Faîtes de beaux rêves

Posté en tant qu’invité par strider:

La nuit dernière, je remontais, ne demandez pas avec qui, je ne sais plus, le glacier des evettes vers la selle d’Albaron. Le ciel est bien gris au-dessus et c’est le soir. Mes skis se frayent un chemin dans la tranchée de neige.
Nous remontons ensuite l’arête sommitale, entre les rochers

-La nuit va tomber! me dis un copain
-T’inquiètes pas, il y a le refuge Vallot qui n’est pas loin!
Dans la brume, entre des creux de neige et des schistes, on voit un petit blockaus en béton des plus laid.
-le voilà, le refuge!

J’ouvre la porte et j’entre dans le couloir d’accès. Il aboutit à une gallerie commerçante de ce qui semble être un hypermarché. Mes amis disparaissent très vite vers un magasin « nature et découverte »
-je vous rejoins, je vais acheter de quoi manger!

Je me trouve face à une boucherie. j’interpelle le gars qui la tient
-heu, c’est quoi ça?
-ça? ce sont des méga-diots. Ca donne la caisse aux grimpeurs!
-ok alors j’en prends!
Le type me demande je ne sais plus combien d’euros. Je fouille dans mes poches et je ne trouve rien. Merde! où est passé ma monnaie?
-je suis désolé j’ai pas de monnaie!
-bah vous reviendrez!
-mais si vous voulez je peux vous donner mes piolets à la place!
-ha bah ça le vaut bien!
-envoyez les dragonnes à l’état pour payer la tva .

Je lui donne mes piolets tractions. Avec mes méga-diots j’ai complètement oublié mes amis. Je traverse le couloir qui suit.
Je vois une affiche « ascenseur-sommet de l’Albaron » Je me joins à un groupe d’asiatique alors que la porte se referme.
Deux secondes plus tard, on est au sommet. Les asiatiques sont déjà parti. Il fait jour et grand beau au sommet mais c’est tout sec. Une guide conférencière m’interpelle:
-Vous allez pouvoir skier sur ces schistes?
Je regarde mes pieds. Ha oui j’ai des skis au pied!
-bien sur que je peux skier sur des schistes, ce sont des skis cailloux! tenez je vais vous montrer!

j’avance avec mes skis et je domine la bien raide face nord de l’Albaron, toute sèche, devenue schisteuse . Et hop! je me lance. Je fais des grands virages dans les schistes avec mes skis-cailloux, je racle la poussière, mais à la fin je trouve que c’est pas assez léger comme sensation alors je vole, je vole et j’atterri sur le glacier en-dessous. Je retrouve mes amis en un virage neigeux. Devant nous, au milieu du glacier, il y a deux grands lac bleus. Je vois des pompes à côté .
-c’est pour la neige artificielle?
-ouais ça évites que ça déborde!
-mais il y a des gens dedans!
-bah oui c’est aussi utilisé comme eau thermale, c’est bon pour la circulation…et au fait tu les as pris les diots?
-Hein? ha merde je les oublié, il ont du tombé quelques parts!
-ils sont là-bas dans la paroi de l’Albaron!
-t’inquiètes, je vais aller les chercher avec mes piolets.

Je retrouve mes piolets aux mains et j’attaque les schistes. Les piolets mordent bien la pierre. Ca tient très bien. Et puis au bout d’un moment, je me dis:
-c’est ridicule ce que je fais, là!

J’entends un portable sonner. Ho merde, faut se lever. Il est 7h du mat! C’est une journée qui commence bien puisque je ne cesse d’avoir le sourire aux lèvres.

Posté en tant qu’invité par Apoutsiak:

Ca, c’est du rêve de compet !

Bravo Strider, quel talent. Je n’ai pas bien compris comment tes piolets se sont retrouvé du Boucher à tes mains mais bon , c’est les rêve ça, ça ne s’explique pas.

Faudrait peut être faire une analyse tout de même

Posté en tant qu’invité par yohann:

En tout cas tu m’as fait marrer saligaud!!!

Si tu rêve comme ça de montagne c’est que ça te manque…alors cours chez le boucher récupérer tes piolets-traction et va attaquer l’Eiger…

C’est bien t’es un vrai mordu…moi aussi quand la grimpe et la montagne me manque trop, souvent je m’y évade en rêve…

Posté en tant qu’invité par l’Urbain:

Du ski sur les cailloux, des blokhaus, un ascenseur…
Mon pauvre Strider, j’ai bien peur que nous fassions tout à fait le même genre de rêve.
J’ai bien peur que ça ne soit pas très bon signe pour toi…

Les deux dernières fois que j’ai fait le Mont Blanc : la première, c’était Chamechaude, et il y avait des rodhos jusqu’en haut. La seconde, le téléphérique te posait 10m sous le sommet, c’était noir de monde, et malgré tout, je me faisais un sang d’encre pour le sacré-saint horaire.

Posté en tant qu’invité par Hydra:

Faut boire quel Génépi pour que Morphée vous transporte ainsi ? :wink:

Posté en tant qu’invité par rapha:

nico alors là tu m’as franchement bien fais marrer.

j’avais un rêve similaire mais qui parlait de steak haché frites sauce poivrade.

Posté en tant qu’invité par strider:

l’Urbain a écrit:

Du ski sur les cailloux, des blokhaus, un ascenseur…
Mon pauvre Strider, j’ai bien peur que nous fassions tout à
fait le même genre de rêve.
J’ai bien peur que ça ne soit pas très bon signe pour toi…

je crois que c’est une suite d’amalgames assez drôles…
les piolets : la veille je venais de m’acheter mes nouveaux piolets…peur de les perdre?
les diots : c’est une blague entre camarade à l’univ.
amalgame ski cailloux et schistes glissant a priori (sachant que cet été j’ai galéré avec le mauvais rocher, la preuve ici encore que ce n’était pas du schiste donc cela reste énigmatique quand même)
assèchement face nord albaron > peur des mauvaises conditions de montagne
le coup du refuge hypermarché, là je sais pas… amalgame confort refuge et société conso? amalgame faux d’ailleurs, probablement une peur irraisonnée par le rêve…
le coup du refuge blockhaus : deux amalgames possibles : il est sembable à des blockhaus qu’on voit sur des littoraux atlantiques du nord et de l’ouest (j’en ai vu plusieurs dans des conditions brumeuses) ou encore le pseudo refuge d’hiver du plan de l’aiguille = antre poussièreuse bétonnée dans laquelle j’ai passé une nuit très pénible cette automne.
les lacs pompés = amalgame avec le lac de Rochemelon à coup sur, le coup de l’eau thermale là je sais pas trop,peut être Aix les Bains, pas très lon de chez moi!!! + peur du recul glaciaire.

Les deux dernières fois que j’ai fait le Mont Blanc : la
première, c’était Chamechaude, et il y avait des rodhos
jusqu’en haut. La seconde, le téléphérique te posait 10m sous
le sommet, c’était noir de monde, et malgré tout, je me faisais
un sang d’encre pour le sacré-saint horaire.

ça me rappelle une fois : je reviens en haute maurienne, les glaciers avaient fondu…à la place du glacier de la Charbonnel il y avait une grande pelouse sèche.
une fois aussi je suis au brévent et je vois une ligne Haute Tension passer sur les crêtes du massif du mont blanc.

[%sig%]