Glaciers sans crevasses

Posté en tant qu’invité par bidulevache:

bjr ts le monde, je voudrais connaître quels sont les glaciers qui peuvent se pratiquer sans équipement pr faire un mouflage (càd seul) à l’instar du Rocher Blanc, dans les massifs autour de Grenoble (dans l’oisans, les Ecrins, Belledonne, les gdes rousses)?
Merci.

Posté en tant qu’invité par mahi:

c’est difficile de répondre. je vais souvent seul sur les glaciers et je regarde ou je mets les pieds ou les skis. c’est quoi un mouflage?

Posté en tant qu’invité par dédé:

Je vois pas trop l’intéret de faire un mouflage si tu es au fond d’une crevasse!

Posté en tant qu’invité par freddy:

sur les glaciers il y a toujours des crevasses

Posté en tant qu’invité par Michel:

Il existe de nombreux « névés permanents » qui sont intitulés « glaciers » sur les cartes IGN : par exemple sur la 3436ET, Glacier du Bec, Glacier des Cavales, Glacier du Soreiller, Glacier de la Temple, Glacier Jean Gauthier …
Ces « glaciers » ne comportent pas la moindre crevasse : d’ailleurs avec les étés très secs de ces dernières années, certains ont disparu (Glacier de la Sitre par exemple).
Le matériel et les techniques de sauvetage en crevasse y sont donc inutiles. Attention, en fin de saison, certains peuvent se transformer en de délicates pentes de glace avec cailloux enchassés : les crampons sont dans ce cas bien utiles.

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

Je me souviens, dans un vieux bouquin d’alpinisme, du récit d’un gars qui avait passé 2-3j dans un pot pour avoir été se balader seul sur un vieux névé comme ça ( je me souviens plus où), donc prudence.

Cela dit, à ski, on est déjà un peu protégés, et c’est vrai qu’en Belledonne c’est rarement la Jonction…

A mon sens, un bout de glacier bien concave sans rupture de pente, pas étendu (qq ha), ne devrait pas être très dangereux, mais au moins un peu. A toi de choisir.

Posté en tant qu’invité par Alex:

  • C’est faux, Michel.
    Les névés présentent souvent des rivières souterraines, et l’encordement y est nécessaire autant que sur glacier.
    Je prends un exemple, Henry Cordier, un des premiers grands grimpeurs (fin du XIXe siècle) est mort en tombant dans une rivière souterraine en redescendant du Plaret (Ecrins), preuve que les névés peuvent être aussi dangereux que les glaciers. Autre exemple sur les névés en-dessous du glacier blanc, il y a 3 ou 4 ans, une personne avait disparu sous un névé et avait été retrouvée 300m plus loin.

  • Les crevasses se forment en général peu dans les zones de compression du glacier mais c’est très dur à prévoir (fond rocheux non plat par exemple)

  • De plus le matériel nécessaire c’est « crampons + piolet » et pas crampons comme tu le dis. Les crampons ne servent à rien pour s’arrêter en cas de glissade sur névé, alors que le piolet le fait. Donc c’est plutôt piolet+ éventuellement crampons.

  • Chacun s’équipe comme il le sent (niveau prise de risques) mais tu ne peux pas dire que l’encordement est inutile sur névé

A+
Alex

Michel a écrit:

Il existe de nombreux « névés permanents » qui sont intitulés
« glaciers » sur les cartes IGN : par exemple sur la 3436ET,
Glacier du Bec, Glacier des Cavales, Glacier du Soreiller,
Glacier de la Temple, Glacier Jean Gauthier …
Ces « glaciers » ne comportent pas la moindre crevasse :
d’ailleurs avec les étés très secs de ces dernières années,
certains ont disparu (Glacier de la Sitre par exemple).
Le matériel et les techniques de sauvetage en crevasse y sont
donc inutiles. Attention, en fin de saison, certains peuvent se
transformer en de délicates pentes de glace avec cailloux
enchassés : les crampons sont dans ce cas bien utiles.

Posté en tant qu’invité par Roland:

Personnellement, je serais également partisan de l’encordement systématique sur glacier (et névé permanent).

Par contre, je ne suis un grand fan de la technique de mouflage qui est extrêmement difficile à mettre en oeuvre en condition réelle. Pour moi, ce n’est qu’une solution de dernier recours auquel je préfère :

  • une progression à corde tendue + 1 kit de remontée de corde par personne (avec ropman par exemple).

Pour la petite histoire, je connais des gens qui sont tombés dans des crevasses sur des glaciers totalement plats et sans s’être écartés de la trace.

Roland

Posté en tant qu’invité par Ben38:

Bonjour,

Personnellement, je serais également partisan de l’encordement
systématique sur glacier (et névé permanent).

Moi aussi, mais fait voir sur place, y a pas de regle generale. Une petite glissade en ramasse sur un beau neve, c’est tellement sympa ! Mais je ne le fais que quand j’ai une bonne confiance dans ledit neve. Si je soupconne des pieges genre trous ou torrents : encordement.

Par contre, je ne suis un grand fan de la technique de mouflage
qui est extrêmement difficile à mettre en oeuvre en condition
réelle. Pour moi, ce n’est qu’une solution de dernier recours
auquel je préfère :

  • une progression à corde tendue + 1 kit de remontée de corde
    par personne (avec ropman par exemple).

Si celui qui s’est vautre dans la crevasse est conscient et en etat, c’est sur qu’il vaut mieux qu’il remonte par ses propres moyens. Ca ne fatiguera que lui, au moins !

Le mouflage a un interet si la victime ne sait pas / ne peut pas remonter seule, parce qu’elle est inconsciente ou blessee par exemple. C’est pourquoi il vaut mieux a mon avis maitriser cette technique. Le principe du mouflage est extremement simple, il suffit d’avoir le schema en tete et d’avoir repete plusieurs fois l’ordre des manoeuvres. Mais en pratique, la difficulte de mise en oeuvre depend fortement de la configuration du terrain, de la pente, des caracteristiques de la levre de la crevasse, etc.

C’est toujours plus pratique si la victime peut remonter elle-meme, c’est sur, pour peu qu’elle ait deux anneaux de cordelette sur elle.

Pour la petite histoire, je connais des gens qui sont tombés
dans des crevasses sur des glaciers totalement plats et sans
s’être écartés de la trace.

Moi aussi, j’en ai d’ailleurs sorti a deux reprises du glacier d’Argentiere il y a quelques annees. L’impression de securite est donnee par la tres faible pente du glacier, mais les fines crevasses sont assez traitres.

Quant aux neves, je me suis fait surprendre plusieurs fois. Il faut eviter comme la peste les environs des rochers, ca limite deja le risque de tomber dans un trou. Reste le risque de casser le neve en porte-a-faux au dessus d’un torrent ou d’un trou. Il faut faire particulierement gaffe dans le bas des neves, ou il est souvent moins epais et moins solide. Il y a eu pas mal d’accidents dans ces endroits, typiquement le neve en contrebas du refuge de la PIlatte par exemple.

Ben a Grenoble
(mon avis n’engage que moi)