Posté en tant qu’invité par Denis V:
Je confirme ce que dit circus : c’est absolument vrai !
Pas le même sérieux dans la formation vol à voile / parapente
Posté en tant qu’invité par Denis V:
Je confirme ce que dit circus : c’est absolument vrai !
Pas le même sérieux dans la formation vol à voile / parapente
Posté en tant qu’invité par Claude M.:
En passant…Un vieux rêve magnifique : le vol d’ Icare…!
Mais on sait comment il a fini
L’envol de deux parapentistes, après avoir déplié une sorte de petit porte-monnaie bariolé, au Dôme des Glaciers, m’a un jour séduit, et comment ! Traversée Trélatête-Lex Blanche, avec obligation de repêcher une bagnole à Ville-des-Glaciers…pfffffff !
C’était grisant de les voir partir dans le « gaz » tranquille d’un début d’après midi…, mais nous ne sommes pas des Caravelles ou des Airbus avec moteurs, énergie cinétique maousse, etc, les mêmes traquenards aériens ne nous laissent que peu de chance (aucune ?) de passer en force. Voler, c’est de la dynamique des fluides, de la thermo, de la météo, et j’en passe, ingurgités et assimilés patiemment et sans garantie de succès; et puis j’avoue éprouver un certain plaisir à sentir les cailloux sous mes chaussures, quitte à en baver. J’ai ai connu quelques uns de tout âge qui ont rejoint Icare…
Posté en tant qu’invité par Matthieu:
Je suis bien d’accord avec toi, faut bien choisir son école. Mais comment faire ?
Que tu prenne des école à plaine joux ou aux saisie, le résultat est le même : le sérieux n’est pas toujours là.
Un exemple, témoignage d’une amie :
durant un stage soit disant perf (au sorti d’un stage initiation + quelques vols), la voilà embarquée dans un stage cross (car pas assez de monde pour faire un stage perf1) => 1° mauvais point pour l’école.
Le deuxième jours, lors d’un cross, ‹ ‹ l’instructeur › › (je dirais plutôt frimeur que instructeur, qui ne s’intéresse qu’aux ‹ ‹ bon › › et qui délaisse les moins bons) trouve le moyen de perdre un de ses stagiaires, et pire encore, de ne s’en rendre compte que le soir au bout de 30 minutes de route dans le minibus pour retourner à l’école. => 2° mauvais point.
Je n’ai pas envie de citer cette école, ça ne se fait pas, mais je vais quand même le faire : c’est l’école qui est aux saisie => je vous la déconseille vivement.
Sinon bon vol dans ce monde de frimeur.
Posté en tant qu’invité par Cyril de l’Oisans:
ben38 a écrit:
Qui n’a jamais survole le
glacier blanc ou le plan d’arsine ne peut comprendre…
C’est marrant, l’article 36 du décret de création du Parc national des Ecrins commence comme ça :
« Sauf autorisation du directeur du parc délivré dans les conditions fixées par le conseil d’administration, il est interdit de survoler le parc à une hauteur de moindre de mille mètres du sol… »
Et l’autorisation est difficile à obtenir ?
Posté en tant qu’invité par Nicolas:
Circus a écrit :
Marrantes vos deux contributions, parce que pour moi c’est
l’inverse : j’ai arrêté le parapente pour faire de l’alpinisme
parce que je trouvais celui-ci moins risqué (sauf pour la
cascade qui présente des impondérables identiques au
parapente).
Les coups et les douleurs ça se discute pas comme je dis toujours! Suivant ton expertise, ton expérience et des trucs comme le feeling et le fait d’être plus ou moins naturellement à l’aise dans tel ou tel milieu, tu ressentiras plus ou moins certains dangers, tu pourras plus facilement te confronter à d’autres risques.
Tout comme tu peux sans doute estimer le risque de chute d’un sérac si tu l’observes quotidiennement, un suivi très régulier de la situation météo et des conditions, allié à une bonne dose d’expérience et une formation solide, permet de déjouer la plupart des pièges météo ou aérologiques.
