Grosse frayeur en randonnée alpine, recherche d'avis

Grivel fait un crampon qui semble plutôt réussi avec un profil proche du « vrai crampon », dont des pointes acier.
Je ne l’ai pas encore testé, mais il sera très certainement dans mon sac pour mes prochains et habituels séjours dans les Dolomites où les névés persistent longtemps sur les itinéraires de rando/via ferrata/approches de voies.

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Très bons, je les ai mais m’en sers finalement peu. Ils sont toujours en fond de sac à l’automne et au printemps quand je randonne. Ça reste malgré tout des crampons pour randonner, avec baskets ou chaussures souples, avec donc des limites rapidement atteintes : pas question de faire de la pente raide verglacée.
Je leur préfère les crampons Kathoola (qui fait d’autres modèles moins chers, dont le même que le Grivel présenté par B.A.) adaptables à toute chaussure et avec une tenue excellente (pour la randonnée) été comme hiver. Leur seul défaut c’est de jauger quand il faut utiliser plutôt des vrais crampons d’alpi plutôt qu’eux dans des itinéraires un peu « bâtard » (dans le sens littéral, mêlant rando et grimpette). Grivel fait un peu le même genre de crampons avec leur G1 (barrette souple).

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C’est marrant cette histoire, elle me rappelle une situation fréquente chez les adeptes du ski de pente raide …
Tu montes dans une pente pas très raide 35° environ mais la neige est dure et les conversions sont de plus en plus difficiles …
Il faudrait mettre les couteaux mais ton copain ne s’est pas arrêté pour les mettre alors on verra plus tard et puis comme tu es un peu plus fort que ton copain, tu as encore de la marge …
Pourtant il faudrait pas se la coller parce que le beau toboggan que tu remontes il fini par des belles barres de rocher, y’a même une cascade gelée en plein milieu, ça doit faire mal aux fesses de sauter cette barre !
Finalement, quelques virages plus haut, les conversions sont devenues impossibles … Il a fallu se vacher sur les piolets + une broche à glace pour mettre les crampons dos au vide pour que les pieds soient bien à plat … sur un modeste 40° dur comme du béton, c’est plus facile à dire qu’à faire …
Il n’y a pas eu de frayeur, la frayeur ne sert à rien dans ces situations mais simplement en redescendant, je me suis dit : " la prochaine fois, tu feras comme ceux que tu croises en souriant, ceux qui mettent les couteaux sur du plat pour anticiper ces situations « merdiques »
Moralité : le matériel c’est bien, savoir l’utiliser au bon moment, c’est mieux …

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J’aimerais proposer un petit raccourci un peu simpliste : Être bien chaussé (chaussures, crampons) permet de ne pas tomber. Un piolet permet de rattraper une chute.
Et un casque de ne pas se fracasser la tête :slightly_smiling_face:

A condition :
Que les chaussures, et éventuellement les crampons, soient adaptés au terrain.
Que l’on ai appris à enrayer une chute avec un piolet.

Évidement, même bien chaussé, l’on est pas à l’abri d’un faux mouvement, d’un crampon qui se détacherait, etc, …
Ce qui peut justifier de prendre également un piolet.

Comme @A_D, j’ai un modèle équivalent et c’est top. Comme c’est léger on n’hésite pas à les avoirs tout le temps en fond de sacs et — en ce qui me concerne — ça sert autant sur névé que sur terrain à chamois (couloire raide en terre herbeuse humide) où ça sécurise bien.

Par contre, il faut faire attention au fait que (en tout cas sur mon modèle) les pointes sont plus petites que sur de vrais crampons. Si la neige est un peu molle en surface ça peut ne plus être très utile. Tu me diras que si la neige est un peu molle en surface, pas besoin de crampons, les grosses suffisent. C’est vrai; ça l’est moins pour les baskets de trails.

Bref, un outil top, mais il faut être conscient de ses limites.

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Tes crampons forestiers Grivel ressemblent aux miens :slight_smile: ils sont supers, on peut les garder même sur de la terre (et quelques cailloux, j’ai testé) entre 2 passages en neige glacée !


J’ai vu que Camp faisait aussi des Ice Master Light" mais ils sont vraiment light avec des minipointes qui doivent moins accrocher et s’user bien vite. Je préfère les « pas light », de toutes façons ils ne sont pas très lourds.

