Posté en tant qu’invité par Christophe:
Voici quelques éléments de réponse, source : PREPARATION PHYSIQUE, Michel PRADET, édition INSEP.
Il existe 3 processus énergétique :
- Anaérobie alactique.
- Anaérobie lactique.
- Aérobie.
Chaque processus est caractérisé par son intensité (la puissance max qu’il est capable de développer) et sa capacité (durée pendant laquelle le processus est capable de fournir de l’énergie aux muscles).
Des études on montrées que chaque processus avait une capacité maximum :
- 10/15 sc. pour l’anaérobie alactique.
- 5/7 min pour l anaérobie lactique.
- Illimité (en théorie…) pour l’aérobie.
La puissance max (ou intensité) est, elle, fonction de l’individu et son niveau.
En ski alp nous utilisons deux processus :
Aérobie à la montée et anaérobie lactique à la descente.
Comment améliorer son processus aérobie ou comment monter plus vite plus longtemps ?
1/La puissance aérobie ou comment montée plus vite.
Le moyen d’augmenter la puissance du processus aérobie s’appel l’intervalle training ou « le fractionné ». Il s’agit de travail intermittent, à une intensité sub-maximal suivi d’une période de repos semi active. La durée du travail varie de 2’ (Intervalle Training long) à 15’’ (IT court), la récupération étant dans tous les cas de 1’30 environ, seul le nombre de répétition change ; 3 à 5 pour le long, 2 à 3 séries de 10/15 répétitions pour le court.
Depuis une 15ene d’année est apparue la méthode dite du « court/court » ; de 15’’ à 30’’ d’effort suivi d’un temps de repos semi actif identique, la durée de l’exercice doit être comprise entre 10’ et 20’ soit des séance de 3 séries de 6 répétitions de 30’’/30’’ avec 5’ à 7’ de repos entre.
OBS : je fais du « court/court », ma FC monte entre 180/185 bpm, et j’évite de monter plus haut.
Pourquoi ce type d’exercice : la lactatémie crée par l’effort sub-maximal stimule les capacités de l’organisme à apporter de l’O2 au muscle pendant la période de repos semi actif, il s’en suis une augmentation de la VO2 (résumé très rapide :-))))
2/La capacité aérobie ou comment montée plus longtemps.
La il n’y a pas trop de possibilité : sortie longue à « faible » allure (2, 3, 4h à 140/150 bpm), c’est ce qui s’appel « le foncier ».
3/Et enfin, une fois que l’on monte vite et longtemps comment faire pour monter vite-longtemps autrement dit comment passer de 1200 m/h sur 3/4h à 800 m/h sur 3h (ce n’est qu’un exemple pour bien situer le problème). Pour les physiologistes cela ce traduiraient par le maintient d’un taux de VO2 plus élevé possible pendant l’effort.
OBS : le coureur A a une VO2 de 70 ml/mn/kg, le B 60. Sur 3 h A est capable de tenir 60% de sa VO2 soit 42 ml/mn/kg, B maintient 80% soit 48 ml/mn/kg conclusion B monte plus vite-longtemps que A.
Le maintient d’un taux de Vo2 élevé durant l’effort
Il existe deux types d’exercices pour améliorer la combinaison Puissance x Capacité.
Le premier est de type discontinu (encore du fractionné…) où il s’agit de répéter 2 à 3 fois 10/12 min d’effort proche du seuil anaérobie avec 2/5 min de récup entre.
Le deuxième étant de type continue 20/30 min avec un effort proche du seuil anaérobie.
On voit ici apparaître une notion fondamentale de la physiologie sportive : le seuil anaérobie. Il s’agit d’une concentration de lactate (déchets) dans le sang au delà du quel l’effort ne pourrait durer plus de 6/7 min (il s’agit en fait de la limite entre l’aérobie et l’anaérobie lactique).
Pour mes entraînements au seuil je pratique deux types d’exercice :
a) du « Fartleck » ou allure libre contrôlé au cours de laquelle j’enchaîne des montées (effort dans la fourchette 165/170 bpm)/descentes (récup) sur environ 1h
b) 20 à 30 min de montée avec bâtons toujours dans les 165/170 bpm.
Dans la pratique je fais plus de Fartleck que de vitesse et de sortie longue, je trouve le résultat plutôt positif pour le ski.
bonne saison