Escartons

Posté en tant qu’invité par Francois:

Un peu d’histoire.

On pourrait penser que les anciens se préoccupaient peu, ou même pas du tout, de protection de la nature et considéraient celle-ci comme une vache à lait dont il convenait de tirer le maximum. Un peu comme maintenant…
Il n’en était rien et les anciens avaient déjà des idées assez justes sur le fonctionnement et les causes de diverses catastrophes naturelles, ainsi que des moyens pour y remédier

Ainsi la « Charte des Escartons » du 29 mai 1343 dans son article XVIII :

« Art. XVIII : Défense est faite aux officiers, delphinaux et au Nobles de couper du bois de charpente ou des chauffage dans les forêts des Communautés et Universités du Briançonnais, du Queyras, Vallouise, Césane, Oulx, Pinet, Chevalette, Fontenils, ni autres lieux du Baillage car les coupes sont causes d’inondations, éboulements et avalanches. Cette interdiction est perpétuelle. »

On trouve également dans les archives départementales des Hautes-Alpes, une adjonction à cet article :

« Mention expresse à l’article 18.
Défense à toutes personnes de quelque qualité que ce fut d’y couper aucun bois. Divers arrêts du ci-devant Parlement du Dauphiné ont prononcé la peine des galères contre les délinquants. »
(Ben…ça rigolait pas…)

A la révolution…

« L’assemblée des citoyens de Vallibre* du 10 pluviose an IV
Nomination de 2 gardes affectés spécialement à la surveillance de la Pinée**. Interdiction est faite de ramasser du bois sec ou vert, feuilles, glands et même interdiction d’y mener paître. Les premiers surveillants : Guillaume Maurel et Antoine Engilberge*** feu François. »

Connaissances empiriques ? Sans doute, mais aussi connaissances réfléchies et déjà solidement codifiées.

  • Vallibre était le nom de Vallouise sous la révolution.
    ** Pinée : la forêt qui recouvre les pentes raides entre Vallouise et Puy Aillaud.
    *** Noms de vieilles familles de la vallée, qui existent encore aujourd’hui.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Laurent:

visiblement, les escarres de petons n’inspirent personne.

quel dommage…