Evolution de l'alpiniste dans son rapport à la montagne

Posté en tant qu’invité par Troll:

Je suis désolé de casser les hommages. Mais personnellement, ca me fait ch… de voir à chaque fois qu’un grand alpiniste se tue ce genre de reportage :" Oh qu’il était beau ! Oh qu’il était fort ! Oh qu’il aimait la montagne !" Et de voir ses proches désormais seuls, pleurer

J’ai eu la même réaction lors de la mort de Berhault ou Siffredi. Ces mecs étaient très forts car ils étaient COMPLETEMENT DROGUES. On le voit bien avec Loretan sur son lit d’hopital « grimper c’est toute ma vie »

Or, depuis quand encense t-on les drogués qui, à cause de leur drogue, finissent coupés de toute leur vie ? Comment peut on être égoiste au point de laisser sa famille, ses enfants tous seuls pendants des mois ?? et une fois rentrés, préparer l’expé prochaine ??

Je voudrais voir des reportages sur des vrais héros : Bonatti, Edlinger, qui après avoir été de gros drogués, ont dit : " STOP je ne suis plus libre, là, je fais fausse route. J’arrete les conneries". Et qui, comme par hasard, ne sont pas morts en montagne…

[Digression issue d’« Hommage à Erhard Loretan » :
/viewtopic.php?pid=1540540]

Posté en tant qu’invité par mathi:

Pas tellement d’accord…
Le reportage met aussi en avant la part sombre de Loretan en parlant de la mort de son fils. Ils auraient pu occulter ce fait s’ils avaient voulu simplement faire un reportage à la gloire de Loretan.
Deuxièmement, le reportage montre très bien l’évolution de Loretan par rapport à la montagne. S’il a effectivement eu un rapport de performance avec elle durant de nombreuses années, c’est également très clair qu’il a su évoluer pour avoir un tout autre rapport avec la montagne. Je pense que depuis de nombreuses années, sa principale motivation était de « guider » et de partager son expérience de la montagne en cordée et no plus de réaliser des exploits pour lui-même.
C’est justement cette évolution qui est intéressante dans ce reportage et qui doit caractériser également de nombreux autres passionnés de montagne (sans en faire forcément une généralité). C’est cet aspect dynamique de l’évolution à la montagne que je trouve bien monté dans le reportage de Aymon. Certainement que si on avait fait une « photo » à un moment donné de Bonatti (à l’époque des drus par exemple), on aurait certainement pu dire de lui que c’était un « drogué » de la montagne.

Ce post étant un post destiné uniquement aux hommages je pense que les deux derniers messages vont être supprimés par la modération mais je suis totalement d’accords avec l’analyse de mathi ! Surtout qu’il n’est pas décédé dans une course « extrême ».

Pareil pour moi, c’est plus le côté touchant, et humain dans ses forces comme dans ses faiblesses, qui ressort du reportage, et B. Aymon ne cherche pas à montrer Loretan comme un héros ou un « surhomme », surhomme sur le plan physique qu’il était sans doute un peu, à écouter les témoignages de ceux qui l’ont côtoyé.

Parce que les femmes d’alpinistes, les enfants de ceux-ci, comme les femmes de marin et leurs gosses, sont voués au silence, à la soumission? Et s’ils étaient tout simplement en accord avec ce que fait leur homme, leur père? (Ou leur femme, leur mère, car la question existe dans l’autre sens, avec les femmes alpinistes p.ex.). On est en 2011, les femmes et les enfants s’expriment, protestent, revendiquent…ou disent leur accord. Tout fout le cas, cher Troll… :wink:

Posté en tant qu’invité par aster:

[quote=« mathi, id: 1256401, post:2, topic:115748 »]Pas tellement d’accord…
Le reportage met aussi en avant la part sombre de Loretan en parlant de la mort de son fils. Ils auraient pu occulter ce fait s’ils avaient voulu simplement faire un reportage à la gloire de Loretan.
Deuxièmement, le reportage montre très bien l’évolution de Loretan par rapport à la montagne. S’il a effectivement eu un rapport de performance avec elle durant de nombreuses années, c’est également très clair qu’il a su évoluer pour avoir un tout autre rapport avec la montagne. Je pense que depuis de nombreuses années, sa principale motivation était de « guider » et de partager son expérience de la montagne en cordée et no plus de réaliser des exploits pour lui-même.
C’est justement cette évolution qui est intéressante dans ce reportage et qui doit caractériser également de nombreux autres passionnés de montagne (sans en faire forcément une généralité). C’est cet aspect dynamique de l’évolution à la montagne que je trouve bien monté dans le reportage de Aymon. Certainement que si on avait fait une « photo » à un moment donné de Bonatti (à l’époque des drus par exemple), on aurait certainement pu dire de lui que c’était un « drogué » de la montagne.[/quote]
après son palmarès des 8000 et son problèmes familliales, nous ignorons si il a guider beaucoup de clients montagnards (…)

