GR20 : équipement

Posté en tant qu’invité par Pierre in ze Bag:

Pas trop long! Super explication.

Posté en tant qu’invité par alex:

pour l’avoir fait en juin 2002, j’ai trouve qu’il faisait toujours trop chaud la nuit dans ces refuges (beaucoup de monde), donc un sac de couchage pas trop chaud suffit.
Quant aux habits, le strict minimum; on partait a 5h15 le matin (fin juin), on marchait durant les heures fraiches de la journee. Arrives au refuge (ou y’avait encore de la place parce qu’on etait dans les 1ers !), on faisait la lessive (savon de Marseille), puis repas, douche, stretching musculaire, sieste, rando sur les sommets environnants (sans sac !)etc…

bonne route
alexandre

Posté en tant qu’invité par Gosh:

Merci pour ces précieuses infos.

Mais 16 kg sans l’eau, ça fait quand même bien lourd sur un traçé aussi exigeant …
En fait, le « pari » peut consister à ne pas prendre de tente (et donc gagner 2-3 kg), mais avec une sécurité moindre en cas de rush au refuge !

Certains sur le forum évoquent des étapes doublées, avec un temps global pour le GR 20 de 8 jours : j’imagine qu’ils ont fait l’impasse sur la tente et qu’ils comptent sur le ravitaillement des refuges pour voyager le plus léger possible, non ?

Posté en tant qu’invité par Michel:

GR20 - Léger ou lourd ?

Pour ce qui est du poids, avec 16 kilos plus 1 à 2 kilos pour l’eau, on s’y fait. D’autant plus que le sac s’allège de jour en jour et que la première étape (Calenzana - Ortu) mise à part, on trouve de l’eau un peu partout. On peut donc partir un peu plus léger en ravitaillant en route.

Le refuge : chaud, bruyant, surpeuplé en saison. Bousculades assurées. Comme dans la plupart des refuges en montagne on y dort mal, quand on arrive à dormir.

Le bivouac : évidemment, on passe par le portage d’une tente à raison de un kilo par personne voire moins. A ce tarif, je préfère dormir bien, au calme dehors, en pouvant lambiner en cours de route. Je me souviens de quelques bivouacs, face au levant, que je retrouverai avec plaisir cet été encore.

Les étapes doublées : je ne suis pas un grand amateur de la performance. 200 km en huit jours, mathématiquement cela fait du 25 km par jour avec 10.000 mètres de dénivélé positif et négatif. Evidemment, si tu veux faire le GR2 en six jours, mieux vaut partir léger. Là, la tente s’impose, mais pas seulement : les restos, gîtes, hôtels etc, tout est bon pour gagner du poids, se sustenter et se reposer. Avec, à mes yeux, un sérieux problème : je ne vois pas où reste l’esprit rando dans tout cela. Le vrai intérêt serait plutôt de profiter de tes ressources pour boucler la traversée en puriste le plus rapidement mais aussi le plus agréablement possible.

Pour le reste, le choix des étapes à doubler dépend des préférences de terrain de chacun. Sur le Nord, l’étape Asco-Tighettu-Ciottula est une liaison facile pour qui se promène dans le Cirque. Même Calenzana- Carozzu est faisable pour les forts-en-molets. Les amateurs de terrain déroulant, ce qui n’est pas mon cas, seront plus à l’aise sur le Sud avec des étapes longues mais peu de dénivelé.

Posté en tant qu’invité par Poppy:

Merci pour toutes ces infos :

Petites questions (sur le gaz et la pharmacie) :

1 Au niveau du gaz, on peux faire cuire de la nourriture dans le refuge. Est-ce qu’à la pleine saison (15 juillet-1 aout), c’est possible sans trop faire la queue ? Conseillez-vous de prendre quand même un petit réchaud (pour le matin par exemple) ou non ? Voire conseillez-vous à cette période de de faire cuire sa nourriture soit même ?

2 Au niveau médicament et pansements, quelqu’un aurait une liste de médicaments (indispensables ou utiles) ?

Merci d’avance pour votre aide qui simplifie énormément la vie.

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

Poppy a écrit:

1 Au niveau du gaz, on peux faire cuire de la nourriture dans
le refuge. Est-ce qu’à la pleine saison (15 juillet-1 aout),
c’est possible sans trop faire la queue ? Conseillez-vous de
prendre quand même un petit réchaud (pour le matin par exemple)
ou non ?

Pour tout ça je prend simplement une bouteille thermos, ça permet d’éviter les coups de feu (à la cuisine, pas aux bergeries de Vaccaghia malheureusement) en anticipant. Tu peux faire chauffer de l’eau pour le matin mais en général il n’y a moins de problèmes de matin. Ca peut servir de gourde dans la journée.

Voire conseillez-vous à cette période de de faire cuire sa nourriture soit même ?

Je ne comprends pas la question, tu dois bien sûr cuisiner toi-même si tu ne prends pas le plat que de plus en plus de refuges proposent un plat le soir.
Il est conseillé de n’avoir qu’à chauffer de l’eau (pour de la purée, des pates chinoises, des potages, etc…) et ne pas avoir à cuisiner c’est plus rapide et plus sympa pour les autres.