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Je vois que les pointes sont éloignées des bords de la chaussure, l’usage doit être différent de crampons « classiques ». Est-ce qu’il ne faut pas être attentif à bien rester dans le déroulé de pieds ? Pas de problème de ripage lorsqu’il ne reste plus que le bout de la chaussure en appui ?

Ces crampons forestiers ne sont pas du tout des crampons d’alpi. Il faut faire bien attention qu’il y ait des pointes qui mordent, par exemple en traversée en neige gelée, où il faut trouver la position, par exemple les pieds « en canard »… et renoncer si on n’y arrive pas, parceque là ce sera glissade assurée. Même en rando, il faut parfois de vrais crampons !
Les miens sont un peu trop grands (c’étaient les seuls restant en magasin quand j’en ai eu besoin), donc je remonte beaucoup le caoutchouc, et il y a un peu de jeu, par contre les pointes arrivent pas mal sous l’avant et l’arrière de la chaussure.

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Sinon, il y a également ce type de crampons : Air Tech Light – Grivel (à lanières, pas en semi-auto).
Je les montais sur des chaussures d’approche bien avant que les crampons « forestiers » montés sur des chaussures de trail soient à la mode.
Ça ne permet peut-être pas de courir, c’est guère plus lourd, seulement un poil plus encombrent, mais plus sûr, avec des pointes avant.
Pour ma part, j’en ai toujours une paire dans le sac en raquettes ou en rando alpine au printemps.

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J’ai les mêmes crampons que Catherine. Les pointes de 1 cm bottent très vite en neige molle , disons que c’est mieux que rien. Les semelle molles sur neige c’est la cata, les chaussures d’approche ou de randonnée à semelle souple ne valent pas mieux que les baskets de trail sur ce terrain. Il y a d’ailleurs une recrudescence d’accidents en début de saison estivale depuis de la mode et de randonner en basket. Je randonne de plus en plus au basket en mode fast and light voir en sandales teva mais en connaissant le terrain et les conditions à l’avance. En cas de doute c’est mini grosses et piolet (sur le tour des dents blanches l’année dernière j’ai halluciné de voir comment la majorité des randonneurs était chaussé… Avec mon équipement je passais pour un dinosaure extraterrestre), d’ailleurs j’ai l’impression que cette mode et très franco-française, les Suisses que je croise régulièrement ont une culture alpine plus développé et leur équipement est plus traditionnel. Pour reprendre les vidéos de Passy alpi running, ils ont non seulement une grosse habitude/connaissance du terrain et surtout ça se passe toujours avec une neige d’hiver, tu ne les vois pas au basket sur des névés béton…pas fous non plus.

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Au risque d’asséner, je dirai que tout matériel est adéquat s’il est employé dans son domaine d’utilisation.

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T’as dit la même chose que moi mais en une demi phrase, bravo !

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Puisque @Francois me tend la perche …

La seule question à laquelle il faut pouvoir répondre est: avec le matériel que je possède, dans les conditions du moment, et dans les conditions que je peux anticiper jusqu’à la fin de la sortie, avec ma forme physique et mentale du moment, est-ce que j’y vais ou non.
La réponse est binaire.

C’est assez significatif qu’on ait 30 posts sur le matos et aucun sur le comportement.

Pour les obsédés du matos, se souvenir qu’Armand Charlet et consorts passaient en 10 pointes dans des endroits où aujourd’hui on passe en pointe avant, et que les himalayistes anglais des années 20 passeraient pour des fous dangereux aujourd’hui.

Quand je relis ton récit attentivement, je note:

et

Plus à gauche = plus à l’ouest ou plus à l’est ? Ça peut changer les conditions nivologiques (plus à l’ouest = risque de neige plus dure).
A mon sens il te faut répondre aux 2 questions suivantes:

  1. Pourquoi ai-je décidé de sortir d’un cheminement validé à la montée avec le matériel que je possède, et qui avait toutes les chances d’être également valide à la descente, les conditions allant probablement s’améliorer entre-temps (neige plus molle a priori sur le même tracé) ?
  2. Pourquoi vouloir se raccrocher à un cheminement théorique sans avoir aucune garantie qu’il soit praticable avec le matériel que je possède ?

