Posté en tant qu’invité par Michel:
Bonjour à tous,
Dans le domaine maritime, le GPS est devenu un instrument incontournable de navigation, bien que les instruments « traditionnels » (compas de relevemùent, Gonio, compas) sont d’une précision qui n’a rien à voir avec celle des boussole et altimetre dont les alpinistes disposent.
La raison est simple : moyennant d’avoir PREPARE sa navigation (waypoints), on passe ainsi plus de temps à naviguer dehors qu’à la table à cartes : c’est quand meme beaucoup plus sympa et c’est aussi plus sûr (beaucoup plus sûr). Confort et sécurité.
Alors pourquoi pas de GPS en Montagne ? En montagne, la plupart du temps, on n’a pas besoin de se positionner PRECISEMENT (je veux dire à 15m pres) parce qu’on évolue A VUE. Or en mer, évoluer à vue, c’est comme circuler sur un glacier enneigé sans corde : le danger est INVISIBLE car sous l’eau. Par contre, en montagne, en cas de brouillard, TOUT change : on a besoin de connaitre sa position parce que certains points de passage (goulets, ponts de neige, col, sommets…etc) ou d’arrivée (refuges, …) sont incontournables. On peut jouer à les trouver avec CBA (carte, boussole, alti) mais cet exercice reste TRES aléatoire. Il m’est ainsi arrivé de ne pas parvenir à rejoindre le lac du Crozet (en montant heureusement !) !! Le GPS est un instrument de sécurité comme la couverture de survie, l’ARVA, la corde sur glacier : ça ne sert que toutes les 250 sorties et encore… Avec ça, chacun fait ses choix.
Généralement, quelques (5 ou 6) points critiques sont suffisants sur une course. Pour un raid, ça peut donner 30 à 40 points, un peu plus si on prévoit des réchappes. Le défaut de l’absence de connection PC est qu’il faut « rentrer » ces points à la main avec une interface qui est le plus souvent déplorable, ce qui induit des risques TRES Importants d’erreur.
Avec IGN Rando (cartographie au graphisme assez dégueulasse) sur PC, il faut 5 mn pour rentrer un raid de 6 jours.
C’est un peu comme le téléphone GSM, évidemment ça ne passe pas partout, mais personnellement j’en glisse toujours un éteint dans mon sac (au fond)… en espérant ne jamais en avoir besoin.
La Montagne est un Monde de liberté,
Michel,