Je me trompe peut-être mais j’ai l’impression que ça ne concerne que quelques réfuges. Certains refuges se vantent de leur tarte aux myrtilles ou de la Tomme du coin, mais en générale je trouve que les communications sont plutôt discrets, au moins pour ce qui concerne les refuges FFCAM.
Dans chaque refuge FFCAM il y a souvent une grande affiche qui précise les bons comportements et habitudes en refuge.
En ce qui concerne les douches, même quand il y en a, j’en profite généralement pas car je n’ai pas pensé à prendre un serviette.
Quand on voit que la majorité des gens ne lisent pas les écriteaux « poussez » ou « tirez » sur une porte, espérer qu’ils lisent une affiche avec plus de 10 mots est un rêve.
Entre les fils facebook alimentés de tout ça et les icônes sur le site ffcam ça suffit assez pour penser se faire une idée du refuge. Normalement on choisit une course et ensuite on vise le refuge le plus adapté. Pas l’inverse, à moins de penser dormir en hôtel, et ces petites icônes permettent de cibler le confort souhaité pour la durée du séjour.
Il n’y a pas un fautif, c’est un ensemble. En fait il n’y a même pas de fautif, c’est jusye une société qui change, qui a d’autres envies. Il y a eu une demande de gens un peu hors sol à une époque pour leur époque, puis il y a eu un appât du gain de voir une fréquentation à la hausse en voyant le marché s’ouvrir à d’autres genre de personnes, il y a eu une réponse, puis ça s’emballe avec une logique prestations/clients et les mentalités qui vont avec. Tous les refuges n’ont pas les moyens de suivre cette tendance et ça crée une diversité, désormais et contrairement à ce que j’ai écrit juste au-dessus, on peut choisir sa course en fonction du type de refuge qu’on souhaite fréquenter. Et je trouve ça vraiment bien en fait.
Certains refuges permettent que les déchets restent sur place à la condition qu’ils soient originaires du refuge (typiquement les canettes). Car le coût d’une canette inclut le transport aller en hélicoptère et la redescente de ces déchets en hélico. Hélico qui refusera de descendre la charge si un poids critique n’est pas dépassé ou alors la surfacturation est complètement abusée. Par contre les déchets personnels c’est effectivement à redescendre, sauf exception après en avoir parlé au gardien.
C’est quoi les vieilles habitudes ? Pas sûr que si on lit les récits des anciens ce soit si glorieux.
Quand il a été décidé de mettre des gardiens dans les refuges parce qu’il y a avait trop de dégradation, d’incivilités… il n’y avait pas de réseaux sociaux (ou alors ça s’appelait le bulletin du club alpin).
Quand les gardiens ont mis leurs douches bricolées à disposition des clients pareil les réseaux sociaux n’étaient pas là.
Par contre les habitudes n’étaient pas forcément plus reluisantes. Il y a même des propriétaires de refuges le plus souvent non gardés qui m’ont dit récemment qu’ils trouvaient qu’il y avait moins de dégradations qu’avant. Et quand j’entends les gardiens d’expérience s’exprimer sur ce qu’ils ont pu vivre il y a des dizaines d’années et qu’ils ne voient plus aujourd’hui, notamment après la période non gardée, on peut se dire que peut être la communication est bien passée.
Et puis bon parler de service hôtelier pour parler d’une douche à se partager pour 30 personnes, où l’eau chaude est payante et limitée à 3 ou 4 minutes …
Généralement quand on me parle d’hôtel dans des discussions sur les refuges j’ai des boutons qui poussent et je deviens encore plus désagréable que je ne le suis en temps normal. Mais j’attends toujours qu’on me dise quelles sont les prestations ou services offerts dans les refuges qui en ferait des hôtels.
Donc pas de communication, mais de la com quand même sur les réseaux sociaux ou dans les refuges mais que personne ne lit réellement.
Ca sent un peu la posture de principe là non.
La comm existe, elle est faite par les propriétaires, les gardiens, les institutions… si tu ne la vois pas c’est peut être aussi que tu n’es pas le public. Et de toute façon quelque soit la com faite il y aura toujours des personnes avec des mauvais comportements et dans les refuges il y en a toujours eu, ce n’est pas une nouvelle tendance, c’est plutôt une constante chez les montagnard malheureusement.
Ça c’est ta vision d’alpiniste mais il existe d’autres façon de pratiquer une activité en montagne.
Oubliez les exceptions il n’y en a pas vraiment de légitime. Laissez les gardiens tranquilles et redescendez vos déchets
Mais bon on s’éloigne de la selle et de la ressource en eau.