Mon expérience perso, c’est que j’ai vu les diables un peu tôt en alpinisme, et pas en parapente d’une part, et que ça fait longtemps que je rêve que je vole d’autre part… On est en plein dans le subjectif là.
Et plus haut :
Les parapentistes sont des gens qui se tuent parce qu’ils ne
connaissent rien au milieu aérien qu’ils utilisent.
Ca, ça a été douloureusement vrai il y a quelques années…
Depuis les choses évoluent, trop lentement certes, mais ça bouge quand même. Il n’y a plus guère de moniteurs qui te feront décoller dans le rotor, la sélection naturelle a du jouer pour eux aussi!
J’acquiesce quand même à ce que disait Denis : beaucoup de gens viennent au parapente attirés par la simplicité, et c’est très trompeur. Ce n’est pas non plus inhumainement compliqué! Les vélivoles y arrivent bien, eux, et avec des machines plutôt plus compliquées…
Ce que tu dis d’un stage initiation est très vrai : tu es là pour apprendre les rudiments du pilotage, je ne pense pas qu’en 5jours il soit possible d’y rajouter beaucoup de connaissances aérologiques. Comme au permis : c’est une fois que tu as ton permis que tu commences à apprendre à conduire pour de vrai…
Après, l’arme principale, c’est le club, avec des gens qualifiés : tu profites de l’expérience des autres pour te faire la tienne, exactement comme dans un club VàV.
Il y a aussi quelques moniteurs qui sont quand même qualifiés, y’en a pas qu’en club des gens comme ça! Je pense aux stages cross de P.Berod notamment (l’autre école des saisies…), mais il n’est pas le seul, chez qui tu peux apprendre des notions un peu plus avancées.
Mais bon, tu ne peux pas passer tes premiers 300 vols en école non plus (ça coûte cher et ça prend du temps!), et de toutes façons, les moniteurs sont humains et peuvent aussi faire des erreurs! Les guides aussi tombent en montagne…
De facto, l’enseignement en parapente est principalement axé sur l’initiation au sens large. Il y a des entraîneurs et du haut niveau à la fédé, mais ce n’est plus compris comme le boulot des écoles.
L’arme secondaire, c’est de retourner très souvent en pente-école les jours de vent (pas trop de vent quand même!), pour apprendre à gérer ta voile en conditions turbulentes, mais avec les pieds par terre donc le droit à l’erreur de pilotage. Tu formes ton pilotage, pour pouvoir te défendre le jour où tu te trompes sur l’aérologie. C’est complémentaire.
Pour causer du brevet obligatoire, ça existe dans d’autres pays (Allemagne notamment) où l’accidentologie est la même que chez nous : ce n’est pas de ce côté qu’il faut chercher, mais plutôt dans le contenu et la densité de la formation… Il semblerait que le caractère obligatoire déresponsabilise…
Autre exemple, j’ai appris à lire une carte aéronautique après 9 ans de vol! Ca aussi, c’est passé par-dessus la jambe y compris dans la formation. Il y a encore des lacunes, indéniablement - ou disons plutôt que c’est à chacun de se prendre en main et d’aller chercher les infos, parfois un peu loin.
C’est vrai aussi qu’il y a peu de biblio spécifique au parapente qui soit sérieuse : mis à part le bouquin de Menegoz&Goueslain « le parapente » chez Amphora, celui des « Visiteurs du Ciel » d’Aupetit chez Rétine(?), et les articles d’aérologie de Champetier dans Aérial et de Sennéquier dans PMag aussi, tu as surtout du blabla et de la poudre aux yeux… C’est dommage, et très certainement accidentogène.
Après, il faut chercher chez les planeurs (Reichmann, Bradbury…) qui se posent la question depuis plus longtemps que nous, merci à eux!
