Faut-il rendre compte sur C2C des accidents de montagne?

Je suis plutôt d’accord avec ça, les recommandations habituelles (pour ne pas dire officielles) insistent sur certains points et en négligent totalement d’autres. Et le pire c’est quand les règlements viennent remplacer la réflexion, tu donnes l’exemple du noeud au bout du rappel, je donne l’exemple d’un groupe qui décide de ne pas prendre les raquettes pour une rando sans risque dans une quantité de neige faible mais où les raquettes auraient été plus confortables, décision prise pour ne pas imposer aux participants de louer ARVA, pelle et sonde comme l’impose le règlement de leur club quand ils prennent des raquettes.

Il faut relier les points d’un relais mais ne pas oublier non plus que quand on se fait reprendre sur un point unique dans la voie ce point est plus sollicité que dans un rappel et il ne faut pas trop compter sur le point situé 5m plus bas pour s’en sortir sans casse si le point sur lequel on est cède. Heureusement que les points tiennent.

C’est quoi ton histoire de noeud pour relier les brins d’un rappel ? Les recommandations sont de faire un noeud simple, un noeud de huit ou un noeud de pécheur et aucun de ces noeuds ne me semble poser de problème.

On avait un (les?) accident avec le nœud de 8. Il a la tendance de retourner sur lui et aussi avec une corde un peu gelée il devient plus dangereux que le nœud simple. J’ai vu le tableau des testes « in vitro » sur les différentes cordes

Avoir en tête les savoir-faire pour la pose d’un rappel et connaître sur le bout des ongles la théorie en matière de répartition des charges sur les points d’ancrage est une chose. Laisser une sangle neuve ou un piton pour doubler le point d’ancrage à demeure en est une autre.Les grands principes sont souvent jetés aux oubliettes dès lors qu’on touche au porte-monnaie, en sachant qu’il fort probable que la cordée suivante récupèrera le matos laissé en place.C’est toujours un cruel dilemme.

Pour la question initiale, il ne me semble pas judicieux d’épiloguer sur les accidents survenus en montagne, en raison des risques de dérapage et de commentaires « inadaptés » auxquels le forum sera immanquablement confronté.Invoquer la raison qu’un fait divers doit être décortiqué pour une pratique de la montagne plus « safe » n’est pas une bonne réponse au problème de la recrudescence des accidents.Ce travail doit s’effectuer en amont : appliquer les principes appris en école, rebrousser chemin lorsque la météo l’impose, agir en responsable, respecter les consignes (danger d’éboulements, chutes de pierres, risques d’avalanche), ne pas griller les étapes de l’apprentissage, etc… sont les gages d’une pratique sécurisée : voilà la méthode pour réduire le nombre d’accidents en montagne ! Y’a du boulot !

[quote=« Light, id: 1421963, post:20, topic:125305 »]Tant qu’il n’y a pas de voyeurisme ou ce que les allemands appellent la « Schadenfreude », il n’y a pas de mal à relater les accidents en montagne. Au contraire, ça nous rappelle à quel point nous devons être prudents dans ce milieu, et parfois, les erreurs de certains malheureux nous servent de bonne leçon.

Relater un accident de montagne n’est pas un affront aux familles des personnes disparues. Qu’on en parle ou pas ne changera rien à leur douleur. S’en émouvoir est une marque de compassion.

J’ai perdu pas mal de copains et connaissances en montagne, je les compte bien sur les dix doigts de mes mains. J’ai toujours voulu comprendre pourquoi. Je n’ai jamais été gêné ou choqué par le fait que les accidents dans lesquels des proches sont décédés ont été relayés dans la presse ou dans un forum…[/quote]

Je suis tout à fait en accord avec ce qui est dit par Light. J’ajouterai un autre cas :

Si je connais un peu la personne pour l’avoir croisé au travers de quelques sorties, ou de quelques verres en refuge - au moins un ou deux cas hyper-récents me sont présents à l’esprit - j’ai envie de savoir, de comprendre. Si ce n’est pas un ami proche, je n’ai pas spécialement envie de remuer ciel et terre pour cela. En plus, je suppose que ceux auprès de qui je vais me renseigner n’ont pas spécialement envie de me répondre, et ont d’autres chats à fouetter.

J’ai été dans la position de celui qui renseigne, je n’avais pas spécialement envie de répondre à tous. Les proches en commun avec l’accidenté, oui. Les autres, je l’ai fait pour eux, mais certainement pas pour moi. De pouvoir être informé sans gêner les proches, je trouve cela plutôt bien.

Donc oui, moi, je suis pour le fait que les accidents de montagne soient relayés sur C2C.

Après la forme et le fond de la tournure des discussions qui en découlent relèvent de la gestion par les modérateurs de C2C, mais c’est autre chose.

Alexis

[quote=« lavaredo, id: 1422278, post:23, topic:125305 »]

Avoir en tête les savoir-faire pour la pose d’un rappel et connaître sur le bout des ongles la théorie en matière de répartition des charges sur les points d’ancrage est une chose. Laisser une sangle neuve ou un piton pour doubler le point d’ancrage à demeure en est une autre.Les grands principes sont souvent jetés aux oubliettes dès lors qu’on touche au porte-monnaie, en sachant qu’il fort probable que la cordée suivante récupèrera le matos laissé en place.C’est toujours un cruel dilemme.[/quote]
Il faut un égaliser les risques. On s’expose au risque de chuter sur un point avec plus de force de choc. La présence d’un autre point encore 5 mètres plus bas ne change presque rien. Très souvent on ne peut pas doubler le point de rappel (et oui, j’ai pas des pitons!). Passer une éternité (ou une demi-heure) en se posant la question si cette broche scellée (ou ce spit de 12) tiendra mes pauvre 73 kg m’expose au risque de mauvais temps, la tombée de nuit ou la schizophrénie.

Sur les accidents proprement dits, on devrait se borner à apporter des faits bruts, ou des CR par liens web.
Ce qui me semble gênant, ce sont les rumeurs ou jugements « définitifs » de certains (anonymes ?), qui oublient qu’ils ne disposent pas de toutes les infos, et n’ont que peu de recul sur la situation.

Discutons, oui, mais de cas généraux sur les dangers de nos techniques, et pas d’un accident particulier.

Posté en tant qu’invité par pierre kiroule:

Sur camptocamp, il faudrait déja que ceux qui provoquent des accidents, (genre chutes de pierres…) s’en rendent compte, et ne rentrent pas leurs CR comme si de rien n’était… alors qu’il y a des gens sur le carreau en dessous…

Posté en tant qu’invité par mig30:

[quote=« KatyaT, id: 1422274, post:22, topic:125305 »]

On avait un (les?) accident avec le nœud de 8. Il a la tendance de retourner sur lui et aussi avec une corde un peu gelée il devient plus dangereux que le nœud simple. J’ai vu le tableau des testes « in vitro » sur les différentes cordes[/quote]

Le noeud de pêcheur ne convient pas car il est symétrique contrairement au simple et huit. Il aura davantage tendance à se coincer entre des pierres ou fissures. L’asymétrie des autres fera que le noeud se trouvera déporté sur la partie la plus haute du relief et aura donc moins tendance à se bloquer. Dans cette position le simple ou huit est quasiment lisse sur la partie qui est en contact avec le relief.