Posté en tant qu’invité par Francois:
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D’un coup, nous émergeâmes des profondeurs inclémentes. Le pic du Glacier Carré, phare abandonné aux confins des terres, battu par le ressac silencieux des brumes, contemplait l’océan infini. Aussi loin que le regard pouvait porter, et jusqu’à l’horizon, s’étendait une immensité floconneuse… Nous avions sous les yeux le grand vide. L’abîme qui n’a pas de rivage et qui n’a pas de cime, était là, morne, immense ; et rien n’y remuait. Nous nous sentions perdus dans l’infini muet. Au fond, sous le nuage, impénétrable voile, on distinguait Gaïa comme une sombre étoile. Je m’écriai : - Mon âme, ô mon âme ! il faudrait, pour traverser ce gouffre où nul bord n’apparaît, et pour qu’en cet instant jusqu’au sommet tu marches, bâtir un pont géant sur des millions d’arches.
Qui le pourra jamais ?
Le Grand Pic…
Pétrifié, statufié, les yeux exorbités, Pierre ouvrit deux ou trois fois la bouche comme un poisson hors de l’eau et parvint à murmurer « le Grand Pic… le Grand Pic… » puis retomba en catalepsie.
- Pierre !.. ho ! Pierre !.. ça va ?
Pierre ne bougeait pas et fixait l’espace derrière moi. Je me retournai…
Les feux du ciel m’eussent foudroyé de leurs éclairs que je n’eusse pas été plus abasourdi, hébété, stupéfié, sidéré… Terrassée par l’invraisemblable évènement, la raison vacillait, l’esprit s’égarait, la pensée tourbillonnait, désespérée, à la recherche d’une réalité solide où s’accrocher…
Mes jambes se dérobèrent et je dus m’asseoir. La tête entre les mains, je fermai les yeux… Hallucination ? Cauchemar ? Rêve ?
Du temps s’écoula. Quelques secondes ? quelques minutes ? quelques heures ?.. le temps n’avait plus d’importance.
Devant nous, le Grand Pic…
Le Grand Pic avait disparu.
Disparu…
Au-dessus du glacier Carré, il n’y avait plus rien. Plus rien qu’une plate-forme, un radeau parfaitement horizontal qui flottait sur la mer de nuages.
Nous étions médusés.
Vêtus d’un gilet jaune fluo et d’une casquette verte, deux agents municipaux nettoyaient la place d’un balai nonchalant. Le petit gros cessa son ouvrage, alluma une Gitane maïs et s’appuya sur son outil en nous regardant. Le manche plia dangereusement mais, tel le roseau de M. de la Fontaine, ne rompit point.
Devant notre air complètement abruti, l’agent petit gros s’inquiéta :
- Ca ne va pas, monsieur ? vous ne vous sentez pas bien ?
Perdu dans son rêve, mon imagination bouleversée fixait stupidement l’agent municipal.
Le rêve…
En effet, je parle de rêves, ces enfants d’un cerveau en délire, que peut seul engendrer l’hallucination, aussi insubstantielle que l’air, et plus variable que le vent qui caresse en ce moment le sein glacé du nord, et qui, tout à l’heure, s’échappant dans une bouffée de colère, va se tourner vers un midi encore humide de rosée !
Plus étrange que vrai. Je ne pourrai jamais croire à cette fable, à ce conte de fée ! Les amoureux et les fous ont des cerveaux bouillants, et l’imagination si fertile qu’ils perçoivent ce que la froide raison ne pourra jamais comprendre. Le fou, l’amoureux, le poète sont tous faits d’imagination. L’un voit plus de démons que le vaste enfer n’en peut contenir, c’est le fou ; l’amoureux, tout aussi frénétique, voit la beauté d’Hélène sur un front égyptien ; le regard du poète, animé d’un beau délire, se porte du ciel à la terre et de la terre au ciel; et, comme son imagination donne un corps aux choses inconnues, la plume du poète leur prête une forme et assigne à ces bulles d’air un lieu dans l’espace et un nom.
