Non ce n’est pas une revue, c’est une étude rétrospective, c’est à dire que l’on regarde des personnes ayant déjà suivi un protocole et que l’on applique une analyse statistique aux donnés, contrairement à une revue prospective où l’on prend des personnes non entraînées auxquelles on fait suivre un protocole, en général de manière plus contrôlée.
Même si elles ont leurs limites il n’y a pas de problème avec ce genre d’études en soi, on peut déjà trouver des signaux intéressant en groupant correctement les données et en essayant de contrôler certains facteurs confondants.
Hors là c’est vraiment la pire implémentation qu’on pourrait imaginer, même en supposant que les données de Crimpd sont parfaitement fiables.
Pour donner une exemple complet, prenons deux profils :
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Personne A : s’est entraînée pendant 16 semaines. A fait 10 séances de Max Hangs en tout (=0.61 par semaine), et 49 séances d’Abrahangs (= 3.06 par semaine).
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Personne B : s’est entraînée pendant 4 semaines. A fait 3 séances de Max Hangs (= 0.75 par semaine) et 13 séances de Abrahangs (= 3.25 par semaine).
Ces deux personnes sont dans le même groupe pour l’analyse statistique ! (> 3 Abrahangs par semaine et > 0.5 Max Hangs par semaine). Maintenant la cerise sur le gâteau, si on imagine que la Personne A fait 8 séances de Max Hangs plutôt que 10, elle à <= 0.5 par semaine, et donc groupée dans « Abrahangs only ». Mais de toute évidence, quelqu’un qui fait 8 séances de Max Hangs pendant 16 semaines va plus augmenter sa force que quelqu’un qui fait 3 séances en 4 semaines, peu importe les Abrahangs associées.
On se retrouve donc avec la possibilité de dire « ajouter des Abrahangs augmente plus la force » alors qu’il y a un énorme facteur confondant, créé de toute pièce par cette faute méthodologique.
Petite note : d’un point de vue physiologique, ce serait bien étonnant qu’un entraînement à si faible intensité aboutisse à quelconque adaptation musculaire, il me semble que ça irait à l’opposé de toutes les connaissances acquises en science du sport jusqu’à maintenant. Donc heureusement qu’ils sont modestes