Grimper en tendu

Posté en tant qu’invité par bad seed:

salut à tous, je me pose une question :lorsque l’on grimpe (moi c’est pour du rocher uniquement)en tendu,y a t-il une longueur mini à respecter? C’est pour faire des petites aretes et des faces faciles avec ma copine . Merci de vos reponses !

bonjour, cela dépend du terrain, mais je dirais 10 ou 15 mètres. L’important, c’est de toujours avoir 1 point minimum de posé ou un bec rocheux qui puisse retenir la corde, en cas de chute. En principe, sur les courses d’arêtes, la possibilité de poser des points est fréquente, sur une face, tout dépend. Attention, cette technique demande d’avoir un bon niveau par rapport aux difficultés.

Posté en tant qu’invité par camox:

ben ça dépend…si tu peux poser des protections ou pas ( si tu ne peux pas- pentes de caillasses instables ou d’herbe/pierres genre sortie de voies vercors, chartreuse : très court. 2m comme en neige sachant que le 1er n’a quasiment pas le droit de tomber), sinon en arete ou face « facile » 20m environ sachant qu’il est impératif de poser des protections en chemin sinon c’est du suicide, le moindre dèséquilibre de l’un entrainant fatalement l’autre, maintenant dans les voies faciles équipées je peux aussi partir avec 40 dégaines et faire de la corde tendue à 50m :slight_smile: , en fait l’assurage efficace à corde tendue demande de la réflexion, de l’anticipation et du bon sens. donc au départ va y doucement, protège meme- et surtout- dans le facile ,( « il vaut mieux un piton en plus qu’une vie en moins, surtout si cette vie c’est la mienne » : G Livanos).

50m c’est pas très pratique et ça fait beaucoup de tirage… Dans une voie équipée en général 15m ça suffit pour avoir toujours trois points sur la corde, et ça permet de communiquer facilement et de se passer le matos plus rapidement de temps en temps à un relais.
Attention à un petit détail aussi si les deux n’ont pas le même niveau c’est le plus faible qui grimpe en tête.

Trop court, il n’y a pas assez de protections en place.
Trop long, des problèmes de tirage et de communications apparaissent.
En général, j’opte plutôt pour 25-30 mètres.

C’est le plus apte à choisir l’itinéraire et à poser des protections qui grimpe en tête.
Tous les protagoniste doivent avoir un niveau d’escalade suffisant.

IMHO, le premier n’a pas le droit le tomber, et le deuxième n’a quasiment pas le droit.

Posté en tant qu’invité par TDM:

d’accord avec toi sauf sur le début : en pente de caillasse instable genre sortie de voie vercors, j’opte pour pas d’encordement. dans ce cas, en cas de chute y’a un mort et pas toute la cordée. L’accident récent aux 3 becs est du à peut etre du à ce (mauvais ) choix

Ou alors, dans une pente de cailloux sortie de voie, faire une vraie longueur. Le second vaché à un relais béton, le deuxieme fait tout la pente et installe un relais dès qu’il peut.

[quote=« Cl@ude, id: 1014541, post:5, topic:98221 »]Max69 a écrit :

[...] c'est le plus faible qui grimpe en tête. 

C’est le plus apte à choisir l’itinéraire et à poser des protections qui grimpe en tête.
Tous les protagoniste doivent avoir un niveau d’escalade suffisant.[/quote]

je parlais du cas d’une voie équipée, donc le choix de l’itinéraire et la pose des protections (dégaines ) ne devrait pas être très difficiles :stuck_out_tongue:

Si personne n’a le droit de tomber il faut enlever la corde :o

Posté en tant qu’invité par camox:

désolé d’avoir ouvert une boite de pandorre…on s’éloigne un peu du sujet du post mais on pourrait relancer une discution sur l’opportunité de l’encordement dans ces situations limites ( sentiment d’abandon quand votre leader vous dit « ça craint, c’est chacun pour soi » ou de gratitude « ça craint, surtout ne tombe pas »). la décision se prend souvent à l’affectif, à défaut d’etre rationnel ça rend plus humain, est ce que le fait d’avoir rencontré son partenaire la veille sur c2c rend la décision plus facile "?
des exemples vécus ?