Tels sont les caprices d’une imagination forte. La nuit, avec l’imagination de la peur, comme on prend aisément un buisson pour un ours ! un rocher solitaire pour une paroi hautaine balayée par les vents cruels venus du nord !
Oui, mais tout le récit que je vous fais de cette journée, de la transfiguration simultanée de cette montagne, ce n’est pas une simple vision, c’est quelque chose qui prend de la consistance, tout étrange et tout merveilleux qu’il est…
Un rêve ?.. mais non, la situation s’imposait dans son épaisseur et sa tangible réalité.
Avec une paternelle sollicitude, le mégot triste solidement vissé au coin des lèvres, l’agent municipal se pencha sur moi.
- Monsieur ?.. ça ne va pas ?.. comment que c’est vot’ nom ?..
- …
- Moi, je m’appelle Rosenstèrne.
A quelques mètres, appuyé sur un balai muni d’un manche de qualité, l’autre agent municipal regardait d’un air bovin, lequel n’était sans doute pas étranger à la demi-douzaine de bouteilles calée contre son sac.
Le petit gros héla son camarade aviné, qui était grand et maigre.
- Guilden, amène-toi, le meussieu ne se sent pas bien.
Il m’expliqua que Guilden, c’est son collègue.
- Meeeuhhh !? fit Guilden.
- En fait, il s’appelle Guildenkranz. Il est issu d’un croisement entre une alsacienne et un danois. On lui dit Guilden, c’est plus court et plus facile.
Guilden s’amena en traînant son balai. Tout était traînant, chez lui : les pieds, l’accent, le balai… à le voir, on eût cru qu’il portait toute la misère du monde sur ses épaules.
- Donne un coup à boire au meussieu…
Pour se remettre de son effort, et aussi par solidarité alpine, Guilden se vida un bon tiers du litron puis me tendit, sans enthousiasme, la bouteille. Le petit gros l’intercepta avec une dextérité et une prestesse qu’on n’eût pas soupçonnées chez un être aussi enrobé. Un deuxième tiers se perdit dans les profondeurs.
Enfin une gorgée de ce vin de pays, particulièrement gratiné, me ramena à la vie.
Malgré cette médication chevaline, je devais me rendre à l’évidence : le sommet avait bel et bien disparu.
Un sommet qui disparaît, comme ça, pfuittt !… ce n’était pas banal, et malgré ma déjà longue carrière alpine, le cas ne s’était pas encore présenté. Mon cerveau cartésien réclamait, exigeait des explications.
- Mais mais mais… c’est incroyable ! c’est invraisemblable ! c’est inconcevable ! c’est prodigieux ! les mots me manquent… c’est… c’est… c’est curieux !
Pierre, toujours hébété, les avant-bras reposant sur les cuisses, les mains pendant entre les genoux. A quelques pas, les deux employés municipaux finissaient de siffler le reste de la bouteille.
- Mais alors… expliquez-moi !
- Expliquer quoi ? dit le petit gros, en se torchant le groin du revers de la main.
Apparemment, c’était lui, le petit gros, l’intellectuel ; c’était lui qui parlait. A première vue, l’autre ne savait que balayer, bailler et siffler des litres mais il avait, semblait-il, une compétence reconnue en ce domaine, attestée par sa démarche oscillante et les nombreuses épaves abandonnées par la tempête.
- Ben tout ça… le sommet… cette plate-forme…
- Le sommet ?
- Ben oui… il y avait des rochers… un sommet… comment dire ?…
- Ah oui, les rochers ?.. le maire nous a convoqués, il nous a servi un canon et il nous a dit comme ça : « Bon ben les gars, aujourd’hui, c’est le tour de la Meije. Montez là-haut et nettoyez-moi tout ça, que ça soit bien propre ». Alors on a dit « Bien, monsieur le Maire »… Après tout, c’est le maire, hein ?..
