ancien participant à cette course, mais également médecin) ce qui est différent de l’absorption de pastilles, comme cela était recommandé à une époque antérieure. Dans la mesure ou la recommandation moyenne d’apport de sel (nacl) dans la boisson tourne autour de 1,5 gr/ L , la compensation hydrique et énergétique, recommandée lors de l’effort associé à une cuisine normalement salée, suffisent amplement à compenser les pertes. Actuellement, on considère que des sudations de 10 L / J, ou des pertes de 20 gr/ J de nacl sont des extrèmes exceptionnels.
Revoila le lien :
http://www.ac-grenoble.fr/champo/site/prepa/bcpst/Tipes/Hypoxie/hypoxie.html
j’espère que cette fois cela va fonctionner
Au sujet de l’article sur la boisson, placé sur skitour, pourrait-on savoir ce qui est faux ?
Après sa relecture je ne vois pas d’allusion qui indique que les maltodextrines sont utilisables en l’état par les cellules …
ni même qu’elles puissent directement être assimilable comme substrat dans la glycolyse …ni non plus qu’elles passent directement en l’état dans le cycle de Kreps pour dégager de l’ATP…
Quant à la remarque sur le thé je crois qu’il faut quand même relativiser l’effet diurétique de la feuille de thé …
La feuille de thé contient surtout de la la théobromine à l’action diurétique douce.
Et pour parler de la théophylline même si celle a des propriétés diurétiques là encore très douce …elle a aussi des propriétés tonicardiaque par vasodilatation coronarienne…
A ceci s’ajoute des vertus antioxydantes ; en effet les feuilles du thé très riches en flavonoïdes
Alors évidemment la boisson n’est pas miraculeuse car il y a un bémol …
Les tanins du thé gêne l’absorption du fer…
Il faut donc en tenir compte si on choisit cette boisson l’hiver en ski de rando !
Et puis lorsqu’un sportif ou une sportive a eu des antécédents de calculs urinaires oxalo-calciques, le thé noir est alors à déconseillé car il contient beaucoup d’acide oxalique.
Enfin sur la comparaison thé-café il me semble qu’il faut raison garder .
Si la caféine du thé (la théine) relève bien du même alcaloïde que la caféine, les concentrations sont très largement moindres que dans le café !!
Une tasse de 20 cl de thé en contient en moyenne 40 mg contre 150 mg pour une tasse de café…
Bien sûr , pour être tout à fait précis cela dépend aussi de la durée de l’infusion : les tanins jouant un rôle modérateur sur la théine
Posté en tant qu’invité par trape:
L’auteur dit : « En revanche les boissons à base de dextrose ou pire encore de glucose simple sont à éviter car difficilement assimilables par l’organisme »
Mes remarques avaient pour objet de montrer en quoi cette phrase est « fausse », au moins du point de vue de la digestibilité et sur le plan énergétique pur « exogène ». Quant aux termes « glucose » et « dextrose », il me semble qu’il désigne la même molécule.
1/ en quoi le glucose est-il difficile à assimiler? C’est un monomère, qui passe facilement la paroi digestive.
2/ si dextrose et glucose désignent la même molécule, pourquoi dire « le dextrose, ou pire encore le glucose »? Le dextrose, c’est la forme dextrogyre du glucose (forme « normale »? je ne sais plus mais je crois).
[quote=« trape, id: 850683, post:9, topic:84658 »]L’auteur dit : « En revanche les boissons à base de dextrose ou pire encore de glucose simple sont à éviter car difficilement assimilables par l’organisme »
Mes remarques avaient pour objet de montrer en quoi cette phrase est « fausse », au moins du point de vue de la digestibilité et sur le plan énergétique pur « exogène ». Quant aux termes « glucose » et « dextrose », il me semble qu’il désigne la même molécule.[/quote]
ouf ok ok !!!
De tout point de vue la phrase est fausse :rolleyes:
En fait c’est une erreur de frappe, en réalité je voulais parler du fructose « simple » (celui que l’on trouve directement en vente en poudre ) et qui lui a un IG fort bas .
D’ailleurs le glucose simple à ma connaissance ne se trouve pas dans les rayons sucres des grandes surfaces !!
Et le sirop de glucose que l’on trouve en vente est en réalité de l’amidon ayant subi une hydrolyse …
Je vais modifier cette regrettable coquille
merci pour cette relecture !
Sur le glucose … ce n’est pas systématiquement un synonyme de dextrose …il l’est lorsqu’il s’agit de D-glucose
A propos du dextrose je voulais parler du célébrissime dextrose de blé qui lui contient souvent des traces de gluten et n’a rien à voir sur le plan de sa digestibilité avec le D-glucose pur !
