Géolocalisation durant un périple

Le problème de ta façon de refuser de comprendre les risques d’un monde hyper-connecté.

Ah tiens, on n’en a pas encore parlé, de cette vaste foutaise du coronavirus, c’est assez lié, je te l’accorde. Et je le pense vraiment. Si on calmait un peu le jeu de l’hyper-connectivité et de l’hyper-information, on ne saurait même pas que cette petite petite maladie existe. Pas plus que ma dernière gastro… que j’ai oublié de communiquer sur les réseaux sociaux!

C’est toi qui veut défendre le fait qu’il soit possible de se connecter partout et en permanence. Après, le fait de prendre des béquilles pour nous aider à nous en sortir malgré notre médiocrité (je parle pour moi, et c’est vrai, j’ai un ARVA pour m’aider, par exemple). Ce que je ne comprends pas, c’est de vouloir à tout prix pouvoir communiquer en permanence. Il me semble que ça ne rajoute que de l’inconfort.

Boussole !
Dans le temps d’avant le gps et le smartphone, on arrivait à se débrouiller, avec carte, boussole et altimètre, mais il valait mieux avoir préparé sa sortie avant, à la maison, ou au refuge.
On notait les différentes infos sur un bout de carton (altitudes, azimuts, distances, repères particuliers) pour ne pas avoir si possible à déplier la carte ensuite dans le vent, les bourrasques de neige… Certains étaient très forts à ce jeu là.
Bon des fois on a eu des surprises si on se trompait de 180° dans la manip de « tangente à la courbe » :sweat_smile:
Maintenant avec le GPS (que je n’ai toujours pas) c’est plus fastoche !

Je n’ai jamais dit et pensé ça, ou alors je me suis mal exprimé.[quote=« POG, post:94, topic:257416 »]
Ce que je ne comprends pas, c’est de vouloir à tout prix pouvoir communiquer en permanence. Il me semble que ça ne rajoute que de l’inconfort.
[/quote]
Clairement, ton besoin de communiquer sur ces sujets n’a rajouté que de l’inconfort aux discussions, à mon sens.
Adieu !

Bien sûr que si :scream:. C’est même ce qu’on apprend (apprenait???) dans les stages carto/orientation. Et je me souviens de mon dernier stage de recyclage d’encadrante en ski de rando, avec un brouillard à couper au couteau. On a tout fait à la carte et à la boussole (évidemment, en préparant avant les azimuts au refuge). Le guide du stage nous demandait de temps en temps où on pensait qu’on était et vérifiait avec son GPS (et en ce qui me concerne, je me suis pas mal débrouillée à ce jeu-là :wink:). On a aussi utilisé la technique de la sonde et la bouteille plastique pour éviter les trous de neige ou les descentes trop raides.

En ce qui me concerne, je n’ai qu’un vieux GPS très basique, où je n’ai pas de carte, ni même de connexion internet pour charger une trace. Je l’emporte quand j’encadre une sortie car effectivement, on pourrait me reprocher de ne pas en avoir en cas de pépin (le mot « GPS » est magique et ça devrait suffire pour la justice, même si c’est un GPS sans carte :wink:). Je m’en sers parfois pour vérifier ma position dans le brouillard ou pour revenir sur mes traces (ça facilite beaucoup quand on est parti alors qu’il y avait encore un peu de visibilité et qu’on a à redescendre dans le brouillard).

P’tit’ étoile.

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Adieu, et sois heureux dans ton monde plein de technologies envahissantes!

bah t’as mal dû lire le rapport. Le guide avait un portable et un GPS. Sauf qu’il avait a priori pas la bonne carte sur le GPS (carte avec itinéraire été et pas hiver).
De ce que je comprends du rapport, ils savaient où ils étaient mais voyaient pas comment avancer (cause vent + brouillard), sans parler du guide qui avait les yeux gelés.
Egalement, dans la zone du Pigne d’Arolla il y a des zone couvertes par le réseau, ils auraient pu appeler les secours mais ne l’ont pas fait. Ensuite il a fait trop froid et les smartphone fonctionnaient plus (d’ou l’intérêt d’avoir un GPS en plus)

Bref, pour le coup, c’est pas tellement la carte ou le GPS ou le smarphone qui semblait en cause, mais plutôt d’être parti alors que le mauvais temps avait été annoncé.

Juste pour dire, un smarphone ça fait aussi boussole.

Ce que je veux dire, c’est qu’avant y’avait pas de GPS / smartphone, donc on faisait sans.

Avant y’avait pas d’arva donc on faisait sans.

Avant y’avais pas de crampons donc on faisait sans.

