Posté en tant qu’invité par jb74:
un ptit tour au Canada et puis s’en va.
Le genre de bon trip entre potos de longue date, de trop longue date peut être.
Arrivé à Montréal mi juillet, je suis encore loin de l’alaska (mon but) mais j’ai a déjà traversée cette foutu flaque à la rencontre de mon pote partie bien plutôt.
Un début, pour sûr.
5000 km pleine Ouest, Vancouver, ça sent l’accent ricain mode hollywood entre les chicos. L’ambiance y est détendu, au bord de l’eau, ça court, ça roule , ça patine, ça stepup même. La vie y est paisible.
Je recupère le poto qui est venu lui pour une toute autre raison, AH l’Amour, je t’en donnerai moi de l’amour…
La première phrase qu’elle lui a sortie à son arrivé " j’ai une copine à te présenter"
Dur, coup dur…
Allez en avant gingamps, on taille la route jusq’à la mer de beaufort ( esprit savoyard, s’abstenir).
En stop, toute une philosophie, surtout sur 3800km. Un aprés-midi alors que l’on s’est fais larger au abord d’une réserve indienne, je sort à mon pote une phrase comme une intuition.
« tu vas voir mec à 19h on s’est fais embarquer pour Whiteworse » ( 1400km plus loin).
On boit quelques bière en pratiquant cette technique ancestral du levé de pouce dans ce nocarland.
Et là v’là pas qu’a 19h05 une 4X4 stop nette. Mon pote m’interpelle et me sort sur un ton stupéfais
« On va a Whiterworse man » OH YEAH… La bonne étoile du voyageur…
Aprés plusieurs heures de route, nous décidons avec notre nouveau compagnon de nous arrêter pour dormir tranquille au bord d’une rivière. 3 minutes plus tard et une dizaine de piqure de moustique plus loin. Nous entendons au loin un cri aigue qui se rapproche, sous nos yeux de frenchi nous voyons passer stupéfais un cerf avec au cul, un loup en pleine session de chasse, normal.
L’ambiance est planté. « Mon pote on est pas là pour acheter du terrain… »
Arrivé à Whiterworse, nous louons un canöé pour 8 jours au coeur du Bush Canadien.
Au cours de ces 8 jours de pagaillage, la nature s’offre à nous.
Des castors en plein boulot, des originals de 3m au garrot traverse sans peine la rivière.
Un aigle à tête blanche tente son coup devant nous à la peche au canard, ils ont eu chaud.
Un Ours noir traverse à la nage la rivière et viens se poser le cul sur un caillou afin de nous regarder passer. Qui est l’observateur dans ce cas là…Un échange de bon procédé dirons-nous.
Un soir juste avant le bivouac nous avons à nouveau la chance et le privilège d’observer deux loups sur un plage situé à une centaine de mètre.
Et puis un autre soir, vers 19h alors que mon ami et moi prenons gentiment l’apéro sur le canöé ( barille étanche ouvert, drybag ouvert égalemenent bière et P…fumant). Un arbre couché se présente face à nous, mon pote( faut bien choisir, cela peut être vital) négocie carrement mal le passage de l’arbre et vlan, ni une ni deux nous sommes sous l’eau, juste le temps pour ma part de récuper ma paire de jumelle. Aprés de longue minutes nous arrivons à rejoindre le bord de l’eau afin d’écoper le canou (comme ils disent là bas).
Nous sommes trempé jusqu’au os, nous arrivons ensuite à rejoindre une plage pour le bivouac, cette nuit là il fait 4 degré dans la tente et les duvets sont humides voir mouillés.
Dawson city, jack london et la ruée vers l’or, nous y sommes. Nous arrivons à gerer un lift pour Inuvik, 700km de piste a milieu de nul part, un aller nécessite forcement un retour et au retour une nouvelle péripétie viens nous rappeler qu’ici la nature est maître. Toute mes excuse patchamama…
Alors que je décide de descendre de la voiture afin de prendre une superbe photo de la Dempster Highway (la fameuse piste) au milieu du bush. Je m’avance tranquillement d’un pas heureux vers mon objectif quand tout à coup, mon pote ( celui là même qui a failli nous noyer) m’appelle d’une voie timide, je me retourne et tombe nez à nez (sans rire, 3m c’est presque nez à nez) avec un superbe grizzly de couleur marron blanc d’environ 300Kg. Je sursaute car trés surpris de cette rencontre amicale et je lève les bras comme conseillé dans les guides et les panneaux d’affichage présent à peu prés partout. Notre rencontre durera environ 2 minutes mais bien assez long comme ça. Il décide (et seul lui est maître de la situation) de faire demi-tour, j’apercois alors qu’il n’est pas seul mais accompagné d’un frangin et de sa mère (j’en tremble encore)…
Nous taillons ensuite vers Skygway puis Haines, l’ALASKA, nous y sommes, ce pays mérite vraiment le détour et de poser son sac.Les ports de pêches fleurtent les glaciers, les lacs d’altitude sont magnifiques, les aigles à têtes blanches plus nombreux que les habitants, les saumons majestueux. Nous effectuons un superbe trek entre plages et forêts humides dans la péninsule de Haines…
Ensuite le ferry nous fais traversée les fjord de la côte Ouest où baleines grises, orques et dauphins agrémentent notre trajet direction l’île de Queen Charlotte, un petit paradis sur terre, humide et pluvieux à souhait, la populations y est trés amicale et les ramasseur de champignons en tout genres, nombreux.
Nous décidons ensuite de basculer sur l’île de Vancouver, à nouveau la forêt humide et les arbres centenaires s’offrent à nous, et le pacifique, majestueux, de toute beauté…
Tofino sonne comme le nom d’une plage américaine mais les surfeurs canadiens ont en fais leurs spots et il y a de la vague… Nous profitons alégrement de cette petite bourgade quant un matin, aprés le petit déjeuner, comme la nature est bien faite chacun sait ses obligations, les miennes passent forcement par la case wc avant de démarrer une bonne journée.
Les toilettes locales sont broken de chez broken, je me dirige donc vers le coeur de la forêt afin d’obtenir toute la tranquilité nécessaire à ce genre d’activité. Et là, c’est le drame, une planche en bois mal positionné ou moi mal réveillé (je penche pour la 1ere solution). Je trébuche et me retrouve les 4 fers en l’air,quand une douleur vive me saisie le pied, je constate alors que celui tire légérement vers la droite. Avec une délicatesse de bucheron savoyard je replace celui ci dans l’axe mais le mal est fais. Une superbe double fracture de la maléole droite est suspecter aprés radio. Opéré sur place (pas dans la forêt quand même) et rapatrié c’est la fin du bal, retour anticipé. GROS GROS COUP DUR
Comme quoi " VA VIT ET DEVIENS MAIS MEFIATE QUAND TU VAS CHIER"
Amis voyageur, grimpeur, canoyeur, trekkeur, flaneur, ramasseur de fleur Portez vous bien.