Epaisseur de gobelets?

Posté en tant qu’invité par Paul G:

J’ai lu dans différents posts que tel ou tel secteur était dangereux à cause de grosses épaisseurs de gobelets, sur un versant ou un autre…
Je me pose une question : en quoi l’épaisseur de gobelets est-elle un critère ?
A mon sans, un plaque est dangereuse :

  • parce qu’il y a un niveau fragile (gobelets, givre). Même si ce niveau ne fait qu’un cm, c’est bien suffisant
  • parce qu’il y a une épaisseur au dessus de ce niveau fragile, et parce que cette épaisseur n’a pas assez de cohesion pour tenir par les côtés.

Avec des cycles de température positive / négative, la neige va se transformer, et la plaque se « neutralisera » parce qu’elle tiendra par ses côtés, et ne cassera plus au passage du skieur.
En revanche, au moins dans un premier temps, la couche fragile sera toujours là, jusqu’à ce que le manteau neigeux soit transformé à cette profondeur.

Bon, je veux bien accorder que « 20 cm de gobelet » mettront un peu plus de temps à se transformer que 1 cm, mais les 1 cm me paraissent tout à fait suffisant pour faire une plaque. Le danger viendrait plutôt de l’épaisseur sus-jacente que de l’épaisseur de gobelet.
Votre avis ?..

Posté en tant qu’invité par Oncle Bill:

Je me pose une question : en quoi l’épaisseur de gobelets
est-elle un critère ?

En effet, bonne question.

A mon sans, un plaque est dangereuse :

  • parce qu’il y a un niveau fragile (gobelets, givre).

S’il n’y a pas de couche fragile (gobelets, givre, faces planes, neige récente légère, neige roulée), il n’y a pas de plaque.

Même si ce niveau ne fait qu’un cm, c’est bien suffisant

D’accord avec toi.

  • parce qu’il y a une épaisseur au dessus de ce niveau fragile,
    et parce que cette épaisseur n’a pas assez de cohesion pour
    tenir par les côtés.

Pas forcément par les côtés mais en effet, une plaque peu épaisse est plus fragile qu’une plaque très épaisse. Une plaque ne se décroche pas forcément par rupture des ancrages mais par propagation d’une rupture, même provoquée au beau milieu de la plaque.

Pour le reste : http://skirando.camptocamp.com/forums/read.php?f=2&i=4234&t=4230&v=t

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

Petite question candide : est-ce qu’une plus forte épaisseur de grains anguleux ne serait pas un peu plus fragile en compression, et du coup rendrait une rupture initiale de la plaque sous les pieds du pratiquant un peu plus probable?

Mais bon, j’ai encore du mal à discerner les nuances entre rupture initiale en compression et rupture initiale en cisaillement… Est-ce qu’on peut dire que c’est parfois plus l’un ou plus l’autre?

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Oncle Bill a écrit:

S’il n’y a pas de couche fragile (gobelets, givre, faces
planes, neige récente légère, neige roulée), il n’y a pas de
plaque.

A partir de quand une plaque peut elle être qualifiée de fragile ?

Quand une plaque glisse sur de l’herbe couchée il n’y a pas forcément de plaque fragile, j’ai connu cette situation.

Sinon, si on image une couche fragile de 1cm avec une plaque au dessus il y a quand même plus de chance d’y avoir des ancrages (rochers, etc…) qu’avec une couche fragile de 30cm.

Posté en tant qu’invité par flash gordon:

J2LH a écrit:

Quand une plaque glisse sur de l’herbe couchée il n’y a pas
forcément de plaque fragile, j’ai connu cette situation.

sur de l’herbe ta couche de neige n’as aucun ancrage, c’est un peu le meme « esprit » qu’une plaque qui repose sur une couche sans cohésion

Sinon, si on image une couche fragile de 1cm avec une plaque au
dessus il y a quand même plus de chance d’y avoir des ancrages
(rochers, etc…) qu’avec une couche fragile de 30cm.

cela dépend a quel endroit du manteau se situe ta couche fagile, les 20 premiers cm dans un pierrier ou 1 cm de couche fragile a 1.50 ??

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

J2LH a écrit:

A partir de quand une plaque peut elle être qualifiée de
fragile ?

Ben quand elle casse, non?
Et bon on parle pas tant de la plaque elle-même là, plutôt de la couche en dessous…

Quand une plaque glisse sur de l’herbe couchée il n’y a pas
forcément de plaque [couche, tu veux dire?] fragile

Pour le coup de l’herbe couchée (sans aller jusqu’à la vieille légende urbaine de l’accroissement général des risques d’avalanches du fait de la déprise agricole), est-ce qu’il ne pourrait pas y avoir un fort gradient au contact du sol, au moins dans le cas de la neige froide bien sûr?
Pour ce qui est de la neige humide, on imagine bien la petite interface d’eau liquide sur l’herbe dans le rôle de la « couche fragile »…

NB Sur les couches fragiles minces de grains anguleux, j’ai récemment lu cet article intéressant… Pas si théorique que ça pourrait en avoir l’air, d’ailleurs.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

flash gordon a écrit:

sur de l’herbe ta couche de neige n’as aucun ancrage, c’est un
peu le meme « esprit » qu’une plaque qui repose sur une couche
sans cohésion

Mécaniquement une couche qui n’a aucun ancrage ne peut se trouver sur une pente. Sur de l’herbe on a en général des ancrages plus importants que sur une couche de gobelets.

Posté en tant qu’invité par Oncle Bill:

A partir de quand une plaque peut elle être qualifiée de
fragile ?

Je n’ai pas écrit « plaque fragile » mais « couche fragile » ! La structure de plaque, source le la très grande majorité des accidents, nécessite la présence d’une couche fragile sous la plaque qui va glisser.

Quand une plaque glisse sur de l’herbe couchée il n’y a pas
forcément de plaque fragile, j’ai connu cette situation.

Oui mais ce n’est pas du tout le même phénomène. Il s’agit là de « plaques de fond » qui se décrochent sous l’action du phénomène de reptation (lent glissement vers le bas d’un manteau neigeux peu solide sur toute son épaisseur reposant sur un sol lisse). Ce type d’avalanche n’est pas déclenchée par un skieur.

Sinon, si on image une couche fragile de 1cm avec une plaque au
dessus il y a quand même plus de chance d’y avoir des ancrages
(rochers, etc…) qu’avec une couche fragile de 30cm.

Certes, en supposant que la couche fragile soit située au sol !

Posté en tant qu’invité par tom:

c est ni en compression ni en cisaillemement mais une couche fragile s effondre sur elle meme comme un chateau de cartes.