Mon cerveau battait la campagne, ne trouvant rien de familier à quoi s’accrocher. Je ne pouvais que répéter « Mais le sommet ?.. le sommet ?.. où est le sommet ? ». Le type, perplexe, souleva sa casquette et se gratta la tête.
- Mais… d’ousque vous sortez, vous ? on a fait comme d’habitude, hein, Guilden ?
- Meuuuhhh ! fit Guilden.
- Y’a les deux ingénieurs de la RTM qui se sont amenés, les iroquois…
J’étais de plus en plus éberlué, si c’était possible…
- Les iroquois ? Qu’est-ce que des iroquois viennent faire dans cette histoire ?
- Ben c’est des iroquois, des indiens iroquois du Canada, hein, Guilden
- Meuuuhhh ! fit Guilden.
- Y sont arrivés il y a quelques années, hein, Guilden ?
- Meuuuhhh ! fit Guilden.
- Même qu’on était drôlement surpris, vu qu’ils étaient habillés comme tout le monde ; des indiens !.. comme tout le monde !.. hein, Guilden ?
- Meuuuhhh ! fit Guilden, l’œil atone.
Rosenstèrne nous servit ses histoires de clocher.
Comment l’ingénieur iroquois (le petit, le plus jeune ; Goodelhuro est son nom) s’est installé au village… comment il a marié la grande Ophélie, la fille du père Poloniasse, l’adjoint. La grande Ophélie, bâtie comme une jument de trait et plutôt portée sur le sentiment, chope tous les hommes qui passent à sa portée, les prend sous le bras et va les consommer dans son petit studio. Les voisins se plaignent à cause du bruit.
Comment on les a surpris, elle et l’iroquois, à faire des cochonneries dans le potager du curé. Le curé leur est tombé dessus à bras raccourcis… comment la grande Ophélie, dont personne ne voulait vu son tempérament, a flairé la bonne affaire : elle a porté son iroquois à bras tendu jusqu’à l’église, où le curé les a mariés en un tournemain, séance tenante.
- Hein ! tu te souviens, Guilden ?
- Certes, mais seuls contre le curé, que voulussiez vous qu’ils fissent?.. qu’ils se mariassent ! ou que les anges du ciel alors les secourussent… -fit Guilden, l’œil atone- et puis, le curé est garant de la mortalité de ses ouailles…
(Il voulait dire : « de la moralité » naturellement.)
Les potins de patelin… on s’écarte, on s’éloigne, on digresse…
« Ousque que j’en était ? » fit Rosen, toujours étayé par son balai dont le manche dessinait une jolie courbe dans l’air frais de l’après-midi, face à un soleil qui m’était inconnu.
- Mais le sommet ? que je bégayais, le sommet ?
- Ah oui… donc… euh… ben comme d’habitude. Les iroquois sont arrivés, avec leur bouquin de spéfi… spific…cifications…
Il butait sur les syllabes, sans doute à cause du litre précédent et des nombreux autres ayant précédé le précédent. Je pense qu’il voulait parler d’un bouquin de spécifications. - … cifications sous le bras, un macrobiotique à divisions, un biboqueloula -c’est des appareils pour faire des mesures- ils faisaient des bonds jusqu’au plafond, que c’était un scandale qu’on laisse dans cet état, que ça s’abîmait, que les fissures s’élargissaient, que la rugosité n’était pas conforme, que fallait réparer, que « regardez-moi ça, le cheval rouge, faut changer tous les fers ! ». Y z’arrêtaient pas de rouscailler.
« Faut me démonter tout ça avant l’hiver » qu’y z’ont dit. Ils ont fait leur rapport au maire. Alors le maire nous a dit « Prenez une clé de 15, un marteau et une bombe de dégrippant et démontez-moi ça en vitesse, sinon j’aurai des ennuis avec la commission », hein, Guilden ? - Meuuuhhh ! fit Guilden, l’œil atone.
