Voire la longueur de la lame…
@ThierryC c’est une hypothèse à considérer, pour s’en assurer il faudrait visiter le garage de @DAaZ…
Voire la longueur de la lame…
@ThierryC c’est une hypothèse à considérer, pour s’en assurer il faudrait visiter le garage de @DAaZ…
Bonjour Thierry,
Je veux tout d’abord te remercier pour les fenêtres que tu ouvres régulièrement sur le monde de la pente raide. Mon médiocre niveau de skieur ne me permet pas de fréquenter de tels itinéraires, et tes récits me donnent bien à révasser. Un grand merci, donc !
Pour répondre précisément à ta question, sur le Simond spécial « A » dont j’ai la garde (le modèle ne fait pas de doute, attesté par le portrait que j’en ai déjà proposé), la longueur de la pique est de 41,3 mm.
A sa base, elle affecte une section grossièrement parallélépipédique de 12,9 sur 8,5 mm.
Toutes ces mesures sont recueillies au pied à coulisse. Elles doivent bien entendu tenir compte « d’une certaine usure », même si cet acier forgé semble de la plus haute qualité.
Par ailleurs, sa liaison avec le manche est assuré par une douille de forme conique (Il y en eut d’autres, renflées par exemple, pour épouser la forme évasée du manche désigné sous le terme « d’Autrichien » par Lagarde dans son article de 1926 - info tirée de la même source que celle déjà citée - sans compter toutes les formes intermédiaires et de transition !).
…
Il doit donc sans doute comme tu le suggères être possible de « planter » toute la longueur de cette pique dans un sol un peu meuble, en espérant que cela suffira à faire tenir le piolet !
<c’est ce que l’on voit sur l’image proposée par geuth … et c’est sans doute aussi un « Simond spécial », à en juger par son allure générale >
Pour poursuive (mais non épuiser, bien sur !) ces histoires de métrologie, je peux indiquer :
Sur le piolet dont je dispose, d’une longueur de 98 mm :
Attention : ne pas oublier de tenir compte d’une probable usure modérée de la pointe !
Tant que l’on ne sait pas quelle est la longueur du piolet brandi par Maurice H sur l’Annapurna, ni l’angle sous lequel il est observé, ces rapports ne permettent bien sûr pas de conclure sur le modèle de « Simond spécial » utilisé … mais j’ai cru observer qu’il en est pour aimer faire des calculs compliqués sur des données dépourvues de sens.
Si ces infos peuvent les aider à assouvir leur étrange paraphilie, j’en serais ravi, bien sûr !
Disons … généralement, le garage n’est pas si tant éloigné de la cave que ça …
C’est pas bien de moquer, mais c’est quand même un tout petit piolet.
Vous communiquez par rézosocios entre vous?
Ça me fait penser à la femme de ma vie qui me demande toujours de la mettre en copie d’e-mail dont nous venons de discuter -et ça m’énerve .
Moi qui croyais depuis ma jeunesse que l’informatique puis l’internet rapprochaient les gens, je me pose des questions.
Merci de la vigilance de ta lecture.
Pour la compréhension de ton message, je ne corrige pas le mien, mais bien sûr la longueur totale de l’engin est exprimée en centimètre.
Ou bien si tu préfères, je peux dire 0,98 mètre.
Bien entendu, je ne vois pas dutoudutoudutou le sous-entendu anatomique quelque peu désobligeant que suggère ton observation …
Edit : je viens de relire.
C’est grave.
…
Je veux dire : ce n’est pas juste la côte de la longueur TOTALE du piolet qui est en centimètre, ce sont toutes les côtes que j’ai fournies, exceptées celles concernant la pique.
Du coup, je me demande un truc : ne me faudrait-il pas faire marche arrière sur mes compliments de lecture au dénommé gueuth ?
Lequel qui n’a tilté que sur la longueur totale du piolet, et non sur une longueur de la tête de 3 cm …
D’un côté : tout ça était assez proportionné, finalement.
Avec plaisir, je pense qu’il vaut mieux désamorcer au plus tôt les potentiels échanges qui feraient d’une souris (environ 9 cm) une montagne. C’était assez clair, mais le diable aime bien farfouiller dans les détails.