Plus marrant encore, c’est qu’on part du même constat : les
capacités d’une voile sont très rapidement dépassées en
aérologie de haute montagne.
Peut-être que l’explication tient au fait que je n’ai connu le
parapente uniquement comme sport de montagne.
Là par contre c’est de l’objectif!
Ca rejoint complètement mon expérience : le parapente, en haute montagne, je trouve ça souvent chaud, tant du point de vue de l’aérologie d’altitude (forts contrastes thermiques, fort vent 300 jours par an…) que surtout du terrain : vallées étroites avec 45213652km/h de brise l’après-midi en saison, des cailloux partout, des glaciers imposables, des gardes du Parc féroces hein Cyril ;o)…
C’est surbeau, ça c’est clair, mais un peu engagé en tapis volant. Un planeur est peut-être mieux adapté dans ce milieu. D’ailleurs les parapentistes qui vont dans les hauts massifs pour le vol de distance ne sont pas légion.
Comme je disais : le parapente en tant que descenseur, surtout en haute montagne, c’est pas bien adapté tous les jours.
Prends plutôt le temps de voler pour voler, et pas comme un moyen de transport… Ca évite quelques vilaines tentations. Pas toutes ;o).
Bons vols, sans se faire mal!
Nicolas, 1 arbre et 1 plâtre en bientôt 1000h de vol…
Posté en tant qu’invité par ben38:
Bonjour,
Cyril de l’Oisans a écrit:
C’est marrant, l’article 36 du décret de création du Parc
national des Ecrins commence comme ça :
« Sauf autorisation du directeur du parc délivré dans les
conditions fixées par le conseil d’administration, il est
interdit de survoler le parc à une hauteur de moindre de mille
mètres du sol… »Et l’autorisation est difficile à obtenir ?
Et non, elle n’est pas difficile a obtenir, pour le parc des Ecrins. La FFVL a passe une convention avec le PN des Ecrins, avec lequel le dialogue est reellement possible. Et toc !
Il suffit avant le vol de contacter le Parc et de leur demander l’autorisation. En general ca ne pose pas de probleme, parfois ils te demandent de ne pas survoler telle ou telle zone parce que c’est justement la periode de reproduction de la galinette cendree… Ca se passe tres tres bien et en toute legalite. La derniere fois que j’ai decolle du dome de Monetier pour poser au Pre de Mme Carle apres un super survol du glacier Blanc, un garde du Parc est d’ailleurs venu discuter quelques minutes, c’est plus sympa que de se regarder en chiens de faience…
Pour le Mont Blanc, il y a une zone interdite l’ete et une reserve naturelle dans les aiguilles rouges, que tous les pilotes respectent.
Pour le PN de la Vanoise, par contre, faut oublier, c’est des integristes, meme le bivouac est interdit, alors…
Pour la petite histoire, cette limite de 1000m vient du fait que les Parcs ont photocopié le reglement des parcs US pour faire le leur, et qu’il ont traduit 1000 ft par 1000 m. Or, 1000 ft ca fait 300 m, limite usuelle de survol des zones sensibles partout ailleurs… Mais bon, une fois que c’est ecrit… Y a que les Ecrins qui ont eu une attitude intelligente et conciliante et c’est tout a leur honneur. A nous pilotes de respecter les termes de la convention et de demander systematiquement l’autorisation de vol, pour profiter encore longtemps de ce cadeau qu’ils nous font.
Ben a Grenoble
Posté en tant qu’invité par ben38:
Bonjour,
circus a écrit:
La comparaison vous paraît idiote? Et pourtant…
Comme le soulignent tous les intervenants, aucun brevet
théorique n’est demandé. Et quant à mon expérience de
parapentiste, elle démontre que l’enseignement sur l’aérologie
dans les écoles relève du folklore. Celui qui sort d’un stage
possède un bagage qui correspond dans ce domaine à ce que son
instructeur lui a dit durant 15 jours (durée moyenne avant
d’être autonome…)…
Ca la justement l’erreur de jugement, qu’on passe beaucoup de temps et d’energie a expliquer aux debutants sortant de stage. Il faut bien se visser dans le crane qu’en sortant de stage, meme perf, on n’est absolument PAS autonome ! On est debrouille suffisamment pour voler en conditions idealement calmes sur un site qu’on connait, point barre.
