Salut à tous,
Je fais suivre un lien pour ouvrir une discussion sur la formation des cascades, les effets du redoux ou du froid sur les structures ect ect.
http://www.franceculture.com/2011-03-01-formation-et-ecroulement-de-la-cascade-shiva-lingam-glacier-d-argentiere.html
Sur le diaporama, on constate bien la formation du rideau et de la base. D’ailleurs on notera que le rideau se forme plus rapidement que la base?!???
Je sais par expérience que les cascades moins raides se forment généralement par les cotés avant d’engloutir l’écoulement. J’ai quelques photos de beaux tubes que je pourrait faire partager à l’occasion.
J’ai lu dans certains CRs que le froid, comme le redoux pouvaient rompre les structures suspendues. Pour ma part, un tel effet attendu lors de froid intense m’a surpris…
Pour moi la saison étant finie (dommage il me reste pleins de projets en tête), j’en profite pour me renseigner sur cette activité si enivrante. Du coup j’en appelle au « pros », amateurs chevronnés ou autres passionné(e)s afin de recueillir quelques précieuses infos et accroitre mes connaissance du terrain.
Bonne fin de saison à tous.
Clems.
Formation et écroulement de Shiva Lingam
Posté en tant qu’invité par Mike:
Pour les cascades, ils parlaient de l’effet du froid sur leur stabilité à la conférence Petzl. En fait ils montraient les résultats des travaux d’une nana du CNRS qui a fait sa thèse sur la formation et la chute des cascades de glace. En fait ce qu’ils disaient c’est que ce n’est pas le froid intense qui est à l’origine de la chute des stalactites mais les variations brusques de t°C, que ce soit des variations du froid vers le chaud ou du chaud vers le froid le résultat est le même. En fait quand il y a une grosse variation de t°C, la glace se dilate si ça se réchauffe ou se rétracte si ça se refroidi ce qui induit des contraintes mécaniques dans le matériaux. Si la variation de température est brusque, ces contraintes n’ont pas le temps de se relaxer tu peux avoir une amorce de fissure et sous son poids la stalactite se casse la gueule. C’est pour ça qu’ en cas de brusque variation de température, ils conseillent d’attendre quelques jours si la t°C reste ensuite constante pour que les contraintes se relaxent et que l’édifice se stabilise. Ensuite ce qui est encore plus pervers par grand froid c’est que la glace à un comportement beaucoup moins plastique et du coup elles propage beaucoup plus les ondes de chocs induites par le grimpeur. En gros aller grimper érection après un brusque refroidissement de -5°C à -15°C et en tapant comme un con parce que la glace est cassante c’est le meilleur moyen de se prendre toute la cascade sur la gueule.
Il y avait un article résumant (sur plusieurs pages quand même) ce travail de recherche dans le dernier numéro de la revue Guides du SNGM. Très intéressant et bien résumé par Mike me semble-t-il. En tous cas, c’est ce que j’en avais retenu.
Bonjour,
hier au Festival Image Montagne de Pau nous a été présenté le film « Au coeur des cascades » réalisé par Bertrand Delapierre justement sur le sujet de l’étude scientifique de la formation, évolution, résistance, … des cascades de glace.
Pour ceux que ça intéresse, voici le lien vers une présentation de l’étude qui a été menée :
http://www.fondation-petzl.org/cristal-de-glace-itineraire-scientifique-au-coeur-des-cascades-de-glace
et aussi le rapport (en anglais) :