- Mais le sommet? Le sommet?
- …tendez, je continue. Donc on est monté avec les iroquois… l’a fallu tout démonter en quatrième vitesse… « Hounga ! houga ! » qu’il disait, le grand. Et le petit, il disait « Hounga ouar ! hounga ouar ! ». C’est de l’iroquois.
Comme j’étais peu versé dans cette langue, je demandai la signification. « Ah ben chais pas, je parle pas iroquois » qu’il m’a répondu, Rosen.
- Hounga ? ça veut dire « dépêche-toi » -dit Guilden, l’œil atone- et Hounga ouar, ça veut dire « dépêche-toi voir ».
Je nageais en pleine incohérence… le sommet disparu… les agents municipaux… la clé de 15… l’autre aviné qui comprenait l’iroquois, langue fort peu usitée dans nos régions… j’essayais de comprendre mais ma formation scientifique ne m’était d’aucun secours.
Pourtant…
Pourtant ces deux types semblaient parfaitement normaux, comportement normal, élocution normale, balai réglementaire, casquette conforme, litres de 0,75cl avec congé de la Direction Générale des Impôts et des Droits Indirects sur la capsule… ce n’était ni des ectoplasmes, ni des êtres imaginaires issus du cerveau furieux d’un élucubrateur… alors ? deviendrais-je fou ? l’altitude ?
Le petit gros continuait :
- Vu qu’on avait les iroquois aux basques, on a fait fissa mais on a mis du temps… combien de temps on a mis, Guilden ?
De l’œil atone fulgura un éclair d’intérêt. - Combien de temps ?.. on a mis douze bouteilles, fit Guilden.
Guilden était en terrain connu. Avec enthousiasme, il décrivit bouteille par bouteille la séquence des opérations. - Quand on a eu fini, Voltimand est monté avec la navette de la commune, une japonaise, un vieux Youkaïdi V6 katkat. On a tout chargé et on est descendu.
- Monté ?.. descendu ?.. mais comment ?
- Ben… par la route, pardi ! vous ne vous imaginez quand même pas qu’on a pris tout ça sur notre dos ?
Au bout de la plate-forme, il désigna l’amorce d’une route qui s’enfonçait dans la mer de nuages, dans la direction des arêtes. On pouvait lire sur une pancarte : « Absence de signalisation horizontale. Accotements dangereux ».
Maintenant, il fouillait dans son sac.
- Ah ben ! j’ai plus rien à croûter. Ben heureusement, c’est bientôt l’heure… mais si vous aviez un petit quelque chose…, demanda-t-il timidement.
On avait seulement quelques croûtons rescapés de la débâcle d’une semaine de pluie. Je lui proposai. - Ah, des croûtons ?.. je préfère les miches fraîches de la boulangère… enfin… remarquez, des vieux croûtons, bien ramollis, ça peut être délicieux… faut voir… et puis des fois, c’est dur à l’extérieur mais c’est moelleux à l’intérieur… faut voir.
J’en revenais à mon leitmotiv :
- Mais le sommet ?.. où est le sommet ?
Le petit gros broyait consciencieusement mes croûtons, avec de temps en temps un petit coup de gratiné « pour ramollir ». - Ben, j’vais vous dire… nous, on voulait le ranger dans le hangar de l’atelier municipal. Mais il y avait déjà les deux sommets du Râteau et celui des Agneaux… plus de place. Alors on l’a débarqué devant la mairie. Qu’ils se débrouillent ! Après, chais pas oùsqu’ils l’ont fourré… faut voir le maire, Monsieur Mamelette, ou bien le vieux Jorique, le secrétaire… un vrai bouffon, celui-là… faut dire que le maire n’arrête pas de lui prendre la tête. Ca le tourneboule.
P’têt qu’ils l’ont mis dans le cimetière… je veux dire le sommet, pas Jorique, le pauvre ! y’a un hangar pour les outils du fossoyeur. En poussant un peu…
Toussant et pétaradant, le Youkaïdi émergea des nuages.
