Gérer le froid avec du vent en montagne

Posté en tant qu’invité par strider:

il y a les irréductibles du thermomètre qui nous disent que la température c’est la valeur de référence coute que coute…
et puis il y a le corps humain, la sensibilté au froid qui réagit différemment suivant la forme, le métabolisme , le moral et les individus etc…
et puis il y a le vent qui sème la pagaille dans la dialectique entre le corps et le froid extérieur.

chaque année on a de drôles d’histoires de gelures alors que le thermomètre donnait des températures raisonnables (de l’orde de 0°C à -10°C) et que globalement la personne était suffisamment équipé pour cette température…mais curieusement on n’évoque pas toujours assez que cela se produit souvent en cas de jour à forte circulation athmosphérique(rafale, tempête etc…)

pour ceux qui en ont fait l’expérience sur le terrain, le froid et le vent ont une action combinée en montagne qui forme, en quelque sorte, une boucle de rétroaction positive (pour le froid, c’est à dire diminuant la température):

laissez en juger par cette estimation générale de JJ. Thillet, qui varie un peu suivant les individus et leur sensibité au froid:

bref de quoi faire réfléchir les gens, sur la relativité des températures en altitudes…

[%sig%]

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Olaf Grosbaf:

La température ressentie est donné pour la peau nue et on se promène rarement à poil en montagne (quoiqu’à me rappeler de certaines photos postées sur ce site…).
Olaf

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Olaf Grosbaf a écrit:

La température ressentie est donné pour la peau nue et on se
promène rarement à poil en montagne

Sauf erreur il s’agit du pouvoir de refroidissement du vent, ça n’a rien à voir avec le port de vêtements. Si j’ai bien compris le phénomène le vent renouvelle l’air chauffé par le corps et accélère ainsi le refroidissement que ce soit au niveau de la peau nue comme au niveau de la surface d’un vêtement. En gros si avec des vêtements tu es bien par -20°C sans vent tu auras besoin de ces mêmes vêtements pour être bien par -4°C avec 30 km/h de vent. Mais encore faut-il que ces vêtements soient coupe-vent sinon c’est non seulement l’air à la surface du vêtement qui va être renouvelé mais également celui qui se trouve sous les vêtements ce qui augmente encore le phénomène de refroidissement du au vent.

Posté en tant qu’invité par Michel:

Tout à fait instructif ce graphique : il joue d’ailleurs pour le froid mais aussi pour le chaud. Dans les pays chauds, on sait que la température commence à être vraiment élevée (>40°) quand on ferme les vitres en voiture (voiture sans clim évidemment)

Le vent n’est d’ailleurs pas le seul paramètre qui influence les sensations de froid ou de chaud : l’hygrométrie joue aussi son role. Comme le mauvais temps va souvent de pair avec un air humide, voilà qui n’arrange pas les choses.

Posté en tant qu’invité par strider:

Michel a écrit:

Le vent n’est d’ailleurs pas le seul paramètre qui influence
les sensations de froid ou de chaud : l’hygrométrie joue aussi
son role. Comme le mauvais temps va souvent de pair avec un air
humide, voilà qui n’arrange pas les choses.

tout à fait, l’humidité relative de l’air ( 0% =sec ; 100% =saturé-condensation) joue un rôle aussi, l’air froid saturant plus vite car il peut moins contenir d’humidité que l’air chaud. donc il devient vite lourd et le froid est plus sensible.

Posté en tant qu’invité par Olaf Grosbaf:

Le renouvellement de l’air joue certainement un rôle, mais le corps ressent le froid par rapport à la vitesse d’évaporation à la surface de la peau. Le vent vient accélérer cette évaporation et fait donc ressentir un froid plus intense. C’est également ce qui explique le fait que tu as froid en sortant de l’eau vers de l’air plus chaud. Une fois sec cette sensation disparaît.

Posté en tant qu’invité par Migloo:

strider a écrit:

l’humidité relative de l’air ( 0% =sec ; 100%
=saturé-condensation) joue un rôle aussi, l’air froid saturant
plus vite car il peut moins contenir d’humidité que l’air
chaud. donc il devient vite lourd et le froid est plus
sensible.

Je n’ai peut-être pas bien compris ce que tu voulais dire, mais sauf erreur de ma part, à pression égale, l’air humide est (un peu) moins dense que l’air sec.

Je pense que l’humidité aggrave la sensation de froid par augmentation de conductivité thermique qui accélère la déperdition au niveau de la peau.

(sans compter que la chair de poule augmente la surface de contact :slight_smile:

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Migloo a écrit:

Je pense que l’humidité aggrave la sensation de froid par
augmentation de conductivité thermique qui accélère la
déperdition au niveau de la peau.

Il me semble que ce n’est pas un problème de conductivité mais d’évaporation. Pour s’évaporer l’eau liquide utilise beaucoup d’énergie, c’est à dire de chaleur. C’est le principe de la transpiration (ou des brumisateurs, avoir un petit brumisateur est une bonne façon en été en rando de lutter contre la chaleur)

(sans compter que la chair de poule augmente la surface de
contact :slight_smile:

Mais garde, en théorie, une couche d’air plus chaud au contact de la peau.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Olaf Grosbaf a écrit:

Le renouvellement de l’air joue certainement un rôle, mais le
corps ressent le froid par rapport à la vitesse d’évaporation

Sauf erreur l’évaporation par la peau est très faible par temps froid (on ne transpire pas, la peau est sèche) et si le tableau prenait en compte ce phénomène il prendrait en compte l’humidité de la peau qui serait très variable d’un individu à l’autre et en fonction de l’effort (on peut transpirer par -20°C). Ce tableau serait impossible à établir de façon universelle. A mon avis il ne prend en compte que le vent et la température de l’air, la perte de chaleur par l’évaporation de la transpiration vient en plus.

Posté en tant qu’invité par Olaf Grosbaf:

Pour tout savoir sur le windchill: http://www.msc.ec.gc.ca/education/windchill/index_f.cfm?
Apparamment on a tout les deux raison, ou tort…

Posté en tant qu’invité par jfb:

Tu dis "Sauf erreur l’évaporation par la peau est très faible par temps froid (on ne transpire pas, la peau est sèche) "

Alors je peux t’affirmer que c’est extrèmement variable d’un individu à l’autre. En ce qui me concerne je transpire des extrémité de façon asser inexpliquée lorsqu’il fait très froid … ceci entraîne un cercle vicieux froid -> humidité -> vent -> encore plus froid -> etc.

Je suis donc obligé de changer mes sous-gants très régulièrement si je veux pas geler sur place.