Oui vraiment merci pour tes infos précises et de première main, Geko84.
Je suis assez atterré par les arguments du type: « je connais des vautours qui nichent prés des grimpeurs ». ou « il y a des problèmes écologiques plus graves, donc laissons faire ». J’imagine que les vautours sont comme les chamois. Certains s’accommodent de la proximité des hommes à certaines périodes, et d’autres non. Donc quand on grimpe à côté, on en perturbe suffisamment pour menacer l’écosystème. De toute manière, c’est aux naturalistes de nous expliquer ça et pas aux grimpeurs qui n’y connaissent rien.
Quant à l’autre argument, il suffit qu’il y ait un problème et qu’on puisse le traiter par une interdiction pour qu’il soit bon qu’on le fasse, même s’il y a des problèmes plus graves. Je suggère à Birslayers de s’investir dans le lancement d’une pétition contre les bateliers de Cassis et à Bobby de militer dans une association contre les élevages de porc breton, plutôt que de venir ici nous parler de ça, qui n’a rien à voir avec le sujet.
Il y a tout de même suffisamment de sites d’escalade en France pour qu’on ne pleurniche pas lorsque l’un d’eux est interdit pour raison écologique. Il suffit d’aller ailleurs.
Escalade interdite à Lourmarin
Posté en tant qu’invité par birdslayer:
[quote=« luj, id: 1040354, post:21, topic:100929 »]Oui vraiment merci pour tes infos précises et de première main, Geko84.
Je suis assez atterré par les arguments du type: « je connais des vautours qui nichent prés des grimpeurs ». ou « il y a des problèmes écologiques plus graves, donc laissons faire ». J’imagine que les vautours sont comme les chamois. Certains s’accommodent de la proximité des hommes à certaines périodes, et d’autres non. Donc quand on grimpe à côté, on en perturbe suffisamment pour menacer l’écosystème. De toute manière, c’est aux naturalistes de nous expliquer ça et pas aux grimpeurs qui n’y connaissent rien.
Quant à l’autre argument, il suffit qu’il y ait un problème et qu’on puisse le traiter par une interdiction pour qu’il soit bon qu’on le fasse, même s’il y a des problèmes plus graves. Je suggère à Birslayers de s’investir dans le lancement d’une pétition contre les bateliers de Cassis et à Bobby de militer dans une association contre les élevages de porc breton, plutôt que de venir ici nous parler de ça, qui n’a rien à voir avec le sujet.
Il y a tout de même suffisamment de sites d’escalade en France pour qu’on ne pleurniche pas lorsque l’un d’eux est interdit pour raison écologique. Il suffit d’aller ailleurs.[/quote]
Ben si ça a à voir avec le sujet puisque ça contribue à montrer la partialité de ce genre de décision. Les décideurs en question sont essentiellement des politiciens qui prennent en compte leur porte monnaie et leur popularité. Ca sert à quoi d’interdire des choses complètement futiles quand à coté c’est la guerre nucléaire ?? Juste à se donner une légitimité; c’est facile d’interdire des choses sans conséquences parcequ’on a pas l’influence/les épaules/les c…es d’agir sur les vrais problèmes. T’inquiète pas que le mec de l’onf qui a décidé de mettre l’interdiction sur un site, pour lui c’est royal car il aura donné l’impression de servir à qqchose sans rencontrer aucune résistance. S’il s’en était pris à la rando/chasse/sport méca en milieu naturel/station de ski … il se serait retrouvé viré ou avec un gros gun sur la tempe (c’est d’ailleurs ce qui est arrivé au dernier mec qui a voulu mettre des batons dans les roues des bateliers de Cassis). L’escalade est un petit milieu, sans argent et c’est bien pratique .
Après ça, je voudrais juste réagir à ta remarque sur les écosystème : si les vautours ont été réintroduit dans certains lieus, c’est justement parcequ’il avaient disparus depuis quelques temp, l’écosystème ayant été modifiés à cette époque, vraisemblablement par l’homme. Et ne viens pas me dire que c’était à cause des grimpeurs à l’époque !! Du coup ils en réintroduisent mais ce sont des oiseaux qui n’ont aucune autonomie, il faut même prévoir des charniers pour les nourir. Que penser de tout ça ? Que la nature reprend ses droits ?? En tout cas que c’est 100% artificiel et que ça sert à faire de belles publicité pour les endroits concernés avec des photos de vautours en plein vol, des musés du vautour etc.
(Je sens que je vais me faire rentrer dans le lard moi …)
Posté en tant qu’invité par Pas haineux !:
[quote=« ThomasR, id: 1040353, post:20, topic:100929 »]
A tous les haineux et bafoueurs d’interdits, relisez un peu ce que geko84, qui a l’air de savoir ce qu’il dit, a écrit.[/quote]
Dans la série "les écolos de la LPO et de la FRAPNA sont pas crédible … Il y a aussi cette demande d’interdiction du festival de zique prévu ce WE à Lans en Vercors ! Motif: le bruit va déranger les oiseaux !!!
