Gaffe ce week-end

Bonjour à tous,

Sans avoir encore en mains les bulletins 73 et 38, j’avais été un peu alarmiste sur Savoie et Isère. Cela dit, deux fémurs cassés en Isère, et quelques plaques déclenchées ici et là.
Et effectivement, c’était sur les Pyrénées que les risques étaient les plus conséquents. Malheureusement, un décès en hors-piste. Mon syndrôme « alpin » sans doute.
Juste une précision : je m’aperçois, à force de lire des témoignages, que pas mal d’incidents ou accidents surviennent alors que les victimes, conscientes de la situation un peu limite, continuent leur course « pour aller voir », en louvoyant. Et finalement, même si elles avaient envisagé la chose, n’ont pas eu le temps de renoncer … simplement parce qu’elles souhaitaient pousser un peu plus loin.
Un des nombreux piège de l’inconscient en action.

Amicalement … et d’une manière générale, faites gaffe.
fred.

le we précédent aussi a été meurtrier en ariège.
http://www.ariegenews.com/ariege/faits_divers/2010/13985/quatre-personnes-emportees-par-une-avalanche-aux-monts-d-olmes.html

Posté en tant qu’invité par Jairévé:

Bonjour,

Juste pour savoir si j’ai rêvé. Mais hier (dimanche donc) le niveau était bien à 3 sur Haute Savoie ? C’est ce qui me semble avoir lu vers minuit samedi soir. Je vois que tout le monde parlait de niveau 4. Est ce que je suis le seul à avoir vu ça ? J’étais fatigué mais j’ai pas bu…

Pour samedi, MF avait annoncé risque 4 en Haute-Savoie, et 3 pour dimanche.

J2LH parle de la journée de samedi.

Posté en tant qu’invité par Jairévé:

Ah donc j’avais pas bu Bubu !

(j’ai pas pu résister)
Merci a+

[quote=« ANENA, id: 980602, post:21, topic:95568 »]Bonjour à tous,

Sans avoir encore en mains les bulletins 73 et 38, j’avais été un peu alarmiste sur Savoie et Isère. Cela dit, deux fémurs cassés en Isère, et quelques plaques déclenchées ici et là.
Et effectivement, c’était sur les Pyrénées que les risques étaient les plus conséquents. Malheureusement, un décès en hors-piste. Mon syndrôme « alpin » sans doute.
Juste une précision : je m’aperçois, à force de lire des témoignages, que pas mal d’incidents ou accidents surviennent alors que les victimes, conscientes de la situation un peu limite, continuent leur course « pour aller voir », en louvoyant. Et finalement, même si elles avaient envisagé la chose, n’ont pas eu le temps de renoncer … simplement parce qu’elles souhaitaient pousser un peu plus loin.
Un des nombreux piège de l’inconscient en action.

Amicalement … et d’une manière générale, faites gaffe.
fred.[/quote]

Retour sur l’accident aux deux sœurs samedi dernier avec le témoignage de la victime et un avis du Cdt du PGHM du Versoud:
http://www.aujourdhui-en-france.fr/faits-divers/gilles-miracule-d-une-avalanche-02-02-2010-800518.php
http://www.grenoble-montagne.com/modules/smartsection5/item.php?itemid=1005

A lire, relire, voire apprendre par cœur :

[i]A partir de risque 4 dit " élevé ", la majorité des gens sont prudents et évitent de sortir. Au contraire, au risque 3 (/5) dit " marqué " , les gens estiment qu’il est possible de sortir sans trop de danger. Pourtant, à ce niveau de risque, il est vital de faire une étude précise de l’ensemble du Bulletin d’Estimation du Risque d’Avalanche édité quotidiennement par Météo France afin de bien sélectionner sa sortie. La survie de la victime reste un miracle après 45 minutes sous la neige. Survie possible en raison possibilité pour la victime de respirer (poche d’air) pendant ce laps de temps. Il est extrêmement rare pour des secouristes de sortir une victime vivante.
Bien rappeler que les équipements de sécurité servent avant tout à assurer un autosauvetage entre les membres d’une même sortie. En effet, les équipes de secours spécialisées interviendront souvent trop tard pour sauver la victime ensevelie (chance de survie diminue très rapidement au-delà de 15 min d’ensevelissement). Il est donc indispensable d’être équipé mais surtout de savoir s’en servir.
Autre élément clé : ne pas être pris dans la même coulée. Pour cela, il est indispensable de conserver des écarts entre les randonneurs (plus ou moins long en fonction de la configuration du terrain et en fonction du risque estimé suite à une observation permanente du milieu).

Cordialement,
Sebastien Rigault, PGHM de l’Isère[/i]