Posté en tant qu’invité par pierre:
Ben, apparemment, vous êtes nombreux à vous la poser, cette question.
Parce que hier, dimanche de juillet, grand beau temps, nous n’avons vu personne, vraiment personne, depuis le réveil au bivouac à 3 H, jusqu’à ce que nous repassions devant un refuge vers 17H (oh, eh, la cht’ite sieste en repassant au bivouac, elle a pris … un certain temps !).
Ca fait une étrange impression, un immense cirque glaciaire, avec tous les sommets qui l’entourent pour soi tout seul …
Pour info, j’oserai même te dire, quoiqu’en pensent certains, que j’ai eu un bon regel dès 2800 m, à l’abord des premières pentes de neige. C’est vrai que ça transforme - très - vite, mais après tout, suivant les pentes, l’exposition, les pots éventuels, ça peut valoir de bonnes rigolades en ramasse !
Par parenthèse, je me permets de vous dire que nous avons bénéficié d’un spectacle vraiment extraordinaire, samedi, sur les coups de 21 H : le soleil couchant sur les quelques cumulus bourgeonnant des sommets : du mouvement, de la couleur, de l’inattendu, de l’émotion … Pfff, je comprend mieux que tout le monde attendait ce moment.
Après, on s’est même pas saoulé … Non, on a juste attendu que le spectacle suivant se mette en place, et ça n’a pas été trop long, si l’on tient compte du nombre de figurants. Je ne sais pas comment ils sont indemnisés, mais il y en a assez pour rendre apoplectique n’importe quel responsable du troudelasécu.
Sans compter que ça fait un bon bout de temps qu’ils travaillent, et que même aux échelles de temps géologiques, on peut les appeler les « permanents du spectacle ».
Bon, pour en parler mieux que moi, je vois bien qu’il me faut laisse la place au grand Guillaume :
« Voie lactée ô soeur lumineuse
Des blancs ruisseaux de Chanaan
Et des corps blancs des amoureuses
Nageurs morts suivrons nous d’ahan
Ton cours vers d’autres nébuleuses»