Le reste de la progression se fait soit :
Le brevet de pilote (non obligatoire, mais que tous les pilotes devraient s’obliger a passer) sanctionne un niveau theorique minimum et un niveau pratique minimum aussi (pilotage courant, oreilles, …).
Le brevet de pilote confirmé, meme si ses conditions d’attributions sont, disons, variables, atteste d’un niveau technique permettant de faire un petit cross dans de bonnes conditions, mais ne juge pas la finesse ni la securite du pilotage.
Bref, des brevets et des formations il y en a pour celui qui veut, mais rien n’est obligatoire… Et tu sais quoi ? Moi je trouve que c’est tres bien comme ca ! C’est ce qui me plait dans le vol libre, cette simplicite. On a de la chance en France : les ailes ne sont pas immatriculees, l’apprentissage est simple, on peut voler presque partout… Et y a pas vraiment plus de casse que dans les pays qui controlent tout (voiles immatriculees, sites payants, brevets obligatoires, …). Alors…
Avec moi les instructeurs avaient beaucoup de mal à cacher leur
ignorance : mes 10 ans de planeur et toute la formation
aérologique, théorique et pratique (nécessaire au brevet!!!)
qui va de pair me permettaient de corriger les énormités
qu’ils m’enseignaient.
Il en va des moniteurs de parapente comme de tous les autres BE : y a des bons et des mauvais. J’ai connu de tres mauvais guides aussi ! Heureusement, il y a aussi de tres bons moniteurs de parapente, j’en connais !
Cote formation theorique, ca a quand meme pas mal progresse depuis 10 ans, les choses ont ete pas mal recadrees par la FFVL. La formation des moniteurs est vraiment solide maintenant, et pour autant que je sache bien axee sur la securite et la pedagogie.
Un conseil : s’avez intérêt à choisir très correctement votre
école…
Ca c’est clair. Encore qu’une ecole peut avoir different moniteurs d’une annee sur l’autre et c’est le moniteur qui fait la qualite d’un enseignement, pas l’etiquette de l’ecole…
Ou mieux, évitez de vous mettre au parapente.
Meuh non… Franchement, si on a du plomb dans la tete, et c’est souvent le cas quand on pratique la haute montagne depuis quelques temps, on est dans un bon etat d’esprit pour aborder ce sport et progresser en securite. Si on est tout fou et bien calu, si on ne sait pas renoncer, mieux vaut s’abstenir en effet…
Ben a Grenoble
Posté en tant qu’invité par Pierre:
Je pense qu’on peut assez faire un parallèle entre l’air, la neige et la montagne en général.
Ce sont des milieux extraordinairement complexes qui peuvent s’avérer dangereux.
Il faut un long apprentissage et même les plus compétents peuvent se faire piéger (l’actualité vient de nous le rappeler à l’instant).
Avec de l’expérience on peut énormément résuire les risques mais en aucun cas les éliminer.
On peut discuter sur les statistiques et dire que proportionnellement le para casse plus que l’alpinisme ou le ski-alpinisme mais aucune de ces activités n’est sans danger.
Quant au fait que le brevet soit non obligatoire et que la formation soit mauvaise, pour l’alpinisme ou le ski alpinisme, il n’existe aucun brevet. Il y a certainement plus de gens qui se lancent en montagne sans aucune formation qu’en parapente.
Que quelqu’un qui fait du golf ou du tennis déconseille le para parce que c’est trop dangereux, je peux comprendre mais que quelqu’un qui fait de l’alpinisme le fasse, je trouve ça bizarre compte tenu de tous les risques que comporte la montagne.