Certes, mais @Walkyrie ne dit pas le contraire; juste que jusqu’à il y a 20 ans, des douches dans les refuges, y’en avait pas, et que l’ensemble de leurs utilisateurs faisaient avec. Et qu’on pourrait très bien revenir à ça (même si pour de plus en plus d’utilisateurs, ça sera difficile…)
Tiens je vais aller complètement à contre-courant. le seul truc embêtant, et c’est pas négligeable, c’est pour les gardiens. Parce que pour le reste … Cet univers va disparaître ? Un autre pourrait naître, ou plutôt réapparaître. Une montagne plus tranquille c’est pas mal aussi. Il y a belle lurette que je ne fréquente plus les refuges car je ne m’y reconnais plus. Quand je vais en montagne soit je pars du bas (de plus en plus difficile maintenant avec mes guiboles) soit je bivouaque. Les étoiles, le calme, les moustiques aussi parfois. Bon ok c’est hors-sujet, mais ça va mieux en le disant.
Je me suis fait une remarque similaire, car j’avais de moins en moins le sentiment d’etre en « montagne sauvage » quand je dormais en refuge, et que le bivouac c’est quand-même autre chose.
Dans certains refuges oui, quand ils n’étaient pas beaucoup fréquentés. (Mais même à mes débuts c’était parfois l’enfer, par exemple au refuge du Pelvoux quand la célèbre gardienne de l’époque n’ouvrait qu’un dortoir de 20 places pour 30 personnes, parce que ça faisait moins de ménage à faire…) Et quelques très bons moments, ce qui existe sans doute encore, à la fin de saison juste avant la fermeture.
Pas qu’en fin de saison, des fois il suffit d’aller en semaine. Mais pour toi c’est donc juste un question de fréquentation, pas un changement de culture…
Ah non j’ai pas dit ça, je me suis mal fait comprendre. Bien sûr plus il y a de monde plus il y a de problèmes.et c’est certain que ça joue dans mes réactions mais les mentalités ont aussi évolué, avant c’était loin d’être idéal, mais c’était différent. J’ai vu un changement lorsqu’on a décidé de se rapprocher du système suisse ou autrichien (enfin ce que j’en ai vu) Un peu difficile à expliquer, mais je trouve que les attentes des gens sont de plus en plus exigeantes, on attend des services qui relèvent de l’hôtellerie, une certaine simplicité a disparu. Et l’individualisme, à l’image de se qu’il se passe dans la vie ordinaire, est bien trop généralisé .
D’accord, en fait des perspectives comme la tienne m’interessent beaucoup, car je ne pratique la montagne depuis que 6 ans, et donc je n’ai pas trop de recul sur l’évolution des mentalités.
Par contre, recemmennt au Refuge du Pigeonnier, en prennant un petit café après notre course, sur la table à côté il y avait un group de 6 dont la plupart (voire la totalité) n’avait jamais été en refuge. L’emmerveilement était palpable, et je trouvais ça vraiement beau.
Je vais te raconter une toute petite anecdote, peut-être que ce genre de chose pourrait encore exister, mais avec un refuge où un gardien n’a pas une minute à lui, pressé de toutes parts par des consommateurs exigeants, j’en doute un peu. Lorsque j’ai fait l’arête sud de la Noire de Peuterey, course plutôt longue, on était presque au bas de la descente quand on a vu alors que la nuit n’était pas loin le gardien se pointer sur le sentier ramenant au refuge à peine plus bas que la fin de la désescalade. Il nous a crié « Minestrone ? » je ne parle pas italien mais j’ai bien sûr compris et répondu « Si, si ! » Il est parti en cavalant au refuge et en arrivant la soupe chaude nous attendait.
Oui mais là même si j’ai pas identifié formellement le refuge c’est un refuge où tout le monde va pas. C’est pas Félix Faure quoi.
Et puis c’est en Italie même maintenant même si j’en ai pas testé tant que ça je trouve qu’ils sont souvent sympas.
@pire, @rufus97, j’aime bien votre discussion ouverte sur les refuges et le bivouac. Ça change des affirmations péremptoires « le bivouac c’est super, le refuge c’est nul ». Se retrouver seuls, chaque soirée, avec avec son coéquipier face au réchaud, c’est pas toujours génial. Et j’ai passé aussi de bons moments d’échanges et de rigolades en refuge avec des personnes que je n’aurais jamais rencontré si j’avais bivouaqué.
En ce sens, je trouve intéressante la démarche de @pire à dire qu’il a aimé aller en refuge et qu’il préfère le bivouac aujourd’hui. Le contexte évolue. On change aussi …
Sinon, pour revenir au refuge de la Selle, vous parliez d’une montagne plus tranquille : Par curiosité, j’ai regardé les historiques de CR aux Bans, avant et après la fermeture du refuge de la Pilate. C’est édifiant. Ça préfigure ce qui va se passer si les refuges ferment de plus en plus tôt.
Je bivouaquais beaucoup en Oisans (même sur le toit du refuge des Écrins…) il y 50 ans par manque fric, j’étais encore lycéen
Aujourd’hui impossible, vieux, mal un peu partout mais tjs un peu d’appétit !