Le message d’un père vaut ce qu’il vaut ici… Père de 2 garçons, 1 an et 3 ans. Des grossesses sans histoires, sans trop de nausées, ma femme a été gâtée. (Serait-ce différent pour des filles?)
Mon mot d’encouragement:
Je rejoins d’autres: ça vaut la peine, courage. La frustration momentanée de montagne et sport fera bientôt place à de nouvelles joies et nouveaux plaisirs. (Enfin, la peine, pour ce que j’en sais, moi, de la peine subie par les futures mamans, impossible de me mettre à leur place.)
On parcourt moins la neige et les sommets, pendant la grossesse et après, c’est vrai, mais on découvre ensuite beaucoup de plaisir à faire découvrir la montagne et la neige à nos enfants. Ca faisait une paie qu’on avait pas avancé si lentement, montrant chaque détail du chemin, du coup on en profite aussi, différemment qu’avant, lorsque l’objectif était un minuscule point à l’horizon avant de redescendre rapidement. On se rapproche du proverbe tibétain: le but c’est le chemin lui-même.
De belles marches dans la neige pendant les grossesses, avec des pauses fréquentes. La marche est toujours une activité bonne pour la femme enceinte. 10 heures avant l’accouchement du second on marchait encore le soir dans la neige dans la montagne, ça se passait bien (mi-mars). Par contre je fronce les sourcils pour celles qui sont sur les skis le plus longtemps possible. Toutes les sage-femmes le disent: c’est le sport interdit pendant la grossesse. Dangereux pour l’enfant autant que pour la maman en cas de chute. Ce serait bête de tout gâcher à cause d’une prise de risque inutile.
Dès 6 mois nous avons découvert les joies de la pulka enfant, nuits en refuge perdu à jouer à la petite famille de trappeurs, construction d’igloo, fourneau à bois, caquelon sorti de la pulka. Beaucoup de joies insoupçonnées. Les petits sont ravis d’être plusieurs jours rien qu’avec leurs parents, tous dans le même dortoir.
Cet hiver on a du passer à la pulka deux places (ça existe, merci les Norvégiens!), nouvelles découvertes de plaisirs en couple, à tracter ensemble côte à côte les bambins endormis, glissant sans bruit dans les clairières. Ca commence à faire lourd dans les béquets, j’avoue, surtout quand on va à un refuge équipé du strict minimum: sacs de couchages à prendre, nourriture, les couches ça pèse rien à la montée, mais quel volume et poids à la descente! (le papa est prêt à faire un aller-retour au parking en milieu de semaine, le temps de se rappeler les raids sportifs chronométrés). Deux enfants c’est aussi des étapes plus courtes, des haltes plus longues, des besoins différents. Il y a le gros dormeur très calme et le petit dormeur ayant besoin de bouger… Faut juste se rappeler qu’il faut adapter nos loisirs aux enfants et pas le contraire.
Les temps changent, avec nos regards frustrés en arrière, mais vous verrez que devant c’est tout aussi chouette.
Bonnes découvertes et bon courage à toutes.