Le parapente, la montagne, le ski doivent s’appréhender avec de l’humilité, de la patience. Il faut la pratiquer au début avec des gens expérimentés professionnels ou non. Pour le reste, la prise de risque est une notion très subjective et chacun place la barre où il veut.
Le para est une activité fabuleuse qui peut s’avérer dangereuse et pour laquelle il faut un maximum d’expérience et de connaissances. On peut le pratiquer en prenant un minimum de risques (vent météo faible, vol tôt dans la journée, vol en automne,…) ou en en prenant plus (conditions thermiques fortes, cross,…). On peut placer la barre où on veut, comme en alpinisme ou en ski.
Moralité, faites du para, c’est super mais allez-y doucement, avec des gens qui connaissent et n’oubliez pas qu’un bon parapentiste, c’est comme un bon alpiniste, c’est quelqu’un de vivant…
Posté en tant qu’invité par jibé:
une petite question à ceux qui baignent depuis longtemps dans le milieu parapentiste.
j’ai l’impression depuis que je commence à trainer dans ce milieu (1 stage init et 1 stage perf + club) que le parapente est un sport ou la recherche de la performance est assez systématique. peu de gens se contentent de pratiquer uniquement dans des conditions calmes sur des sites connus comme des skieurs de randonnée se contentent toute leur vie de courses en pd ou ad. le cross,les thermiques… tout le monde veut en faire comme si tout le monde voulait faire de la pente raide en ski.
est ce qu mon impression est juste ou bien non?
Posté en tant qu’invité par ben38:
Bonjour,
une petite question à ceux qui baignent depuis longtemps dans
le milieu parapentiste.
j’ai l’impression depuis que je commence à trainer dans ce
milieu (1 stage init et 1 stage perf + club) que le parapente
est un sport ou la recherche de la performance est assez
systématique. peu de gens se contentent de pratiquer uniquement
dans des conditions calmes sur des sites connus comme des
skieurs de randonnée se contentent toute leur vie de courses en
pd ou ad. le cross,les thermiques… tout le monde veut en
faire comme si tout le monde voulait faire de la pente raide en
ski.est ce qu mon impression est juste ou bien non?
Non, je ne pense pas… C’est sur que si tu vas trainer a la terrasse du bistrot de Lumbin ou au deco sud de St Hil un jour de beau temps, tu as vraiment l’impression que c’est un sport de frimeurs et qui est reservé a ceux qui en ont de grosses velues. De meme que si tu abordes la planche a voile en allant a Gibraltar, ca te paraitra tres frimeur et reserve a une elite !
En fait non, il y a certes beaucoup de frime sur les sites les plus frequentes (St Hil, Montmin, …). A mon avis, c’est justement parce que bcp de pilotes ne sortent pas beaucoup de leur bocal. Du coup, ils connaissent le terrain comme leur poche, ils connaissent bien les conditions locales, et peuvent se la peter.
Faire un petit cross tranquilou en bonnes conditions, c’est pas assimilable a de la pente raide en ski, c’est nettement plus abordable. Decoller en tres grosses conditions quand on n’a pas le niveau, par contre, ca c’est risqué, comme faire une pente raide sitot qu’on a sa 2eme etoile. Sauf qu’en parapente c’est moins facile de dechausser pour redescendre a pieds !!!
C’est naturel de vouloir progresser, on va pas voler tout le temps sur le meme site a 9h du matin, ca deviendrait chiant a force ! Essayer de rester en l’air sur un site bien connu, puis s’eloigner un peu hors finesse atterro, puis tenter quelques petits cross connus et faciles, puis apprivoiser progressivement les conditions thermiques, ce n’est pas de la « recherche de performance », mais la progression NORMALE de tout pilote. Ca permet d’apprendre a analyser les conditions et leur evolution, et surtout d’apprendre progressivement a connaitre ses limites. De meme qu’en montagne tu vas faire des courses variees, pas toujours faire la meme…
La plupart des pilotes que je connais volent tranquilement, font des cross raisonnables, connaissent et respectent leurs limites, vont poser quand c’est trop fort, bref, ne recherche pas la performance a tout prix. Peut-etre est-ce parce que la plupart des pilotes que je connais sont aussi des montagnards, ca aide a avoir du plomb dans la tete !