Les intolérances au dextrose du blé sont loin d’être anecdotique …
…même s’il est directement assimilable par l’organisme puisque identique au Glucose sanguin et hépatique…
D’où ma remarque initiale sur mes réserves relative à la digestibilité du dextrose (de blé aurais-je du préciser!) que je maintiens donc
super merci !
on va mourir de soif :o , mais on aura la tête pleine !
Posté en tant qu’invité par trape:
Il faut se souvenir que le fructose a la particularité de produire souvent des troubles digestifs, probablement en rapport avec une limitation d’absorption par l’intestin, ce qui n’est pas le cas pour le glucose, dont les capacités d’absorption de la muqueuse intestinale, sont de plusieurs kg par 24 h .
Par ailleurs, le fructose « sert plus » à recharger son foie que ses muscles, en glucides du fait de la captation par le foie, au premier passage, même si le muscle peut absorber du fructose, en le phosphorylant.
En pharmacie, on trouve de grands pots de glucose, pas très cher .
pour compléter ce que dit fort justement « trape » sur le fructose …
je rajouterai que si le fructose dérégulerait le métabolisme hépatique (j’utilise le conditionnel car visiblement je ne trouve pas de consensus scientifique sur le sujet ) Il y aussi d’autres bémols à une prise excessive de fructose …
En effet à forte dose, lors du métabolisme hépatique, le fructose déclencherait (toujours au conditionnel) une lipogenèse et donc une augmentation du taux de triglycérides (pour faire court c’est une augmentation des graisses dans l’organisme)…
Enfin je l’avais évoqué dans un précédent sujet sur les sucres , avec le fructose, la ghréline (hormone responsable de la diminution de la faim) n’est pas inhibée…
oups pas cool
Ceci signifie que la sensation de faim persiste … contrairement à une prise de sucre type saccharose ou glucose
ouf heureusement qu’il nous reste le nutella et les bêtises de cambrai pour sauver la soirée frustration !!!
Posté en tant qu’invité par Jouge:
[quote=« capitole, id: 850356, post:2, topic:84658 »]J’y connais rien mais c’est pas grave . Ce qu’on m’a enseigné c’est :
1 litre + 1 litre/1000 m d’altitude, minimum,
à renouveler à chaque fois qu’on a soif ou qu’on fait pipi ou qu’on trouve que la gourde est trop lourde dans le sac, ou sinon on se force,
thé ou eau avec éventuellement une poudre énergétique dans l’eau pour améliorer le goût. Eviter la gnôle au-dessus de 5000 m, sauf si on a une bonne assurance hélico.[/quote]
Le thé c’est pas sûr que c’est ce qu’il y ait de mieux, car je crois que ça « bouffe » les réserves de fer de l’organisme.
certes
Les tanins du thé gêne l’absorption du fer essentiellement non héminique …mais il ne faut pas non plus trop s’affoler !!
Je me permets de rappeler que le fer non héminique (celui en provenance des légumes est de loin le moins performant en matière d’absorption par l’organisme 5% environ)
La psychose fréquente chez les sportifs relative au manque de fer (ils sont statistiquement 20 à 25%) n’est pas vraiment fondée si ledit sportif a une alimentation équilibrée construite sur des règles simples
Très franchement le manque de fer du à l’absorption de 500ml de thé n’aura pas d’impact dans le cadre de cet équilibre alimentaire quotidien et donc d’un apport majoritaire en fer héminique (désolé pour les végétariens mais voila la biochimie a ses règles qui ne prennent pas en compte les conceptions idéologiques )
Et puis ne pas oublier non plus que d’autres aliments freine l’absorption du fer :
les protéines du jaune d’oeuf, le son par exemple (avis aux gros consommateurs de pains au son !)
Et ne pas oublier que si certains aliment freinent l’absorption du fer …d’autres la favorise
Tout ceux qui contiennent de la vitamine C (donc les fruits et les légumes en crudités essentiellement … car la vitamine C est sensible à la chaleur
Alors pour faire court cela signifie environ
300 à 400g de légumes,
300g de fruits
une portion de légumineuse : 60 à 80g en poids sec ; type lentille, (attention il s’agit de fer non héminique : absorption faible 5%)
de la viande (les abats et le boudin ont une grand richesse en fer) ou du poisson 200g (il s’agit de fer héminique : absorption interessante de 25%)
[b]
Alors évidemment ces valeurs sont tout à fait généralistes et ne constitue pas une ration type valable de manière universelle[/b] , elles sont à moduler en fonction du métabolisme de base (qui se calcule avec le poids et la taille) et du niveau d’activité physique moyen de chacun .