Fermeture du refuge de la Selle (canicule 2025)

C’était déjà arrivé en 2023 ou 2022 si je ne me trompe pas…

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Oui. Si c’est récurrent, le refuge risque de perdre sa gardienne qui était très bien.

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N’empêche qu’on ne pourra pas éternellement remonter les captages… Fermer en pleine saison, c’est un sacré problème pour la rentabilité des refuges.

Quand ils parlaient de « deux » canicules je pensais que ça faisait reference à la canicule actuelle et la canicule de fin Juin. Mais l’autre interprétation se tient aussi. À priori les autres refuges ne sont pas (encore) impactés ?

Outre la Selle (Canicule : "Tout a séché", l'approvisionnement des refuges en eau est menacé dans les Alpes du Nord), un guide m’a dit que la Cabane Mittelleggi avait dû fermer, mais si je comprends bien, elle est à nouveau gardée depuis le 5 août.
Welcome to the Mittellegi hut

Et il y a eu des soucis au Refuge Albert 1er, mais je ne crois pas qu’il ait fermé.

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Oui tout a fait !

Je crois bien que c’était il y a 2 ans. De mémoire plusieurs refuges avait fermé dans le secteur durant l’été, mais pour des raisons différents (orage, glissement de terrain…)

C’est dans ce fil :

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fin juillet on devait y aller, pour finir on a opté pour le refuge du Pavé, eau à volonté et gratuite !

Décidément, la vallée du Vénéon n’en finit pas de pleurer ses larmes sèches…

L’absence d’eau à certains refuges en cours de saison doit-elle inéluctablement être une fatalité ?
L’on pense immédiatement à certaines solutions qui pourraient peut-être être appliquées dans certains cas : Retenues d’eau, convoyage (hélicoptère ou autre moyen de transport), pompage, etc, …

Je ne dis pas que toutes sont souhaitables (je pense particulièrement à l’emploi de l’hélicoptère …), mais avant de les éliminer, il me semble qu’il serait intéressant d’envisager les solutions. En particulier dans le cas de ce refuge de la Selle qui n’est pas sur un glacier et surplombe un cours d’eau.

Je trouve surtout curieux que tout le monde entérine la fermeture de ces refuges sans, au minimum, s’interroger sur les recours qui pourraient être envisagés.

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Ouais !
Des méga-bassines en montagne !
:innocent:

La Mittelleggi c’est différent de la Selle: l’eau est récupérée du toit dans une citerne et utilisée avec parcimonie (la vaisselle pour le diner d’une 30aine de personnes est un bel enseignement d’économie). Lorsque la citerne est vide faute de précipitation, ça n’est plus gardienné.

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Oui tout a fait raison, il faudrait faire des plans B et C et les chiffrer précisément, et là on verra s’il y a une rentabilité économique et la décision de la fermeture se fera toute seule
Ici dans ce cas précis, le gardien a remonté les captage d’un km !! Quel boulot !
Qui va aller pérenniser l’eau courante ?

PS
au refuge Adèle Planchard (3200 m), il faut amener son eau (source vers 2800 m)…

Comment font-ils pour l’eau de cuisson/vaisselle etc. à Adèle Planchard ? Car ils on beau demander aux clients d’emmener leur eau de consommation personnelle depuis la source, mais je doute qu’ils montent eux-mêmes le reste.

voici la réponse
Un refuge de haute-montagne, comment ca marche - Refuge Adèle Planchard

extrait
" L’eau

L’eau est un bien rare au refuge, elle est collectée sur le toit des refuges ou bien capté sur différents points de fonte de neige au fur et à mesure de l’été. Au printemps il nous faudra même faire fondre de la neige sur le fourneau pour assurer cuisine et vaisselle.

Depuis 2018, un captage directement sous le glacier de Roche Méane permet grâce à une pompe bélier d’avoir de l’eau en quantité! Malheureusement cette pompe reste sous la neige jusqu’au mois d’Aout…

Cette eau est donc utilisée en priorité pour le fonctionnement du refuge (vaisselle, soupe, etc…) ; Dans la mesure du possible nous mettons de l’eau de fonte à disposition (non-controlée). De l’eau potable est vendue en bouteille.