Ben a Grenoble
Posté en tant qu’invité par Nicolas:
jibé a écrit:
Peu de gens se contentent de pratiquer uniquement
dans des conditions calmes sur des sites connus comme des
skieurs de randonnée se contentent toute leur vie de courses en
pd ou ad. le cross,les thermiques…
Tout dépend où tu regardes… Mais des pilotes « tranquilles » comme tu les décris y’en a plein!
Déjà, c’est 95% des pilotes de plaine, plus nombreux qu’on ne croit… Et aussi, à comparer entre la densité solide présente sur les sites et en-dehors, excepté peut-être l’autoroute de Chartreuse (Dt de Crolles - Granier), y’a pas photo : la majorité des pilotes restent dans le bocal, même en montagne.
Après, l’attirance pour le vol de distance, c’est aussi que c’est plus l’équivalent de la promenade : tu vas découvrir le paysage derrière la montagne suivante, c’es vraiment magique! Pour moi, c’est plutôt plus contemplatif que de voler sur site, au même endroit, où à la fin le paysage tu le connais…
Un peu comme si tu faisais un plouf dans le fond d’un massif sauvage, sauf que là, tu vas encore après sur la montagne à côté, etc, etc… A la fin de la journée c’est un peu comme si des ploufs sauvages tu en avais fais 25!
Mais bon, faut pas tout opposer, on peut très bien faire du vol de distance à partir d’un déco sauvage. Faut juste porter tout le matos qui va bien pour bien voler (sellette confort, parachute de secours…) - en solo je dois avoir 17kg dans le dos, c’est beaucoup mais pas rhédibitoire pour des petits dénivellés en moyenne montagne.
Et puis l’attrait pour la performance, c’est assez humain, une volonté de progresser qui est assez répandue. De plus, les progrès que tu fais servent aussi à ta sécurité!
C’est un peu subjectif, mais je me sens beaucoup plus à l’aise à voler à côté d’une montagne que j’ai abordée par les airs, en ayant pu bien analyser l’évolution des conditions au fur et à mesure que je m’en rapprochais, qu’à en décoller à pied, où j’étais terrien pendant toute la montée, avec beaucoup moins d’indices disponibles sur l’aérologie. Question de pratique sans doute!
tout le monde veut en
faire comme si tout le monde voulait faire de la pente raide en ski.
L’engagement n’est pas du tout le même, ni l’exposition.
Tu peux faire du vol de distance sans guère d’engagement et avec un bon droit à l’erreur, par exemple sur cette fameuse autoroute de Chartreuse où tu as tout le temps la plaine du Grésivaudan à portée d’aile pour te poser peinard, sans passages obligés à proximité du relief… Comme disait Ben, la partie la plus velue du vol, ça pourrait être le déco Nord de StHilaire à 14h avec le thermique juste devant!
Idem pour le vol de distance facile dans la majeure partie des Bauges, sur l’autoroute Nivolet/Semnoz, autour du lac d’Annecy, etc, etc…
Enfin bon l’ostracisme est hors sujet : dans les plus beaux vols dont je me souvienne, y’a aussi des ploufs (style 5’ à la croix du Nivolet dans une lumière rouge de couchant totalement surréaliste, ou 2’ depuis un bout de pointement rocheux dans le sud tunisien…).
Le parapente c’est voler avant tout, ça peut avoir plein de formes différentes, depuis le vol tranquille du matin jusqu’à la voltige (que je comparerais plus volontiers à la pente raide!).
Bons vols! Et si ça vous fait envie, n’hésitez pas!
