Posté en tant qu’invité par SEB:
salut à tous,
je recherche des infos sur la face nord classique du vignemale… en été.
si vous connaissez, j’aimerais assez avoir vos impressions, remarques, conseils…
merci.
[%sig%]
Posté en tant qu’invité par SEB:
salut à tous,
je recherche des infos sur la face nord classique du vignemale… en été.
si vous connaissez, j’aimerais assez avoir vos impressions, remarques, conseils…
merci.
[%sig%]
Posté en tant qu’invité par Francois:
Sinon, techniquement, ce n’est pas très difficile mais engagé et assez long. On doit pouvoir faire en chausson, grosses pour l’approche et la descente. C’est une course que j’ai faite en 1970 ou 71 et à l’époque c’était peu équipé. On a du trouver 2/3 pitons sur l’itinéraire. Peut-être que ça a changé depuis et que « l’équipement a été revu ». Appelle le ref. de Gaube pour savoir.
Posté en tant qu’invité par Pierrre:
L’équipement n’a pas été revu… Un peu augmenté peut être : quelques pitons en rab’, et tu croiseras un ou deux spits dans le haut de la face, sans doute ceux des Délinquants de l’inutile : la voie garde son caractère engagé, au moins jusqu’à l’arête de Gaube. A propos de pitons, je n’ai pas regretté d’en avoir deux ou trois sur moi, par contre on a tiré trop de longueurs là où il aurait fallu cavaler, ce qui nous a valu quelques errements nocturnes pour retrouver Baysselance. Bref.
Elle est longue, cette voie ! Pour respecter l’horaire historique, il faudrait imiter les ouvreurs : en petites foulées, sans poser de protection. A toi de voir ! Au cas où : il y a un emplacement de bivouac à la jonction avec l’arête de Gaube… Le rocher, d’humeur volage, passe sans prévenir du meilleur ( à l’aune pyrénéenne …) au médiocre (et je reste poli). Gaffe au parpinage sous l’arête intermédiaire s’il y a des bourrins au dessus ( Message perso aux bourrins : merci pour le friend, c’est la taille qu’il me manquait ). Dans l’ensemble l’escalade en elle-même n’est pas exaltante, sauf peut-être la première longueur, qui te cueille à froid et propose un rocher … atypique. En résumé, la voie vaut surtout pour son ambiance et le cheminement relativement aisé qu’elle offre au beau milieu de cette face mythique.
En parlant de mythe : une vieille légende bigourdane dit qu’elle aurait été désescaladé en solo et en sabots de refuge. Bin oué.
Posté en tant qu’invité par Pierrre:
la voie vaut surtout
pour son ambiance et le cheminement relativement aisé qu’elle
offre au beau milieu de cette face mythique.
Pfff… Je vais p’têt proposer mes services à l’office de tourisme de Cauterets …
Posté en tant qu’invité par tonio:
je dirai la même chose que les précédents posts; c’est une voie mythique dans une face mythique. l’ambiance de face nord est très « envoutante ». effectivement l’équipement ne ressemble pas aux nombreuses voies alpines « suréquipées », mais ça a aussi son charme, d’autant que le rocher et de temps en temps délicat. mais malgré tout c’est une voie pas trop dure, dont la seule difficulté peut être l’horaire.
à faire…
tonio
Posté en tant qu’invité par SEB:
merci les gars… je vais voir ça!