Ça me rappelle ce comportement que j’observe chaque hiver: voir des pratiquants équipés de raquettes ou de skis qui s’échinent à suivre le sentier d’été alors qu’un itinéraire évident et moins exposé s’offre à eux.
En terrain enneigé, le compromis d’itinéraire sécurité/efficacité n’est pas forcément le même que l’été, et ça beaucoup de monde l’oublie.

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Pourquoi virer les yaktrak ? Ils n’acceptent pas le terrain sec ? Dans ce cas ça signifie que c’est de la daube => vire les yaktrak pour de bon et prends du bon matos.
J’utilise des crampons forestiers de Edelrid : CRAMPONS FORESTIER SPIDER PICK
Leurs avantages par rapport aux autres crampons présentés plus haut sont :

  • pointes plus près des bords de la chaussure
  • fabriqués dans une tôle d’acier plus épaisse

Je m’en suis servi cet hiver pour randonner et courir sur des sentiers gelés avec des chaussures de trail : boue gelée ou vraie glace (certes grise et non bleue), tapis de feuille sur boue gelée, etc. Aucun problème pour courir avec ces crampons sur tous ces terrains en descente, et pas besoin de quitter les crampons quand il n’y a plus de glace ! A la base ce sont des crampons forestiers, donc pour la terre battue, la boue séchée, gelée, les ravins gravillonneux, etc.
Ok, ça fait 190g de plus à chaque pied, mais en montant 1000 m/5 km en 2h30 tu n’étais de toute façon pas dans une optique de performance (un randonneur un peu entrainé et même pas traileur fait ça en 1h30). Et si ces 190g permettent une bonne accroche, on est gagnant au final.
Par contre je ne les ai pas testé longuement sur transfo revenue, je n’ai pas d’idée sur leur capacité à botter.

Le principe d’une chaussure de trail (et de toutes les chaussures toute molles) est que la partie du pied qui appuie sur le sol épouse toujours le sol.
Donc il n’y a pas de carre sur les chaussures de trail car il ne faut surtout pas prendre la carre, ce n’est pas prévu pour, et l’accroche est mauvaise. C’est à dire que même si on rigidifiait la semelle, l’accroche sur la carre serait mauvaise car les crampons ne sont pas prévus pour, le bord de la semelle est éloigné du pied (et ceci est indispensable pour avoir une bonne tenu du pied malgré l’absence de lacet sur l’avant du pied, et oui c’est magique), etc.

Malgré tout, des chaussures de trail avec de bons crampons peuvent assez bien tenir sur névé ramolli (par rapport à des grosses).
Et même trop bien tenir. Car en descente, toute la semelle touche la neige (pas de prise de carre possible), du coup tous les crampons agissent, ça glisse mal et on ne peut pas faire de belles godilles (exemple de godilles moches en chaussure de trail). Rien à voir avec la qualité du ski possible en chaussure rigide (exemple en petites grosses).

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Salut, de mon point de vue, il te manque avant tout de l’expérience et/ou de la formation dans ce type de terrain. Le matos approprié est un choix personnel qui dépends du niveau et de l’acceptation du risque de chacun. Pour certain, il faut corde, piolet crampons, d’autres seront bien en baskets.

A moins de trouver des formations type « trail dans la neige » je te conseillerais une formation d’alpinisme. Le plus important étant d’apprendre a reconnaître quand c’est trop craignos (mauvaises conditions, mauvais matériel ou niveau insuffisant) afin de renoncer à temps.
Quand tu auras plus de vécu dans la neige avec des grosses des crampons et un piolet, tu pourras mieux évaluer si un itinéraire passe ou pas en baskets.

Tout le monde fait des erreurs à son niveau, mais le trail en solo dans la neige me parait une pratique bien engagée vu que ton matos léger te laisse dépourvu face a pas mal de situations classiques et que tu peux te retrouver seul assez loin vu que tu te déplaces vite.

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Encore une fois, merci pour vos commentaires, remarques et réponses.

Alors, pour essayer de résumer, le choix du matériel est lié à ma façon de pratiquer la montagne. Je ne suis pas alpiniste, je n’ai jamais prétendu l’être. Je ne sais pas trop comment s’appelle ce que je fais mais en général, je grimpe en marchant vite en utilisant mes bâtons pour mieux répartir l’effort et je redescends en courant. Trail, rando-course, randonnée sportive, je ne me suis jamais vraiment posé la question.