Ils sont pires que ridicules … Heureusement le maire les a envoyé balader, avec comme argument que le tourisme était lA ressource du Vercors et passait donc avant la sensiblerie niaiseuse .
Posté en tant qu’invité par Vole pas haut:
Attention, là il est question de vautour percnoptère et pas de vautour fauve.
Cette espèce est infiniment plus sensible au dérangement et ses populations nettement plus fragiles.
Par ailleurs c’est une espèce migratrice qui n’est présente que (en gros) de mars à septembre donc si c’est la seule espèce sensible sur le site, une concertation intelligente aurait du (pourrait encore ?) autoriser au moins de grimper quand il n’est pas là.
Il me semble toutefois qu’il a été question de l’aigle de Bonelli sur ce site, je ne sais pas s’il est présent, mais là c’est carrément le rapace le plus rare de France alors c’est quand même un enjeu très fort.
Sinon les « oiseaux noirs par milliers », ça m’étonnerait bien que ce soit des corbeaux.
Et l’assertion que quand il y a des corbeaux, y’a rien d’autre, c’est un peu n’importe quoi mais bon…
Et enfin, les espaces protégés ne concernent pas que les « pauvres petits grimpeurs », la réglementation est bien plus stricte sur la plupart des autres activités de nature, et par exemple les sportifs motorisés ne font pas l’objet d’une indulgence particulière.
Ça sert à quoi de faire des choses complètement futiles, du genre grimper, alors qu’à côté c’est la guerre nucléaire?
En fait oui, tu as raison, on interdit pour protéger les vautours parce que c’est facile, plus facile que d’arrêter la course aux armements et la faim dans le monde. Mais c’est tout à fait normal. Si on décide de prendre les problèmes du monde dans leur ordre d’importance et qu’on ne fait rien tant qu’ils ne sont pas réglés, alors on risque de ne plus faire grand chose. Peut-être que ça serait une bonne méthode, mais on en est très loin puisqu’on passe du temps à grimper, skier, aller en montagne. C’est pourquoi ton argument ne vaut pas grand chose.
Posté en tant qu’invité par bolbi:
je suis grimpeur suis triste de voir le ridicule de certains messages…de grimpeurs.
aie aie
sortez un peu de vos spits et 7c+/8a…bordel
Posté en tant qu’invité par vanda:
Je ne discuterai pas au sujet du bien fondé de l’interdiction ou pas ,cependant pendant des années le site de Lourmarin était fréquenté avec parcimonie et tout allé assez bien …cependant depuis 2 ans c’est le cirque ,les mecs équipent,se garent en vrac,viennent grimper tous les week end…gueulent…le tout en sachant que c’est interdit.
Alors bon faut pas venir pleurer maintenant.
Posté en tant qu’invité par ras l’écolo:
[quote=« Vole pas haut, id: 1040377, post:24, topic:100929 »]Attention, là il est question de vautour percnoptère et pas de vautour fauve.
Cette espèce est infiniment plus sensible au dérangement et ses populations nettement plus fragiles.
Par ailleurs c’est une espèce migratrice qui n’est présente que (en gros) de mars à septembre donc si c’est la seule espèce sensible sur le site, une concertation intelligente aurait du (pourrait encore ?) autoriser au moins de grimper quand il n’est pas là.
Il me semble toutefois qu’il a été question de l’aigle de Bonelli sur ce site, je ne sais pas s’il est présent, mais là c’est carrément le rapace le plus rare de France alors c’est quand même un enjeu.[/quote]
L’aigle de bonelli … Dans une falaise de 60m de haut au dessus d’une route hyper touristique, à 3 km du village le plus touristique du Lubéron !!! Encore une idiotie des écolos ! Ou alors c’est qu’il est pas si sauvage que ça et qu’il supportera bien les grimpeurs (déjà il faut qu’il supporte tous ces crétins de la LPO qui veulent le baguer et le surveiller :-))
Posté en tant qu’invité par tutu le vrai:
[quote=« On Nique les Faucons, id: 1040141, post:11, topic:100929 »]tout le monde grimpe à lourmarin depuis des années!
il n’y a que des corbeaux, idem buoux
il n’y a que 25 voies, à partir du 7a, ce qui limite la fréquentation
et puis il fait trop chaud pour y grimper l’été
mais c’est la saison touristique en ce moment
arrêtez de nous bassiner avec la biodiversité et l’écosystème! et prenez votre vélo pour aller grimper, ça c’est éco-responsable![/quote]
ce qui prouve que le niveau en escalade est inversement proportionnel à l’intelligence
Posté en tant qu’invité par fredo25:
On notera tout de même que les grimpeurs sont incollables sur la faune…
Plus la peine, ses lecteurs sont déjà là.