Aujourd’hui tout le monde a un arva, des crampons, une corde en polyamide, des vêtements techniques ect…

Le smarpthone/GPS n’est qu’un outil actuel de plus parmis tous les autres. Et un outil super utile. Perso avoir un point sur une carte qui me montre où je suis, je trouve ça beaucoup plus rapide que je devoir trianguler sur un bout de papier à la boussole.

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Pour être plus précis, le guide avait un smartphone uniquement mais pour une raison que je n’ai pas réussi à trouver, il ne s’en est pas servi ( pas de carto ? plus de batterie ?)
C’est un de ses clients qui, voyant que le guide semblait perdu, lui a proposé son GPS dédié.
Effectivement sur ce GPS il n’y avait pas le point de passage qui permet de redescendre à ski sur le refuge, il y avait juste le chemin d’été.
Dans cette triste affaire à mon idée la connerie de base a été de partir et de ne pas faire demi-tour, alors qu’on est nombreux à savoir que les tempêtes de Foehn sont redoutables dans ce coin, a fortiori à + de 3000. Les problèmes de GPS et de smartphone n’ont été qu’un petit élément dans une longue suite de catastrophes…

On peut juste noter que ça confirme qu’un smartphone utilisé pour l’orientation en montagne nécessite impérativement une solution de secours ( carto papier, autres smartphone, gps).
Maintenant même si la probabilité est plus faible qu’une panne de smartphone, une carte papier ça peut aussi se perdre ou s’envoler…

Sinon sur le fond, cette discussion est en doublon avec l’autre très long fil
Des antennes dans une montagne Luna-park ?
où tous les arguments ont déjà été développés en long et en large;

Maintenant chacun est libre de faire ce qu’il veut…

Le guide avait un portable et un GPS. Sauf qu’il avait a priori pas la bonne carte sur le GPS (carte avec itinéraire été et pas hiver).
Je ne comprends pas, carte été/hiver, effectivement j’utilise l’hiver les cartes avec la couleur des pentes pour les avalanches, mais été comme hiver j’ai le même fond de carte.

mais sur la carte du guide, il n’y avait pas le cheminement d’hiver pour descendre aux Vignettes
cheminement complexe qu’il ne connaissait pas, ayant l’habitude d’aller directement à Nacamuli

C’était un GPS Garmin, je suppose que le gars avait la cartographie Garmin « Topo » ou peut-être l’équivalent gratuit (OpenStreetMap). Sur ces cartes ne figurent pas les itinéraires à ski de rando, juste les chemins (et il manque plein de détails topographiques, comme les barres rocheuses)

L’histoire ne dit pas si le Guide avait la carte papier/boussole/alti mais faire de la tangente à la courbe avec 100km/h de vent…

les 10 personnes ont passé la nuit « telle quelle » sans sortir leur couverture de survie, car le vent était tellement fort qu’ils ne pouvaient pas la sortir (possible qu’ils aient déjà eu les mains gelée aussi).

Comme dit ci-dessus, il n’y avait pas le cheminement d’hiver sur le GPS.

Le drame avec les commentaire d’un des survivants : Disaster in the Alps | Outside Online

C’est le soucis des smartphone, ils ont tendance à s’éteindre quand il fait froid, soucis qu’il n’y a pas (à priori ?) avec les GPS dédiés (genre garmin). Du coup en général les guides ont leur smartphone, et un GPS en backup.

[quote]Pour être plus précis, le guide avait un smartphone uniquement mais pour une raison que je n’ai pas réussi à trouver, il ne s’en est pas servi ( pas de carto ? plus de batterie ?)
C’est un de ses clients qui, voyant que le guide semblait perdu, lui a proposé son GPS dédié.[/quote]
t’as raison, en relisant le truc, il semble que le guide avait juste son smartphone, et c’est Piccoli qui avait le GPS avec la carto été et pas hiver.

Il semble par contre qu’il avait un tel. satellitaire, dont la batterie ne marchait pas : « He pulled out a satellite phone and tried to call for help. But, according to Piccioli, the phone’s battery was dead. »

Bonjour.

J’avais un peu suivi l’affaire à l’époque (et je suis intervenue sur le fil dédié sur camptocamp, entre autre au sujet des couvertures de survie et de leur utilité en cas de problème), mais je suis tout de même étonnée qu’un guide, ne venant pas de l’autre bout du monde, ne soit jamais descendu du Pigne aux Vignettes ou à Arolla :open_mouth:, même s’il avait plus souvent l’habitude d’aller sur Nacamuli. (Même moi, très modeste pratiquante, et habitant loin des montagnes, j’ai dû faire deux ou trois fois cette descente :wink:).