Posté en tant qu’invité par Circus:
Voilà mes impressions et souvenirs… :
Tout le bas est pitonné, au moins les trois premières longueurs de la variante de base (cheminée de départ inaccessible pour nous cet été-là). Y a même un spit dans le passage de 5. A partir de la terrasse où les deux départs se rejoignent, tu trouves des pitons, de plus en plus espacés sur les deux longueurs suivantes… Ensuite plus rien, tu es dans le premier replat…
Ensuite, ne pas s’encombrer d’inutiles considérations sur l’itinéraire, et en particulier les soi-disantes vires qu’il faut suivre sur la gauche…, tu montes tout droit en visant l’arête intermédiaire qui est au début une vague croupe que tu laisses toujours sur ta gauche. Tu la rejoins au niveau de son premier gendarme jaune et rouge au niveau d’un brêche où tu retrouves le filon d’ophite vert de cette partie de la face. Sur toute cette partie le rocher est délicat. Si tu n’as pas l’habitude de ce type de rocher, tu prends ton temps, tu poses des protections, tu tapes les relais sur pitons (indispensable, des lames courtes souples) : l’horaire tu t’en branles, le but est de ne plus être dans la face à la nuit (un bon horaire, qui montre que tu as géré correctement ta course, 8/10h -tu pars à7h, tu sors 16h, tu à 5h de jour en août pour descendre-, on est pas mal pour mourrir… Au refuge, ils estiment que c’est correct si tu ne passes pas la nuit dans la voie !!!).
Une fois sur l’arête intermédiaire, tu suis le topo qui est correct. Le gendarme jaune central se franchit tout droit (6a ou A1puisque tu as 4 pitons très corrects) plutôt que par la cheminée de gauche qui est vraiment en rocher pourri !!. Pour le dernier passage surplombant, une ligne de piton -et un alien coincé- va tout droit (5/5 sup) ou alors tu prends le cheminement original qui passe complètement à droite (à au moins 15 mètres) et que tu devines mal donc (en se penchant en arrière, on devine le bec de rocher qui sert de relais intermédiaire et dont parlent les topos Ollivier et De Bellefon).
Au-dessus, plus de pb particulier jusqu’à l’arête de gaube (les spits qu’on y trouve sont ceux d’un sauvetage par des gendrames et non ceux des Délinquants), si ce n’est que la jonction arête intermédiaire/vire qui ramène sur l’arête de gaude est exposé (un seul pitons sur 80m, et qui sert de relais), mais c’est du 4.
Sur l’arête de gaube, on n’avait rien reconnu du topo, on était passé au feeling et en suivant les pitons (il y en a…). Une longueur tout droit au plus évident par des fissures, relais mauvais en pleine dalle, la suivante sur la droite en suivant des vires ; relais au pied d’un toit qu’on franchit en Dülf’ sur la droite. Au dessus nouveau cheminement en écharpe en droite car on vient buter contre un bastion vertical infranchissable et qui va s’amenuisant sur sa droite. Peut-être que ce bastion peut se franchir par la gauche si on en croit le topo, mais pressés par le temps on n’était pas rentré dans ces considérations éthiques… Relais au pied de ce mur. On sort de la face en suivant la vire sur la droite. Attention, sur cette dernière vire, en dessous du dernier bastion, ne pas passer par un piton que tu vois au dessus de toi dans un mur de 5 m (passage très dangereux,schistes croulants puis calcaire pourri, le tout dans du 5 sup, je m’étais fait avoir), mais contourner simplement le mur par la vire à droite. Elle permet de sortir de la face et c’est la fin de la voie !! Si tu trouves la variante de gauche, tu dois faire une arrivée plus belle par l’arête intégrale, mais vraiment, une fois arrivés sur l’arête de Gaube, les passages qu’on voyait ne corrspondaient pas au topo…
Un dernier truc, c’est une belle voie, dont la difficulté technique est intéressante mais sans plus. Il ne faut pas se laisser impressionner par les récits, ni par l’ambiance : c’est un beau cheminement, qui nécessite juste de savoir que la qualité du rocher nécessite parfois de l’attention (quelques passages sont réellement craignos, mais tu les vois, la plupart du temps tu sais que le rocher est bon et donc tu avances normalement. Je n’avais pas trouvé le rocher plus mauvais que dans la Nord Occidentale du Balaïtous). Si tu t’en fais pas une montagne (sic) et que tu sécurises les longueurs, tu passeras à l’aise et tu te régaleras : on a parfois l’impressions que ceux qui y partent montent au front… C’est se faire peur plus que de raison.