Posté en tant qu’invité par Un crétin de la LPO:
Je suis un crétin de la LPO (et accessoirement aussi, un abruti de grimpeur). Il fut un temps où j’étais absolument imperméable à tout ce qui n’était pas la grimpe. Heureusement, j’ai évolué et je me préoccupe maintenant beaucoup plus du milieu où je vis avant qu’il ne soit trop tard.
S’il est interdit de grimper à Lourmarin, allez grimper ailleurs. Les coins ne manquent pas.
Posté en tant qu’invité par birdslayer:
[quote=« luj, id: 1040381, post:25, topic:100929 »]
Ça sert à quoi de faire des choses complètement futiles, du genre grimper, alors qu’à côté c’est la guerre nucléaire?
En fait oui, tu as raison, on interdit pour protéger les vautours parce que c’est facile, plus facile que d’arrêter la course aux armements et la faim dans le monde. Mais c’est tout à fait normal. Si on décide de prendre les problèmes du monde dans leur ordre d’importance et qu’on ne fait rien tant qu’ils ne sont pas réglés, alors on risque de ne plus faire grand chose. Peut-être que ça serait une bonne méthode, mais on en est très loin puisqu’on passe du temps à grimper, skier, aller en montagne. C’est pourquoi ton argument ne vaut pas grand chose.[/quote]
Je parlais pas de guerre au sens propre, mais de tout ce qui est fait au fur et à mesure dans la vie quotidienne qui pourrit vraiment tout. Ou le fait de sensibiliser les gens à des choses sans impact pour pouvoir avoir les coudées franches derrière. L’écologie est devenue un sujet très très juteux en terme de marketing, donc on en entend beaucoup parler, mais jamais au sujet des vrais polueurs. Autre exemple dans la vallée du Rhône, certaines entreprises pharmaceutique/chimie/pétrole rejettent leurs merdes dans le Rhône et tout le monde ferme les yeux car c’est eux qui embauchent et qui font rentrer le pognon dans la région. On peut facilement deviner qu’il en va de même dans beaucoup d’autres régions et pays. Combien d’espèces condamnées avec ces pratiques ? et la flore ? Est-ce qu’on en entend parler ? Ben non tout le monde la ferme et se rassure en actant eco responsable … Alors l’impact de grimpeurs qui occupent 50m de falaise … C’est pas en se voilant la face que la biodiversité va se remettre à croitre.
NB: Je respecte les interdictions de falaise pour les mêmes raisons que vous, mais j’ai surtout l’énorme sentiment d’être pris pour un abruti.
Posté en tant qu’invité par Bobby:
Soyons clairs, en ce qui concerne ces deux jeunes qui se sont pris une prune, je dirai il n’ont eu que ce qu’ils méritaient.
Je pense aussi que beaucoup d’entre vous auront compris que cette dérive du sujet initial n’a pas tellement pour fondement la nécessité de protéger tel ou tel animal, chose dont nous partageons la légitimité, mais plutôt dans la façon, le contexte où cela est décidé, imposé avec un texte de loi dans une main et des oeilléres de chaque côté des yeux.
"(…)
[i]Panique à Sestograd - City
Par Bunny (Rainier Munsch) - Juin 2004
Avant-propos pour ceux qui posséderaient un esprit trop étroit ou qui, tout, simplement, ne sauraient pas lire entre les lignes.
Ce texte n’est pas un texte anti-oiseaux, anti-buis ou qui milite pour une quelconque domestication du « wilderness ». Je connais trop le bonheur de grimper à quelques mètres d’un rapace aux ailes déployées, de profiter de l’ombre d’un arbre, de m’extasier face à la découverte d’un genévrier aux formes torturées pour vouloir un quelconque mal à la nature. Bien au contraire tous mes choix de vie souvent exaltants mais pas toujours confortables sont guidés par l’amour que je porte aux milieux naturels les plus sauvages et authentiques.
Ce texte est plutôt un mouvement d’humeur contre cette forme d’apartheid qui consiste, après comptages et rapports, à éloigner, parquer, prohiber, au lieu de tout simplement éduquer. Aujourd’hui, nos contrées commencent à manquer cruellement de terrains vagues, ceux où l’on peut évoluer la bride sur le cou, respirer… Une dictature molle, certes, mais de plus en plus pressante s’installe doucement. Sa progression n’est ni violente, ni spectaculaire car elle avance masquée par la bonne pensée et le politiquement correct. Ses armes sont, de temps à autre les réunions, en catimini où les principaux intéressés sont curieusement absents. Autour de la table, des élus associatifs dont la compétence, la pertinence et la réelle représentativité reste parfois à prouver (mais peut-on leur en vouloir lorsqu’il y a crise des vocations ? ), des professionnels dont le rôle est de réglementer, se partagent le pouvoir, les décisions. Sur le terrain, les pratiquants trinquent !
