Et la tête, vous l'entrainez?

#21

Posté en tant qu’invité par la baltringue:

[quote=« ghisino1, id: 1161485, post:19, topic:109628 »]

ça me fait penser à ma dernière sortie GV.

la voie était « vrai » TA (5 pitons en place sur + de 100 metres de voie) et sans doute à la limite de notre niveau (7a de pure fissure à coincements…alors qu’on n’est pas vraiment des spécialistes du style).

Bien, on s’est mis bien plus peur dans la marche d’approche dans des bois suspendus très raides, sans sente et pleins de feuilles séchées que dans la voie…
D’ailleurs on a pris un but à cause de la marche d’approche : bien plus lents que prévu et avec des soucis d’orientation à la montée, on a décidé un horaire limite pour descendre un endroit expo avant le coucher du soleil, et donc on a tiré les rappels même si on avait encore 2 heures de lumière pour une seule longueur…

comme dit un pote : parfois quand tu touche le rocher tu peux dire « je suis sauvé » !!![/quote]

Il y a des voies où c’est l’approche le plus expo/merdique, c’est clair !! ou dans le vercors, à l’inverse les sorties de voie, sur des pentes raides herbeuses glissantes, ca fait flipper un max.

#22

C’est souvent avant les courses que je m’angoisse. Je renoncerai bien ou je choisi des courses plus faciles. Je m’empâte à ne pas oser. Une fois dedans, ça va mieux.

#23

Ouf! je connais ça, les sorties dans la végétation, les cactus et les aloès:
pas encore sorti d’affaire, une chute et on se retrouve en bas: on doit ramper dans un vrai merdier!

#24

Le mental c’est le plus difficile pour moi.
Avant une sortie, je suis super motivée, enthousiaste, mais dès que je suis dans la voie, c’est pas pareil…Je perds toute ma motivation. Je suis très impatiente, et si je n’y arrive pas dès la 1ère fois, ca me démotive d’un coup, et après, plus rien à faire, je ne veux plus avancer…
Je n’arrive pas à grimper en tête, j’ai très peur, alors qu’en second je prends plaisir à grimper.
C’est sur que le mental change d’un jour sur l’autre, pour moi je dirais même d’une heure à l’autre !
Et je n’ai pas encore trouvé de solutions pour me re-booster après une baisse de mental…

#25

[quote=« etoile05, id: 1161647, post:24, topic:109628 »][/quote]
Peut-être que c’est ton style de voies que tu n’as pas trouvé ? Ou l’esprit ?
J’ai un moment essayé de grimper comme la plupart des gens que je connais. C’est à dire voies sportives avec tout ce que ça implique. Je n’y ai gagné que des déceptions.
Parrallèlement, d’autres m’emmènent en gv montagne et alpi. Et bien, je préfère nettement me faire plaisir sur une arête dans du IV en grosses ou les crampons au pieds que de tenter de perfer sur des voies sportives. Je veux bien partir en tête en montagne sur des longueurs à ma portée mais pas en couenne. Et dans les couennes, ce que j’aime, c’est le moment entre amis. Depuis que j’ai accepté ça, je grimpe mieux.

#26

[quote=« mcbs, id: 1161659, post:25, topic:109628 »]

[quote=« etoile05, id: 1161647, post:24, topic:109628 »][/quote]
Peut-être que c’est ton style de voies que tu n’as pas trouvé ? Ou l’esprit ?
J’ai un moment essayé de grimper comme la plupart des gens que je connais. C’est à dire voies sportives avec tout ce que ça implique.
Parrallèlement, d’autres m’emmènent en gv montagne et alpi. Et bien, je préfère nettement me faire plaisir sur une arête dans du IV en grosses ou les crampons au pieds que de tenter de perfer sur des voies sportives. Je veux bien partir en tête en montagne sur des longueurs à ma portée mais pas en couenne. Et dans les couennes, ce que j’aime, c’est le moment entre amis. Depuis que j’ai accepté ça, je grimpe mieux.[/quote]

Je ne sais pas si c’est tant le style de voies que je n’ai pas trouvé, je suis comme ça dans la vie de tous les jours, très impatiente, très enthousiaste au début, je m’éparpille très vite. Et l’escalade, si j’ai commencé, c’est parce que j’ai suivi mon copain. Je n’avais pas peur, je grimpais même en tête dans les longueurs faciles, j’étais hyper motivée. Mais au fur et à mesure, j’ai perdu de mon enthousiasme et de ma motivation. Ce que je dois trouver maintenant, c’est d’où vient ma propre motivation, me définir « moi » en montagne, et pas « nous ».
Tu as tout à fait raison pour le partage entre amis. Et c’est vrai que je n’ai pas essayé de passer en tête en montagne, je me disais que j’aurais aussi peur qu’en couenne. A essayer !

#27

A la base, j’étais un fieffé casse-cou. Heureusement avec l’âge et l’expérience, je suis moins inconscient.

En GV sportive, je ne me souviens pas avoir angoissé.