Les yactraks que j’utilise servent à courir. Elles sont redoutablement efficaces sur glaces dures et plates. Ce ne sont pas des crampons forestiers, ça sert à courir sur le verglas et les névés durs.
Sur neige molle, ça ne sert à rien. c’est vraiment efficace sur le verglas, je ne les porte dans la neige que parce que je sais qu’à tout moment il peut y avoir une partir glacée glissante. En trail blanc, la moité des coureurs n’en ont pas. On peut les utiliser sur n’importe quel terrain mais moi, je n’aime pas ça, j’en ai bousillé une paire à ne pas déchausser sur le bitume donc je les enlève systématiquement quand j’arrive sur sol stable, d’autant que j’aime sentir le sol quand je cours.

Mes chaussures de trail pour ceux qui connaissent sont des mizzuno mujin, des gros écrase merde pour coureur lourd qui pèsent aussi lourd que des pompes d’alpi avec une semelle Michelin qui accroche très fort. Quand je décide de ne pas courir, je randonne en Merell moab gtx basse.

Le choix du matos jusqu’à maintenant s’est donc toujours fait en fonction de si je comptais courir ou pas car jusqu’à maintenant j’ai toujours pris des itinéraires plats, des sentiers battus, des GR bien lisibles. Je suis un pur citadin, vous l’avez sans doute compris, par un montagnard. Je cours donc sur de la neige ou de la glace, 10 fois par an grand max. Les yak sont toujours au fond du sac depuis une mésaventure dans les Vosges. J’étais parti pour faire du ski mais il faisait 20° et les pistes étaient vertes comme au mois d’août. Je suis donc parti faire un footing car la station de ski est aussi une station de trail. Short tee-shirt, pas d’eau pas de sac, à la cool. Et à la fin du parcours, un passage imposé par la fin d’une piste de ski, avec un névé de glace dure, infranchissable. une vraie patinoire. J’ai mis près d’une demi-heure à le passer, un cauchemar, en m’agrippant au filet de la piste. :nauseated_face:

Je me suis fait la même remarque :slight_smile:

C’est intéressant. Je me suis posé les mêmes questions, en ajoutant, « mais t’es con ou quoi, pourquoi t’as changé de chemin ? »
En fait, à l’aller, pour rester sur les cailloux, j’ai du monter un peu plus et redescendre avant de remonter. Et la descente était un peu casse-gueule, je suppose que j’ai été paresseux, j’ai estimé que le chemin « normal » était mieux que le chemin que j’avais trouvé à l’aller. Pour le coup, j’ai sous-estimé mon « intelligence » de l’aller au profit d’une confiance aveugle dans le sentier battu (présence des traces de pas qui validaient ce choix).

Et enfin la question que tu me poses (et que je me pose aussi depuis que je suis rentrée) est : était-ce raisonnable d’y aller. Je n’ai toujours pas de réponse et ne l’aurais sans doute jamais.
D’un coté, je suis content d’avoir pu tester mes nerfs sur un truc scabreux mais sans doute pas si dangereux que ça. D’un autre côté, je trouverais irresponsable de faire des trucs complétement cons et de ne même pas en avoir conscience car incapable de mesurer objectivement la situation pas incompétence et méconnaissance du milieu.

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Que les montagnard qui n’ont jamais fait ça te jettent la première pierre :smile:

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Je trouve très courageux de rapporter avec honnêteté un comportement de « pinpin » alors que la majorité de ceux qui te lisent n’oserais pas le faire !
C’est vrai que du matériel haut de gamme c’est super mais il faut savoir l’utiliser et surtout « dégainer » le bon matériel au bon moment …
Mais du matériel de pro ne remplace pas le niveau technique …
Le record de montée Mt Blanc retour Chamonix par Kilian Jornet en moins de 5H se fait en tennis de Trail et petits crampons légers pour l’arête des bosses …
Y’en a beaucoup qui avec des grosses ( les chaussures pas les clientes) plus crampons 12 pointes évitent de courir …
Un conseil : regardes les vidéos de Trail Mt Blanc et Cervin et tu vas progresser très vite …

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C’est une blague ?

C’est une blague ?

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Il y a une certaine différence entre Jornet et le plouc moyen tel que vous ou moi. De plus, Jornet avait certainement une assistance, je ne sais pas.

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