Posté en tant qu’invité par Phil:
couscous a écrit:
Bon Phil, ta comparaison ac Pétain me fait moyennement
plaisir… (tu te perds un peu la je crois ou je vais comme
faire si…) Mais oui je persiste et signe, l’état vaut
toujours mieux que la mafia (regarde le film « Chaos »).
Non c’est toi qui te perd. J’évoque la demande d’armistice. Dans un cas on fait de petits (ou grands) compromis avec les idéaux et dans un autre on les défend jusqu’au bout. La comparaison avec Pétain s’arrête là.
Pour la deuxième partie de mon texte que tu cites, je légifère
pas les 99.999% qui se font exploiter (bien que détruire serait
plus approprié) mais je dis que le choix des 0.001% qui reste
ne regardent qu’elles et que ce n’est donc pas l’activité en
elle-même qui est condamnable mais bien la misère et le fait
d’exploiter des êtres humains.
Et comment tu vas faire la différence entre les 99,999% et les 0,001%, Monsieur Je-n’ai-pas-dit-que? Tu vas faire un recensement peut-être? Dans un cas tu prônes le réalisme pragmatique (l’Etat plutôt que la mafia), et trois lignes plus loin tu campes sur des principes:
1/la prostitution n’est pas une activité condamnable en soi: vrai
2/ il y a des gens qui font ça par choix : vrai aussi: 0,001%
3/ Donc on ne peut pas condamner la prostitution : c’est là que ça commence à merder.
4/Donc organisons-là, avec mutuelle et sécu: là ça dérape sérieusement.
Ensuite les termes "vrai choix
de vie" résument en deux mots tes tirades sur la liberté, donc
encore une fois ne me fait pas dire ce que j’ai pas dit !!
Ca fait quatre mots, pas deux. La phrase était plutôt courte pour une tirade, désolé si ça t’as pesé. Effectivement nous sommes d’accord sur ce point. Là où nous ne le sommes pas, c’est qu’au nom de cette ultra-minorité, tu établis un principe de refus de condamnation de la prostitution. Moi je suis démocrate, donc je préfères établir un principe de condamnation de la prostitution au nom de l’ultra-majorité des 99,999%…
MÊME si je sais pertinemment que la prostitution illégale existera toujours. Je préfère être un imbécile moral qu’un imbécile pragmatique: à terme, je suis persuadé que le monde se portera mieux avec des gens comme moi qu’avec des gens comme toi. (A condition de conserver un recul salutaire sur ladite imbécillité, cela va sans dire…)
Quand je parlais des trucs géants, je ne les aime pas dans le
sens où ils favorisent la depersonalisation et
l’exploitation… ceci étant applicable je suppose aux bordels.
J’avais compris.
Quant aux pianistes et cie, ce n’est pas un mythe, lis un peu
plus et tu verras. La belle époque ne se réume pas à Toulouse
Lautrec.
Lire c’est mon métier, merci. On va pas faire un concours, mais bon… :-))
A part ça, je ne conteste pas que les bordels faisaient vivre des pianistes, et également des décorateurs, des modistes, des parfumeurs… C’est une proposition de lutte contre le chômage intéressante.
Pour le reste, l’image globalement positive des maisons-closes EST un mythe; je ne te donnerais pas quant à moi de conseils de lecture, mais te documenter un peu sur la construction sociale des images ne te ferais sans doute pas de mal…
Enfin, j’ai pas dit que la vie de ces demoiselles
était rose mais comparé aux horreurs actuelles, on est en droit
de se poser la question.
On est toujours en droit de se poser des questions. Reste à savoir si elles sont judicieuses, et si elles n’entraîneraient pas, par hasard, des réponses satisfaisantes dans l’immédiat, mais nettement moins dès lors que l’on prend un peu de recul.
Des putes d’état pour lutter contre les putes tout court, c’est une solution, je suis d’accord. Mais eu égard aux valeurs et aux missions que j’attribue dans l’idéal à cette émanation collective érigée pour le bien dudit collectif qu’est l’Etat, je pense que c’est une mauvaise solution.
J’ajoute que la logique « y’a pas d’autre solution » et le pragmatisme de bon aloi dont tu fais preuve sont les meilleurs alliés objectif de la mondialisation que tu conspue. Je ne te conseille pas de lire, sur ce coup il y a juste besoin d’observer et de réfléchir.
Des bordels avec le social actuel dont bénéficient presque tous
les travailleurs vaudra toujours mieux que le système actuel,
je redis je repersiste et je resigne.
Toujours ton pragmatisme à géométrie variable…
Quant à « l’évolution de la morale à ce sujet » dont résulte la
loi de sarko, c’est génial!! Envoyer les prostituées se cacher
dans des coins encore plus miteux, là on est dans le sordide
puisque t’aimes ce mot, mais tant que ça reste à l’abris du
regard des gens de bonne famille, c’est cool…
Tu serais pas en train de plaquer des petits schémas tout faits des fois? Quand je parle de « l’évolution de la morale à ce sujet », j’évoque tout simplement un courant de valorisation de l’être humain -dont on a pu dénoncer certains excès sous le termes de « droits-de-l’hommisme »- qui prend naissance dans la seconde moitié du XXème siècle.
Je vois pas très bien ce que vient faire ici Sarko et les gens de bonne famille. Tu regarderais pas trop le 20h, des fois?
Enfin, monsieur le chevalier de la vertue, est-ce que c’est
être pour la mondialisation le fait de souhaiter une couverture
sociale et la liberté pour des gens aujourd’hui séquestrés et
exploités ?? Couvert par l’état ou pas la plupart des
prostitués aimeraient certainement faire autre chose de leur
vie, mais à l’heure actuelle, c’est la seule solution pour
enrayer le traffic d’humains. (la solution idéale étant bien
sur que tous les pays et les gens aient assez de fric pour
choisir leur vie mais ça c’est pas pour demain)
Oui, comme je te l’ai déjà expliqué et démontré, c’est être pour le néo-libéralisme en croyant être contre. Désolé.
Phil, chevalier de vertu.
[%sig%]