Tout au long de la chaîne pyrénéenne les exemples et leurs inévitables cortèges de contradictions pullulent. Il en existe de fort risibles : bivouaquer sous un bloc, ouvrir une voie nouvelle sans autorisation, pratiquer le ski de randonnée hors sentier d’été, le surf des neiges (pas des lacs !), sont officiellement interdits au cirque d’Amitges (Encantats). En été, la balade avec les land-rovers des taxistes d’Espot y est par contre chaudement recommandée. A Gavarnie, les versants nord du Mont Perdu et du Cylindre (exceptées la trace du col et la voie classique) sont interdits aux pieds et aux mains de l’humain. C’est la rançon versée au patrimoine mondial de l’Unesco, qui permet de vanter la beauté du domaine skiable de Gèdre-Gavamie. A Cauterets, un spécialiste des ennuis de la planète s’est inquiété de la présence d’un secteur d’escalade (aux remarquables longueurs d’ailleurs !), à un jet de pierre du parking payant aux dimensions aéroportuaires du Pont d’Espagne. Il est vrai que les voies situées dans la fourchette 6B+ / 8A risquaient de créer une massification fort préjudiciable à la vallée du Marcadau. Peut-être aurions nous dû construire un 2éme télécabine vert sapin pour gérer ce nouvel afflux !
La liste des tartuferies écologiques n’est bien sûr pas close … à chacun de la compléter… mais j’arrête là[/i].
(…)
Un de nos regretté guide avait écrit ce texte un jour, je ne sais s’il aurait été d’accord pour être mélé à cette discussion mais je le trouve assez adapté. Que sa famille m’excuse de faire parler ici qqun qui n’aurait pas forcément souhaité le faire mais comme certains d’entre nous le pense, il reste un exemple.
Posté en tant qu’invité par ras l’ornitho :-)):
[quote=« Un crétin de la LPO, id: 1040545, post:32, topic:100929 »]Je suis un crétin de la LPO (et accessoirement aussi, un abruti de grimpeur). Il fut un temps où j’étais absolument imperméable à tout ce qui n’était pas la grimpe. Heureusement, j’ai évolué et je me préoccupe maintenant beaucoup plus du milieu où je vis avant qu’il ne soit trop tard.
S’il est interdit de grimper à Lourmarin, allez grimper ailleurs. Les coins ne manquent pas.[/quote]
Et prendre en compte que des humains préfèrent pratiquer des activités outdoor pour occuper leurs loisirs … plutôt que de regarder des oiseaux dont ils ont rien à foutre tu l’imagines ? La vie dans un monde fliqué par les écolos est elle souhaitable?
Posté en tant qu’invité par elion:
La vie dans un monde peuplé de ras l’ornitho me semble en tout cas absolument sinistre et déprimante…
La discussion est plutôt décalée par rapport au post d’origine, mais a le mérite de mettre l’accent sur l’incompréhension de certains à l’égard des problèmes d’interdictions ou restrictions de nos falaises.
Je ne fais parti d’aucun organisme de protection faune/flore mais interviens à la demande pour certaines missions comme celle pré-citée. Néanmoins, comment ne pas être sensibilisé sur l’impact de nos pratiques. Je regrette de ne pas pouvoir grimper partout, comme tout passionné, et en même temps il faut bien admettre que certains secteurs soit préservés afin de ne pas nuir à notre environnement. Si l’éducatif suffisait, il y aurait sûrement moins d’interdictions. Mais voilà, l’homme est égoïste et seul la sanction est synonyme de « limite »…(encore que)
Certes les politiques ne s’attaquent pas aux grands problèmes pour des raisons économiques et sociales (et c’est bien dommage), mais peut-on alors sous ce prétexte se déresponsabiliser totalement et agir de façon irrespectueuse.
Du cailloux, je pense qu’il y en assez pour se faire plaisir un peu partout.
Posté en tant qu’invité par Bobby:
: non il ne me semble pas, regarde bien les 3 premiers post, on est tout à fait dans le ton attendu par l’initiateur de ce sujet.
Malheureusement, ce n’est pas demain la veille…
Posté en tant qu’invité par Ras l’ornitho:
[quote=« Francois, id: 1040601, post:39, topic:100929 »]
Malheureusement, ce n’est pas demain la veille…[/quote]
T’es pas réaliste, les LPO and Co gonflent grave avec leur lobby pro zozios … Les pieds c’est stupide, ça chie partout, leur seule utilité c’est dans une casserole avec des petits pois! Se priver de grimpe ces bestioles c’est un peu se moquer du monde .