Gratuité secours en montagne

J’avais été intrigué par ces deux CR…
https://www.camptocamp.org/xreports/1600144/fr/-rando-blocage-dans-la-combe-w-de-la-grande-lauziere-1-
https://www.camptocamp.org/xreports/1600143/fr/-rando-blocage-dans-la-combe-w-de-la-grande-lauziere-2-

J’ai l’impression que le devt des applis de randos amène des gens très peu expérimentés n’importe où parce qu’ils suivent une trace GPS sans se préocuper du terrain et des conditions…

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Les interventions (dans le sorties et au forum) de cette personne sont tellement étranges que je pense que c’est difficile de tirer une conclusion quelconque…

Par contre, ça c’est surement vrai aussi.

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C’est le cas pour certains.
Mais il y a aussi des personnes qui font du ski de rando depuis 10 ou 20 ans, mais qu’on voit demander en commentaire des sorties si l’auteur peut lui fournir une trace GPS (alors qu’il en existe en 20 exemplaires pour cet itinéraire en fouillant dans les autres sorties ou juste sur le topo). Le tout pour un itinéraire classique dans les Alpes…
Ça donne une idée du niveau d’autonomie de certains pratiquants qui sont censés être suffisamment expérimentés depuis le temps.

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Au début, je pensais même que c’était un troll de haut niveau, mais au final, j’ai fini par accepter que c’est sûrement une vraie personne. Franchement, si ça avait été un troll, il aurait fallu un sacré talent, parce que là, c’était carrément de l’art.

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C’est tellement populiste que de ne plus vouloir contribuer pour l’autre.
Voici peut-être une fenêtre de tir qui s’entrouvre pour les partisans du secours payant : primo casser le principe à coup d’exceptions (pour les cas les plus flagrants, restant à définir)… pour être ensuite étendu et généralisé :

https://www.francebleu.fr/infos/societe/gratuite-des-secours-en-montagne-ce-principe-peut-subir-quelques-exceptions-dit-le-ministre-francois-noel-buffet-1607897

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incroyable ce/cette monique :joy: :joy: :joy:
Mon père est CRS secouriste en montagne à Albertville, ainsi que mon beau frère, malheureusement, c’est bien trop souvent ce genre de guignols qu’ils vont chercher. Pas des alpinistes bloqués technique au milieu d’une face.

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Oui je pense que la rando représente une bonne partie (la moitié?) des secours. Mais bon il y a bien plus de randonneurs que d’alpinistes.

bien plus que ça. De mémoire c’était vers les 75 % des accidents qui avaient lieu sur du terrain de randonnée.

Mais si c’est là que se trouvent 95 % des personnes, c’est pas si étonnant non plus.

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En général, en alpinisme, les personnes savent dans quoi ils mettent les pieds, et les pratiquants ont une bien plus grande expérience de la montagne (les exceptions existent évidement).
Donc souvent les secours, c’est lors de randos, une cheville, un genou, une personne égarée…

Selon Maud Vanpouille, la rando représente que 46% des secours (mais que 4% des morts). L’alpi est à 10%,

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j’avais en tête que l’immense majorité des secours avaient lieu sur du terrain de randonnées (parfois pour des alpinistes/grimpeur en fin de sortie). My bad…

J’avais pourtant la même impression.

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Il faut aussi voir le ratio entre le nombre de pratiquants et le nombre de secours. Pas sûr que la rando reste en première place concernant la dangerosité des pratiques.
Mais ce n’est pas la discussion (ni Chihuahua/Monique d’ailleurs !), ici il s’agit de réduire les sorties des secours, peut-être pour plus tard dégraisser les effectifs pour faire des économies de bout de chandelle.

Oui c’est sur que la rando représente la vaste majorité des pratiquants de la montagne. Je pense pas que ces chiffres constituent une digression. Parce que au niveau du grand publique, savoir que la moitié des secours en montagne sont pour des randonneurs changera surement un peu l’image du service, et nous éloigne des stereotypes des neophytes qui font n’importe quoi et des alpinistes de haut niveau qui mettent volontairement ses vies en peril.

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Et on s’étonne des propos du ministre Machin ? C’est pourtant en droite ligne de la casse des services publics.
Et le secours en montagne… images spectaculaires, hélicos, parois éponvantables, glaciers gloutons… regardez voir un peu où est-ce qu’ils vont se fourrer, ces inconscients. Et c’est nous qu’on paie pour ces jeunes (ou vieux) cons.
C’esr sûr qu’avec les images à l’appui, ce discours passe bien.

Tu as oublié « Alpe homicide »…
ça fait un peu vieux jeu, mais ça fait encore son effet.

@jjbibi : J’entends tes arguments, qui sont légitimes, mais, encore faut-il faire du secours (ou en avoir fait) pour savoir, et donc comprendre, que les secours en montagne n’ont rien à voir avec les autres types de secours : urbains, routiers, maritimes, etc,… Ce n’est pas comparable. De même qu’un secours spéléo. (on l’associe à l’activité montagne)
L’ensemble des éléments qui caractérisent les secours en montagne en font leurs particularités : hélico obligatoire (ou alors approche très longue et parfois pas le choix), technique de pilotage (pose patin), massif de vol gigantesque, recherche de victimes très difficiles, vent, effet venturi, neige, froid, brouillard, condition d’intervention (pente, glissement, éboulement, feuillus,…), accessibilité aux victimes, difficultés de mise en conditionnement pour le « grand tour », nombre de personnes mobilisées, techniques particulières de progression à maitriser, isolement, etc, etc,… en font des secours différents des autres, et surtout, qui entrainent aussi une mise en danger d’autres personnes, donc un réel potentiel de sur-accident. Ces débats sont, et seront, récurrents.
Quand les gens parlent de faire « payer » (au sens propre) ce n’est pas pour rembourser les coûts, c’est évident, mais essentiellement pour (tenter de) dissuader et responsabiliser.
Cependant, tout comme la loi qui est pourtant sensée dissuader d’avoir des comportements criminels (ce qui ne veut pas dire meurtre), cela ne suffit pas. Il suffit de regarder ou d’écouter les infos.
Certains sont irresponsables et dangereux en conduisant alcoolisés, cocaïnés, en ne respectant pas les vitesses, d’autres en allant nager en mer avec un drapeau rouge, ou en canyon alors qu’il y a orage, et d’autres enfin partent skier où il ne faut pas quand il ne faut pas.
In fine, il s’agit toujours de comportements à risques et déviants, mais certains nécessitent des interventions plus contraignantes, techniques, longues et risquées.
Terminé.

mais les accidents n’arrivent juste parce que tu fais une erreur, ou parce que tu as sous estimé la difficulté.
Chute de pierre ou autres risques objectifs, mauvais temps non prévu, glissade, rappel coincé…

Va dire aux gardes côte qui vont faire un sauvetage en pleine tempête, ou simplement par gros temps, que c’est du pipi de chat…

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