Sur ce coup, je suis d’accord avec Bulubuluplopplop: c’est le problème de s’être trouvé là dans la tempête qui a posé problème, pas vraiment les instruments d’orientation, qui deviennent pratiquement inutilisables ou inutiles, quels qu’ils soient, quand il fait vraiment mauvais. Le foehn, c’est vraiment traitre dans les Alpes suisses: il y avait déjà eu d’autres accidents avec des morts auparavant, dont un où ils avaient pourtant pu creuser un trou pour s’abriter (en 2000 vers la Dent Blanche, je crois). Mais l’épuisement pour se mouvoir dans ces conditions peut être suffisant pour devenir fatal.

Quant à l’appel ou non des secours, pas sûr qu’ils auraient pu se déplacer à temps vu les conditions.

P’tit’ étoile.

P.S.: il y avait déjà eu tout un fil sur cet accident, est-il judicieux de relancer la polémique? (mea culpa :wink:)

tu as raison
dans le doute, j’aurais du écrire qu’il connaissait mal ce cheminement, et non qu’il ne le connaissait pas

sinon, l’article de l’Illustré mis en lien par @bulubuluplopplop éclaire bien le drame et répond à des questions que je m’étais posées à l’époque
sur le fond, je suis d’accord avec @bens:

Il n’y a pas vraiment de polémique et, plus les infos sur cet accident dramatique circuleront, au mieux ça sera à mon avis.

J’avais lu attentivement à l’époque les éléments concernant l’accident des années 2000 dont tu parles qui s’était passé entre Bertol et Tête Blanche (plusieurs groupe s’entraînant pour la PDG qui avaient été pris au piège par le Foehn)

C’est resté marqué quelque part dans une case de mon cerveau : j’avais justement prévu d’aller au Pigne d’Arolla exactement ce week-end de Pâques 2018. Mais j’ai vu 4-5 jours avant que tous les modèles annonçaient du Foehn violent pour le dimanche et j’ai tout de suite fait le lien avec l’accident de 2000 : altitude plus de 3000m + Foehn = très mauvais plan, j’ai annulé notre week-end.
Et je suis pratiquement sûr que si j’avais été à la Cabane des Dix le dimanche matin, jamais je ne me serai lancé vers le Pigne, pas parce que je suis plus malin mais juste parce que j’ai lu un compte-rendu détaillé d’accident, que ça m’a marqué et que j’ai intégré le caractère particulièrement piégeux du mur de Foehn.

Même si c’est très parcellaire et que ça n’a rien d’absolu , je suis persuadé qu’on peut apprendre des expériences malheureuses des autres.

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J’avais vu il y a plusieurs années, un documentaire à la télé sur ce drame avec des témoignages des survivants, et moi aussi ça m’a marqué. J’ai d’ailleurs eu assez souvent des « galères » en montagne avec nuits dehors imprévues, parfois avec brouillard/grésil/neige, mais jamais par grand vent. J’ai dû aussi garder ça dans un coin de ma mémoire.

Egalement, ne pas avoir prévenu les secours quand il était encore temps de le faire

[quote]Quant à l’appel ou non des secours, pas sûr qu’ils auraient pu se déplacer à temps vu les conditions.

[/quote]
la nuit avec le vent, non, mais le lendemain ils auraient pu intervenir plus tôt.
Bon, c’est toujours « facile » de désigner après coup ce qui n’a pas marché.
Ce jour là, il y a eu en tout 16 morts dans les Alpes.

non, désolé, je crois que c’est toi qui as mal lu. Mais il est sans doute immoral de revenir là-dessus. Je n’aurais pas dû prendre cette illustration.

Edit : Ah oui, tu le confirmes deux messages plus bas, pas de problème.

La question que l’on peut se poser, c’est s’il était vivant, lui aurait-on reproché le fait qu’il n’avait pas de GPS?
Mais je n’aurais pas dû soulever ça, désolé.
D’autant que, comme dit à maintes reprises, je n’ai rien contre les GPS. Pour moi, ce sont les antennes téléphoniques et leurs implications que je trouve gênantes en montagne (traçage des citoyens et surtout envahissement du monde urbanisé et de son cortège de téléphones professionnels et autres).

un nouveau venu dans les trackers, qui semble intéressant face aux garmin InReach

Indispensable pour la conduite des véhicules autonomes. En fait, c’est même sa raison être. Malheureusement, ça boostera encore plus les mauvaises habitudes des consommateurs du web. Films, gaming, réseaux sociaux en tout genre…