Bon je te fais part de mon expérience qui n’est que MON expérience.
Je trouve qu’on t’a dit certaines choses vraies.
Concernant le niveau en escalade: lorsque je l’ai faite nous étions deux cordées; nous avons lancé la corde aux copains de derrière dans les dalles noires pourtant un des deux faisait 7a à vue et avait déjà fait le Frêney. Seulement il n’avait pas assez d’expérience je pense (il n’avait que 18 ou 20 ans si je me souviens bien), a fatigué et a été pris par l’ambiance. Ce qu’il faut c’est aller vite dans le facile, ne pas perdre de temps aux relais ou en t’assurant trop.
Côté itinéraire rien de compliqué, faut quand même ouvrir les yeux. Le souci ne vient pas du rocher mais de la neige et/ou glace. Attaque, traversée des bandes de « glace ». La cheminée rouge peut être facile si le rocher est sec mais vite devenir une galère si tu dois la passer en crampons. De même beaucoup de dalles, tranquilles en chaussons sur du sec qui peuvent se compliquer méchamment avec du givre. Ceci dit par bonnes conditions aucun problème avec le froid, en fait l’éperon n’est pas raide, tu attaques plutôt sur son flanc est, donc au soleil le matin tôt. Perso j’ai plutôt eu chaud dans cette voie.
Pour passer dans la journée, pas de problème pour une cordée expérimentée au niveau, mais si tu es prudent il faut quand même envisager un bivouac. Le sac est alors en conséquence. Le matériel glaciaire est indispensable. Je te conseille très fortement de ne pas te lancer dans la descente (environ AD glaciaire) si tu es fatigué, mais plutôt de bivouaquer en haut (ou si tu arrives tard au sommet). Il faut que tu soies capable de descendre du 40/45° en sécurité, et (si par hasard peu probable il n’y a pas de trace) que tu saches trouver l’itinéraire en glacier accidenté.
A mon avis la ouest des petites jorasses n’est pas forcément un bon choix de test (que du rocher peu varié, descente en rappel). Plus intéressant et magnifique le pilier Gervasutti au tacul: altitude, longueur, suivant les conditions des passages en crampons. C’est pas le test ultime mais si tu rates la benne au retour attends encore pour la walker.
Grandes Jorasses
+1 avec Alexis.
Un bon test ? par exemple, le pilier Sud à la Barre des Ecrins (même ampleur, variété, risques de verglas, protections parfois douteuses, mais en plus facile à cause des vires du bas et de la descente à vache).
[quote=« quendeux, id: 1839334, post:1, topic:166042 »]Bonjour, je suis nouveau sur le forum,
Je fais énormément d’escalade (niveau 7a+/7b a vue) et de grande voie (dont certaine en terrain d’aventure), et je vient aujourd’hui pour vous demander votre avis sur un projet, se dernier étant de faire la face nord des Grandes Jorasse par l’Eperon Walker.
Le problème étant que je n’ai pas une grande expérience en haute montagne. Je voulais donc savoir si cette voie est vraiment difficile, et si un grimpeur comme moi pourrais se lancer dedans d’ici 1 à 2 ans ?
Merci de vos réponse, et bonne grimpe a tous.[/quote]
La Walker et la Heckmair à l’Eiger sont devenus 2 tas boues particulièrement dangereux en Été.
Merci encore pour tout ces conseils et ces idées de voie plus simple pour commencer.
bon bé, si c est qu’ un tas boue, je t accompagne …alors!! :lol: bonne course!!
Et il faut un bon cardio et être acclimaté, histoire de pas arriver rincé au pied de la voie et ne plus pouvoir bouger.
sinon comme proposition de course pour te « préparer »
les grandes Jorasses par la voie normale.
ça uara un double avantage : tu repéreras la voie de descente tout en faisant une course qui même si au niveau grimpe ça ne dépasse pas le III+ , t’habituera au terrain montagne et glaciaire avec altitude et gros sacs…
Gdj par la voie normale j’allais le dire pour le repérage et un bon entraînement cheminement techniques et autre grepon mer de glace
Plutôt une traversée Rochefort - Jorasses : long, pas absolument facile, altitude tout le long et descente de la Walker.
Oui et non, a part les 3 longueurs en 5 cest tres spécifique arete, ca colle pas des masse a l’objectif.ça reste cependant une belle classique