Posté en tant qu’invité par jibé:
bon ben me voilà rassuré y a pas que des allumés dans le parapente.
mais de toute façon c’est sur que c’est un sport où il faut avoir de la marge pour ne pas être surpris au moindre contretemps (comme en montagne "terrestre)) et il est donc normal d’avoir envie de progresser pour atteindre un niveau de sécurité pour être autonome.
Posté en tant qu’invité par Nicolas:
jibé a écrit:
mais de toute façon c’est sur que c’est un sport où il faut
avoir de la marge pour ne pas être surpris au moindre
contretemps (comme en montagne "terrestre)) et il est donc
normal d’avoir envie de progresser pour atteindre un niveau de
sécurité pour être autonome.
Le problème est le même que partout : tu as plus de compétences, donc tu pousses le bouchon un peu plus loin, etc… On a tous un certain niveau de risque acceptable, et on fait évoluer notre activité en fonction. C’est humain, voire raisonnable (on est bien forcé d’accepter le risque, où qu’on soit!).
Pour reprendre la comparaison avec l’alpinisme, on a quand même peu de nécrologie chez les champions dans le Vol Libre (Scotty Marion disparu corps et biens en Suisse l’été dernier, et après ça remonte à y’a 3 ans, Serge Tastet sous un delta rigide à Gourdon)… mais bon, le débat est un peu stérile, OK.
La compétence aide à prendre lucidement des risques, mais ce n’est pas un blindage à toute épreuve!
Bons vols, bonnes ascensions, et faites gaffe en traversant la rue hein!
Posté en tant qu’invité par stefan:
salut a tous.
je voudrais commencer par les « allumés ». Ben, y en a pas des masses, en general, ils se font vite et bien calmer - parfois definitivement - par un vrac bien chaud. En aviation, y a un dicton qui dit " y a pas de bons pilotes, y a que des vieux pilotes"…Quant aux branleurs de comptoirs, y en a comme dans toute collectivité/communauté.Cela etant, entre ce qu’ils disent et ce qu’ils ont fait, et bien, tu n’en sais rien, t’etais pas en l’air avec eux. Donc, faut laisser pisser, et vaut mieux papoter avec un vieux de la vieille qui sait de quoi il parle.
Pour ce qui est de l’apprentissage, progression, connaissances aerologiques, il est illusoire, voire assez bete de s’imaginer tout apprendre en ecole. C’est un travail constant et PERSONNEL. Il faut lire, lire, lire, ecouter, interpreter, confronter, et etre patient, bref c’est de l’autoformation. Il y a des bouquins, des revues, des sites, des forums, des recits, largement de quoi se cultiver aeronautiquement. Il faut comprendre que se balader en l’air, c’est en fait qq chose de tres intellectuel, dans le sens où tu evolues dans un milieu invisible qu’il faut sans cesse imaginer, conceptualiser, s’en faire une image mentale: le cayakiste voit l’eau et ses remous, le liberiste ne voit rien et en +, c’est en 3D…Il doit donc ressentir les mouvements de l’aile, observer ce qui POURRAIT expliquer ces mouvements (vent, , relief, etc) et en deduire un schema aerologique (ex: je suis dans un thermique, ou dans un rotor) et agir en consequence. Bref, c’est pas simple, ça ne se fait pas en 15 jours…
Dans mon cas, j’ai du passer 3ans en plaine (la vraie, zero relief) juste apres avoir fait mon stage initiation: ça m’a laissé le temps de lire un max (vraiment bcp), et de faire pas mal d’heures de gonflages. Un debut en fait ideal pour demystifier pas mal de choses, et un excellent traitement contre l’intrepidité mal placée…
Mais faut le dire: c’est genial, que ce soit un cross, ou un plouf a 9h du mat’ dans l’air lisse d’une belle matinée estivale…vraiment un truc a vivre…
Bons vols a tous
PS: excellentes videos sur www.parateam.com