Posté en tant qu’invité par PN:

Tu l’ignores peut-être mais oui il a continué de bcp guider et comme le montre très bien le reportage, il a su évolué et chercher autre chose que la performance en montagne contrairement à ce que laisse sous-entendre troll…

après son palmarès des 8000 et son problèmes familliales, nous ignorons si il a guider beaucoup de clients montagnards (…)

…aster, troll, émue…

pas terribles ces messages sous le couvert d’un pseudo…
un peu de respect pour les proches de qqn que vous n’avez de toute évidence pas connu!

Edit modération: Pas de problème pour la modération, il ne s’agit pas du même forumeur.

Posté en tant qu’invité par Troll:

si la vie était aussi simple que ça… Très souvent les femmes ont envie qu’ils restent,mais ils sont tellement chiants une fois à la maison qu’elles leur disent : « vas y, repars, apparemment t’en as besoin… »

Mais encore une fois, que ces alpinistes et leur famille vivent leur vie comme ça, très bien pour eux, ca ne me regarde pas ; après tout, les femmes savaient en s’engageant avec ces mecs.

Mais c’est leur GLORIFICATION par ces films/reportages qui me gêne. Parfois ( Edlinger à propos de Berhault il me semble ) on entend " c’est un con, je lui avais dit". J’aimerai bien qu’on mette plutôt l’accent la dessus plutôt que sur le coté « surhommes » ( Loretan, 3 poumons, etc etc )

Comme disait Victor Hugo « Le meilleur moyen d’avoir raison, c’est d’être mort ».

Posté en tant qu’invité par Troll:

Je connaissais pas cette citation, mais elle est très vraie. Un mec est mort, impossible d’émettre la moindre « critique », ca me tue.

ça fait partie du système, c’est lié au financement des activités hors guide, à l’appréciation des responsables marketing des sponsors …

Une fois qu’il est mort ça changera quoi, ça va pas le ramener.

Autant se rappeler le bon et laisser le mauvais de côté, déjà pour garder une image positive et ensuite pour ne pas rajouter de la peine aux proches.

Les mecs qui roulent à fond qui picolent fument plus que de raison, pour moi c’est eux les cons.

On est tous le con d’un autre, et surtout derrière nos écrans il est bien facile de refaire le match.

[quote=« Troll, id: 1256342, post:1, topic:115748 »][/quote]
Dès lors que SAINT TROLL, invité, parle de drogue et de drogués, rappelons qu’Erhard Loretan, homme très engagé socialement aussi a, au terme d’une longue préparation physique et technique de ses protégés, dans le cadre de la réhabilitation de victimes de la drogue, guidé des toxicomanes dans la face nord de l’Eiger, entre autres. Ce faisant, Erhard, à l’inverse de ce que prétend SAINT TROLL a raccroché à la vie des ex-accros à la drogue.

Posté en tant qu’invité par lio:

ils ne sont pas drogués… simplement a l’image d’un marco, d’un patrick, et combien d’autres… ils vont plus loin, plus haut, plus vite… a la limite… mais qu’est ce la limite? boarder line… ils ont fait sauté les barrieres du « surement pas possible » en « ca doit le faire »… ils ont osé imaginer des parcours, des voyages interieurs… ils nous ont fait participer a leurs aventures… respect… on ne demande pas a tout le monde de suivre leurs parcours… mais au moins laissons les vivre « leur aventure » sans jugement… autrement on en serait toujours a la terre est elle plate ou ronde… fallait en avoir des corones pour voir ce qu’il y avait derriere… si la terre etait bien plate… ils en faut des hommes des femmes qui dans leurs domaines font avancer le bateau plus vite que le rameur du dimanche, piano, piano… et puis, A L’IMAGE DE SIFFREDI ET BERAULHT, ILS NOUS FONT REVER… ET QU’EST CE QUE C’EST BON… plus bandant que les primaires socialistes ou la dette de la grece… paix aux grecques.