Ça pouvait apparaître comme personnel, mais il n’en est rien : je ne résiste pas à un calembour, la qualité cède parfois à la quantité.
Et je serais bien en peine de juger de ce que chacun.e fait de son piolet : le peu de fois où j’utilise le mien, c’est généralement décevant.
Ces deux piolets historiques ont terminé chacun dans un musée, ce qui m’a permis de les identifier. Le piolet Simond « Spécial A » de Maurice Herzog est au musée de l’Olympisme à Lausanne depuis 1992 (voir page 113 de mon livre). Le piolet Simond « Spécial A » d’Edmund Hillary est au musée d’Auckland.
Cher ami, bonsoir !
(j’espère que vous me permettrez cette familiarité un peu cavalière …)
Un très grand merci de votre intervention sur ce fil … et de votre travail tellement fouillé et précis ayant abouti à ce bouquin formidable que j’ai plusieurs fois cité !
C’est que : ces objets ne sont pas quelconques, n’est-ce pas ?
Celui que j’ai par devers moi (je parle du Simond spécial « A »), pour n’avoir pas d’aussi prestigieuses références, n’en a pas moins une trajectoire singulière, que je m’efforce de retracer avec difficultés, mais bien de la persévérance.
J’ai eu la chance de visiter le musée d’Auckland … sans y repérer la pioche emblématique d’E. Hillary.
C’est que toute la partie - importante ! consacrée à l’art et la civilisation maori est vraiment fascinante et occupe à la fois l’espace de la tête et celui du temps que l’on y passe. Pour nous autres, il me semble que c’est vraiment un lieu d’étrangeté radical.
Bon.
J’aurais bien aimé tout de même y trouver la pioche de l’Edmond, moins exotique pour qui nous sommes … mais un bel emblème cependant !
Bonjour et merci pour votre enthousiasme.
Les objets exposés dans les musées sont la partie émergée de l’iceberg ! Les réserves de tous les musées contiennent des trésors pour les uns (le piolet d’Hillary considéré par un alpiniste) comme des objets sans intérêt pour les autres (le même piolet considéré par un maori). Voir la photo du piolet d’Hillary dans la réserve du musée :
Bien sûr que les collections des musées sont plus riches que la seule partie exposée !
Ta première photo, où tu réussis à faire extraire le piolet de l’arrière boutique (avec les gants latex qui vont bien !) dit assez le sérieux et l’acharnement de tes enquêtes, dont témoigne également tout ton livre …
On voit que le piolet sommital porte la marque de Claudius Simond, dont je sais grâce à toi qu’il est le fils de François Simond, qui a forgé celui dont j’ai la garde.
Une chose n’a pas changée entre les 2 générations : le « A » cursif de Simond spécial A, strictement identique entre les 2.
Dans ton bouquin, tu décris bien la transmission de ces outils, qui te sert même de preuve dans une de tes démonstrations … mais comme c’est émouvant de s’efforcer d’imaginer à quoi ressemble cet objet, transmis de la main du père à celle du fils !
PS : J’ai le tutoiement facile, il m’est venu naturellement. S’il te choque, n’hésite pas à protester !
C’est qu’il y a peut-être une chose avec laquelle je ne suis pas d’accord : la gradation de l’intérêt des choses, selon la connaissance que l’on a du sujet.
Pour moi, alpinisticule de merde débarquant en NZ, j’avoue me sentir plus attiré par les chefs d’oeuvre de l’art maori dont le sens m’est inconnu et étrange, plutôt que par un objet dont, à tort ou à raison, je crois comprendre ce qu’il signifie …
Mais j’étais alors un total ignorant de l’histoire de cet objet, ignorance en partie comblée grâce à toi.
Encore merci
Bonjour,
Avez-vous un contact e-mail où je peux vous écrire en privé ?
Cordialment
Andrea
Bonjour pour écrire un message privé,il faut cliquer sur l’image du pseudo D cela Envoi un mail a l’interlocuteur
D n’est plus venu depuis 4 ans sur le site …
Merci!