En voie TA, je serre les fesses parfois dans certains pas où la chute est synonyme de ressembler à un portrait de Picasso.

Ça ne me paralyse pas mais ma grimpe devient alors cauteleuse, pas très esthétique, où je blinde les prises sûres.

Pour l’instant je n’ai jamais renoncé …

J’ai rencontré plusieurs grimpeurs bien meilleurs que moi
mais qui perdent leurs moyens dans ces passages expos, avec des ancrages ou du rocher douteux.
En général, c’est bibi qui s’y colle.

#28

Le mental? L’entraîner? C’est plutôt l’inverse : c’est lui qui m’entraîne! Et où il veut. Donc souvent dans les choux. Alors pour me venger, j’écris des comptes-rendus…

#29

Je n’arrive plus à écrire depuis un moment. D’ailleurs je n’écris plus rien.

#30

Je t’avouerais que la motivation à la rédaction de comptes-rendus est quelque chose d’assez variable (pas grand chose cet hiver). Très souvent, je n’ai aucune envie de m’y mettre, me demandant ce que je vais bien pouvoir raconter et puis, subitement, au bout de quelques lignes, ça part tout seul. Zut, est-ce à dire que mon mental prend encore le dessus?!!

En tous cas, dans l’intention, écrire est une manière de prendre le dessus sur un mental pire que faiblard (anxiogène et dramatisant) qui vous a pourri l’existence. Prendre le parti d’en rire, si possible. Et de dire publiquement ce que certains taisent parce qu’il est de bon ton d’avoir le mental - et de couilles si je puis me permettre. Il est des jours où j’irais bien sur le marché du don d’organe pour substituer mon cerveau contre une paire de couilles. Mais le reste de l’année ça me manquerait quand même…

[et voilà comment on part en live]

#31

Retire juste le cerveau sans t’encombrer de couilles.

#32

[quote=« Rozenn, id: 1161699, post:30, topic:109628 »]

Je t’avouerais que la motivation à la rédaction de comptes-rendus est quelque chose d’assez variable (pas grand chose cet hiver). Très souvent, je n’ai aucune envie de m’y mettre, me demandant ce que je vais bien pouvoir raconter et puis, subitement, au bout de quelques lignes, ça part tout seul. Zut, est-ce à dire que mon mental prend encore le dessus?!!

En tous cas, dans l’intention, écrire est une manière de prendre le dessus sur un mental pire que faiblard (anxiogène et dramatisant) qui vous a pourri l’existence. Prendre le parti d’en rire, si possible. Et de dire publiquement ce que certains taisent parce qu’il est de bon ton d’avoir le mental - et de couilles si je puis me permettre. Il est des jours où j’irais bien sur le marché du don d’organe pour substituer mon cerveau contre une paire de couilles. Mais le reste de l’année ça me manquerait quand même…

[et voilà comment on part en live][/quote]
depuis que tu t’habille en blonde ?

#33

C’est justement la preuve que j’ai un trèèèès gros cerveau. Même blonde, il fonctionne plus que la moyenne.

#34

Un gros plus est de grimper en bloc régulièrement, on perd l’habitude de penser à la corde et aux points d’assurance. En un an à Fontainebleau j’ai jadis gagné un degré :wink:

#35

je n’écris plus parce que je me sens et vais bien, justement. Bon, on va stopper le hs. :slight_smile:

#36

[quote=« Rozenn, id: 1161705, post:33, topic:109628 »]

C’est justement la preuve que j’ai un trèèèès gros cerveau. Même blonde, il fonctionne plus que la moyenne.[/quote]
Je dirais qu’il est petit, mais qu’il est bien ordonné, un maximum de neurones dans le minimum de place :wink:

#37

Je vous pris d’excuser par avance ma vulgarité, mais je trouve que la question me semble néanmoins pertinente:
Ne peut-on pas remplacer le mot mental, par couille, tout simplement? Car j’ai l’impression que c’est souvent ce qu’il manque quant il sagit d’engager la viande…

#38

Serein, c’est un mot important

Sur un wélo je suis serein.
Ou je pars vendredi, je suis serein
en cascade, je suis serein
en couloir de neige, je suis serein,
etc
En grimpe, suis pas serein, j’ai besoin de bonnes conditions, c’est a dire des points rapprochés et un rocher adherent.
Mes plus belles perfs, je les ai fait en corse, superbe rocher adherence tip top, j’etais pas mal, mais quand je prend exemple sur le verdon, ou le rocher (calcaire) est déja bien glissant, là suis plus serein du tout, c’est l’enfer, même. Alors quand je vais au pire rocher que j’ai vu, la savonnette de fontainebleau, là c’est la cata, suis absolument pas serein puisque chaque mouvement t’emmene à la chute.

#39

Mais nombre de femmes ont un mental alors qu’elles n’ont jamais de couilles.

#40

[quote=« oli974, id: 1161743, post:39, topic:109628 »]

Mais nombre de femmes ont un mental alors qu’elles n’ont jamais de couilles.[/quote]

Bien d’accord, quand je dois suivre la mienne