Posté en tant qu’invité par TDM:

[quote=« camox, id: 1014760, post:9, topic:98221 »]désolé d’avoir ouvert une boite de pandorre…on s’éloigne un peu du sujet du post mais on pourrait relancer une discution sur l’opportunité de l’encordement dans ces situations limites ( sentiment d’abandon quand votre leader vous dit « ça craint, c’est chacun pour soi » ou de gratitude « ça craint, surtout ne tombe pas »). la décision se prend souvent à l’affectif, à défaut d’etre rationnel ça rend plus humain, est ce que le fait d’avoir rencontré son partenaire la veille sur c2c rend la décision plus facile "?
des exemples vécus ?[/quote]

tu as complètement raison. Je grimpe essentiellement avec ma copine, qui grimpe très bien quand c’est dur, mais qui n’aime pas trop les terrains faciles mais pourris et exposés ( = typiquement sortie de voies vercors ). Du coup, on s’encorde souvent (très court comme tu dis) à la fin de ces voies, car je sais que ca la rassure et qu’elle ne fera pas d’erreurs. Alors que seule, elle serait terrorisée et ferait n’importe quoi.

mais la raison voudrait d’etre décordés. ce que je fais avec mes autres compagons de cordée.

Posté en tant qu’invité par ane:

je confirme
un bout de ficelle rassure le second qui grimpe sans stress et ne fais pas d’erreur
j’ai fait le Frendo à l’aiguille du Midi comme cela, à corde tendue 30 m avec trois dégaines et trois broches (par la sortie de droite en glace noire …)
c’est ce qu’on appelle du double solo encordé …
mais cela n’empêche pas les impondérables, la montagne reste un sport à risque et il faut être conscient que la faucheuse peut frapper n’importe qui et n’importe quand, quels que soit le niveau, l’expérience, l’age et les conditions de course et de progression
je suppose que pour tous les passionnés cette facette de l’alpinisme fait parti du jeu, voir même en est un des éléments moteurs
pour moi, je l’avoue, ça l’est … :cool:

Posté en tant qu’invité par goethe:

Moi je laisse dans les 25 mètres: ça permet d’avoir 2/3 point, de continuer à communiquer facilement, de tirer une petite longueur sans toucher aux anneaux.

Mais avec mon ptit niveau, j’ai de de plus en plus tendance à faire relais.
Quitte à ne mettre que 2/3 points dans la longueur, ce n’est pas plus dangeureux qu’en corde tendue, pas forcément plus long et infiniment plus rassurant et reposant pour le second. (dans le cas d’une différence de niveau significative entre leader et second ça compte).

Pour ce genre de question, j’ai toujours envie de répondre « ça dépend ».
Ca dépend du niveau des pratiquants, ça dépend des conditions de la montagne, ça dépend de la conformation des lieux (face, arête, raide, pas raide…). Chaque cas est un cas particulier auquel, évidemment, on ne peut appliquer de règles générales.
Bon, te voilà bien avancé…

Posté en tant qu’invité par Pendu:

Avancer rapidement et en sécurité en terrain facile est « le » test de compétence alpine, car il y faut infiniment plus de bouteille que pour tirer des longueurs difficiles bien protégées

Donc c’est une question de terrain et d’expérience,

  • soit en utilisant des points mais sans faire de relais (et en ce cas on n’hésite pas à shunter les points inutiles)
  • soit en « tricotant » pour être sûr qu’il y aura tj quelques choses qui retiendra au final la corde, et donc la cordée
  • soit en utilisant ce qu’on appelle l’assurance potentielle, en étant au aguets des becquets permettant de coiffer avec les anneaux ou avec un brin de corde et autres possibilités de se retrouver très vite dans la situation précédente
  • soit à corde tendu courte pour « tenir en laisse » l’autre membre de la cordée en empêchant les désquilibres de prendre de l’ampleur

« La » chose qui guide : toujours essayer d’imaginer ce qui se passerait si soit même ou l’autre venait à tomber/glisser, quelle serait alors la parade, et agir en conséquence pour avoir toujours au moins une parade à disposition.

Posté en tant qu’invité par Pendu:

suite :
un bon terrain d’entraînement à ces configurations variées : l’éperon des Gosses Mythiques à St Égrève