2 Au niveau médicament et pansements, quelqu’un aurait une
liste de médicaments (indispensables ou utiles) ?

Aspirine ou paracétamol
Vitamine C

Posté en tant qu’invité par Michel:

Pour la cuisine :
Il n’y a pas de solution miracle. Soit du emmènes un réchaud à cartouche et tu es plus ou moins autonome pour la cuisine. Gaz à consommer avec parcimonie, parce que le remplacement sur le GR20 est aléatoire, surtout en haute saison. Donc quand tu peux, profite des gazinières des refuges. Le prix à payer, surtout pour se rassurer, c’est du poids et du volume dans le sac à dos.

Deuxième option : miser sur les gaz des refuges. Certes, il peut y avoir des embouteillages, mais bon. C’est aussi l’occasion d’échanger, voire de mettre les plats en commun. Quelqu’un d’autre l’a dit ici : le sens pratique et le respect commandent de ne pas faire une grande cuisine dans ces conditions. Un litre de flotte bouillante, quelques pâtes, du riz précuit, une soupe ou d’autres joyeusetés lyophilisées et le tour est joué. Au bout de dix jours, ça commence à bien faire d’accord, mais ça tient au corps et raccourcit les temps d’attente.

Pour la pharmacie :
Inutile de jouer les médecins du monde. La base suffit : paracétamol (contre les douleurs et les états douteux), év. un anti-inflammatoire général, crème cicatrisante genre homéoplasmine ou à base d’arnica, une crème anti-inflammatoire pour les habitués de tendinites, éosine. Privilégier les comprimés, on n’a pas forcément de l’eau potable sous la main quand il le faut.

Sinon : sparadrap, compresses stériles, élasto pour les ampoules ou double peau ou pansements cicatrisants (le tout précoupé en différentes tailles), bande Velpeau, couverture de survie, sifflet, plaquettes de glucose, minibriquet, minicouteau, nécessaire de couture (il en existe sous forme de pochette d’alumettes), mouchoirs en papier (peuvent servir de compresse en cas d’urgence) …

Chez moi, la trousse de secours est aussi une mini boîte à outils, d’où les quelques accessoires peut-être insolites en ce lieu.

Posté en tant qu’invité par Poppy:

Merci à vous deux

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Tu as entierement raison : 16kg sans l’eau, c’est lourd.
Si tu souhaite doubler ou trippler les étapes il est préferable d’avoir un sac nettement plus leger.
Pour ma part, j’avais un sac de 9-10kg (sans l’eau mais avec 4 jours de bouffe) lorsque j’avais fait le GR en 6 jours en autonomie (cad sans dormir et sans bouffer en refuge). Je n’étais pas partie pour courir mais un sac leger permet d’avancer et de se faire plaisir.
Pas de tentes : bivouac avec 1 reveil sous la pluie.
Un réchaud : permet d’être reellement autonome (Il existe des petits réchaud à moins de 100g => réchaud+cartouche+popote+cuilliere =400g).
Médicament : le minimum (tu n’es jamais très loin de la civilisation)
antalgique puissant, anti-inflamatoire, medoc pour les problèmes de chiasses, crême solaire, sparadrad. pastilles pour l’eau. 1 baton
Fringue : le minimum. Le principe étant qu’il suffit d’avancer pour avoir chaud.
Duvet : il existe des modèles très performant qui pèse moins d’1kg.
Chaussures : une paire de chaussures basse et légère. Cela suffit amplement si tu as l’habitude de marcher en terrain accidenté et que tu n’as pas les chevilles fragile.

Un sac leger est également très agréable lorsqu’on se retrouve dans la civilisation : on se ballade avec son sac sur soi et il n’est pas indispensable de trouver un endroit pour le laisser.

Posté en tant qu’invité par Gosh:

Merci pour les infos.
Je posais les questions sur un équipement « léger », car je me disais qu’on peut faire le trajet sans être chargé comme un baudet. Et 16-18 kg sur ce parcours, c’est beaucoup. Et ça n’a rien à voir avec « l’esprit rando », qui ne se mesure pas en kg portés…

Pour autant, je ne suis pas dans une optique « course » et ce serait bien prétentieux de dire que je compte doubler les étapes ! Elles sont réputées difficiles, surtout dans le nord, donc humilité, prudence… et plaisir.
Si on voyage léger, si on dégote à chaque fois une place en refuge (et donc se passer de la tente), si on a la caisse - bref avec beaucoup de si !! - alors on verra.

Posté en tant qu’invité par Christophe:

C’est exactement dans cette esprit que j’étais partie faire le GR20 : léger pour me faire plaisir et non pas trimballer des kilos pour fatiguer mes genoux à la descente.

La volonté de doubler/tripler les étapes est venue uniquement le premier jour lorsque j’étais à midi au refuge et que je me faisais « chier ». J’ai poursuivie avec un autre compagnon rencontré sur le GR pour une seconde étape. Après je me suis prie au jeux et nous en avons fait un maximum tous les jours.

Elles sont réputées difficiles, surtout dans le nord,
Certes, mais cela reste de la marche. Si tu as un peu la caisse, un sac leger et que tu tournes en montagne, cela ne pose pas de problème de faire 2 voir 3 étapes par jour.