Au printemps, nous faisons fondre la neige située autour de l’ancien refuge. Merci de prendre vos distances pour uriner.

La soupe n’en aura que meilleur goût !"

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L’on fait bien de vastes retenues d’eau pour créer de la neige artificielle :roll_eyes:.
Faire une petite retenue d’eau pour permettre à un refuge de fonctionner en saison (assurer l’accueil des pratiquants de la montagne et l’hébergement de secours) me semblerait autrement plus légitime. Il y a même des bassins amovibles, comme des piscines gonflables :slightly_smiling_face:
Ainsi que je le précisai, cela me semble une solution envisageable, qui pourrait être étudiée sans jugement préconçu.

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Il existe aussi des pompes immergées alimentées par panneaux solaires.

L’économie du ski n’est pas celle des refuges.

Aucun aménagement de refuge de ce type ne trouvera de rentabilité et je ne parle même pas du coût du respect de la réglementation sur les captages d’eau à destination de la consommation humaine.

Je trouve de mon côté particulièrement curieux de penser que personne ne s’est vraiment posé la question si des solutions n’étaient pas envisageable avant la fermeture. Faut il réellement tout, tout le temps et toujours justifier à tout le monde ?

L’autre sujet porte sur le fait que le refuge est fermé … alors qu’il n’est juste pas gardé. Selon toute vraisemblance le refuge d’hiver (l’ancien refuge) devrait toujours être ouvert.

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Quelqu’un parlait du refuge de Mittelleggi. De la même manière, des mas en Cévennes, lorsqu’ils étaient encore habités, étaient autonomes en eau. J’ai pu admirer les citernes, tout en pierre et en enduit étanche. Superbe !
Si Mittelleggi tourne avec une citerne, c’est que les normes sanitaires l’autorisent. Les normes Suisses ne doivent pas être plus laxistes que les normes Françaises …
Mais en effet, il doit certainement être nécessaire de répondre à des règlementations. Et c’est normal. Ce n’est pas pour autant impossible. Il faut juste les satisfaire.

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Combien de personnes dans les mas en Cévennes. Pas sûr que ce soit comparable.

Et avoir des réserves c’est bien, faut il encore qu’il y ait de l’eau pour les remplir. Et plus on va vouloir les remplir tôt plus il faudra du volume.

On parie ?

C’est tellement simple vu comme ça. Mais à quels coûts ? Coût financier, coût humain, coût environnemental ? Et qui paie ? Et en attendant que les obligations légales soient satisfaites si on trouvait une solution (plusieurs mois pour autoriser des travaux parce que parc national) on fait quoi ?

Je ne comprends toujours pas pourquoi tu continues de penser que les solutions alternatives à la fermeture n’ont pas été pensées. Mais n’hésite pas à proposer tes solutions à la STD et à la gardienne du refuge. Ils seront ravis je pense d’avoir de nouvelles personnes pour les aider à gérer ces situations de crise.

S’il a d’autres solutions (et je suis plutôt d’accord avec @fredoche qu’il devrait y en avoir) ils seront peut-être trop compliquées à mettre en oeuvre au moment de constater que l’eau ne coule plus.

Les investissements à réaliser sont énormes, effectivement. Et s’agissant de fermer des refuges, le CAS, par exemple, ne l’exclut plus.

Cela dit, le CAS, depuis 2021, a déjà quelques mesures : la généralisation des toilettes sèches, le « snowfarming », le stockage dans des réservoirs plus grands, la réduction de l’accès à l’eau dans les sanitaires. Pour l’eau potable, depuis de nombreuses années dans les cabanes suisses, l’eau n’est pas à disposition et il faut acheter des bouteilles d’eau, même pour le dîner. On va y venir, parce qu’en France, on en est encore assez loin.