- Bon, ben c’est pas qu’on s’ennuie en votre compagnie, mais c’est l’heure de redescendre. Voilà Voltimand avec la navette. Si vous voulez profiter… bien que ça soille pas très réglementaire…
Le Youkaïdi décrivit un arc de cercle parfait et s’immobilisa devant nous.
Pierre sortit de sa prostration, déplia son mètre quatre vingt onze, s’avança vers moi en titubant et, sans crier gare, m’assomma d’une grande claque dans le dos.
- François !..
- Mmmmm ?
- François ! trois heures… c’est l’heure ! faut se lever… grand beau !
- Mais qu’est-ce que ?..
Pfffouuu ! quelle histoire ! faut que je rassemble mes idées. Ca s’agite dans le dortoir. Mon voisin, cet abruti, me balance sa frontale dans les yeux. Mes chaussettes… ah, non… celle-ci, ce n’est pas à moi. Sûrement au type à côté. Je la jette sur sa paillasse ; il n’a qu’à s’occuper de ses fringues ; j’ai assez à faire avec les miennes.
En bas, Pierre est déjà équipé de pied en cape. Toujours prêt le premier, celui-ci, et sans donner l’impression qu’il se dépêche. Assis devant son bol, il mange religieusement sa tartine avec l’application dont il est coutumier en toutes choses.
- Alors ? bien dormi ? me demande Pierre.
Lui est toujours frais comme une rose. Trois heures du matin ou huit heures du soir, douze heures de course ou une heure de ballade en famille, c’est pareil : on dirait qu’il sort frais et dispo, d’un emballage sous azote. - Pffff… m’en parle pas ! j’ai fait un de ces rêves ! Thierry a préparé les petits déj’ ?
- Thierry ?
- Ben oui, Thierry, le gardien…
Pierre me regarde, bouche bée. Il devrait fermer la bouche, il va prendre froid. - Mais qu’est-ce tu racontes ? le gardien s’appelle Muriel.
Un à un, les autres arrivent, s’équipent, farfouillent dans les caisses, dans les sacs, traficotent je ne sais quoi sur leur matériel, s’avachissent sur la table l’air absent devant leur bol de thé. Allons, encore une journée. Il faut vivre.
Assez ! et levons-nous de table. Chacun prend à son tour la route redoutable ; chacun sort en tremblant ; chantons, rions, soyons heureux, soyons célèbres ; chacun de nous sera bientôt dans les ténèbres.
A l’aube d’une longue journée, ayant empoigné le rocher froid dans la grisaille du petit matin, Pierre me demande : « tu as bien pris de l’argent ? ».
- De l’argent ?
- Ben… tu ne t’imagines pas qu’on va redescendre à pied du Grand Pic ? on va faire comme tout le monde, on va prendre la navette.
Lorsque Jérôme eut terminé sa lecture, le soleil se couchait dans le ciel occidental, derrière la Blanche. Il reposa le manuscrit sur la table basse, devant la cheminée où crépitait le feu. Appuyé sur ma canne, je lui demandai ce qu’il pensait de mon histoire. Il réfléchit quelques secondes, afin de bien formuler sa pensée, puis il dit d’un air pénétré :
- Ca manque de femmes.
Ombre que je suis, si j’ai déplu, figurez-vous seulement (et tout sera réparé) que je vous n’avez fait qu’un somme, pendant que ces visions vous apparaissaient. Ce thème faible et vain, qui ne contient qu’un songe, gentils lecteurs, ne le condamnez pas ; je ferai mieux, si vous pardonnez. Oui, foi d’honnête homme, si j’ai eu la chance imméritée d’échapper aujourd’hui au sifflet du lecteur, je ferai mieux avant longtemps, ou tenez moi pour un menteur. Sur ce, bonsoir, vous tous. Battez des mains, si nous sommes amis, et je réparerai mes torts.
Fin.
[%sig%]