Enregistrement légal du nom ARVA

En Italie on ne parle un peu avec les amis du CAI.
On dit que la Nic Impex/Option Industries à registré le nome ARVA sous copyright et que on ne peut plus utiliser cette nom pour… l’A.R.VA. . On dit aussi que il y a une sentence du tribunal français qui donne leur raison et droit d’utilisation de le nom ARVA.
Est ce que il y a quelqu’un qui me peut aider sur cet sujet?
On m’à eté dit que en France on n’utilise plus le nome generique ARVA mais DVA (Detecteur de Victime d’Avalanche) pour la raison de licence sur le nom…

merci & bon ski,

Ai@ce

[modération forum : j’ai corrigé ton titre]

Je n’ai pas les références des textes mais je crois qu’il a été montré que le terme ARVA était antérieur à la marque ARVA et donc qu’on pouvait librement l’utiliser. De toute façon comme presque tout le monde dit ARVA il y a peu de chances que ce terme disparaisse.

Posté en tant qu’invité par minimo:

bonjour,
mon grand père avait créé une entreprise dans les années 60 (peut-être fin 50 même) dont la dénomination était ARVA (en majuscules). Je vais essayer de rechercher si des documents attestent de tout çà et voir si le nom avait été déposé et protégé ( ce qui est fort probable vu qu’il était dans l’industrie).
Cà se trouve, je suis à la retraite avant l’heure…trêve de plaisanterie, je vais sérieusement regarder, juste par curiosité.

[quote=« Ai@ce, id: 869023, post:1, topic:86334 »]En Italie on ne parle un peu avec les amis du CAI.
On dit que la Nic Impex/Option Industries à registré le nome ARVA sous copyright et que on ne peut plus utiliser cette nom pour… l’A.R.VA. . On dit aussi que il y a une sentence du tribunal français qui donne leur raison et droit d’utilisation de le nom ARVA.
Est ce que il y a quelqu’un qui me peut aider sur cet sujet?
On m’à eté dit que en France on n’utilise plus le nome generique ARVA mais DVA (Detecteur de Victime d’Avalanche) pour la raison de licence sur le nom…

merci & bon ski,

Ai@ce[/quote]
Heu, ARVA est tout aussi générique que DVA, et personnellement je n’ai jamais vu utiliser DVA dans un texte « français de France », c’est une expression utilisée plutôt par nos amis suisses. À la rigueur dans les textes officiels on écrit « appareil de recherche de victimes d’avalanches » en toutes lettres.

Un rapide recherche sur Legifrance (http://www.legifrance.gouv.fr/home.jsp), jurisprudence judiciaire, toutes juridictions, ne m’a permis de trouver que trois occurrences du terme ARVA, toutes relatives à des accidents d’avalanche.

À mon humble avis, déposer une marque « ARVA » serait du parasitisme commercial et serait normalement rejeté en cas de contestation, pour défaut d’antériorité et d’originalité.

http://www.anena.org/quels_risques/bilan_accident/bilan_08_09/bilan_2008_2009.html

Pourtant la marque ARVA existe bien : http://www.arva-equipment.com/

Oui, je découvre pour DVA, dont je ne savais pas ce que ça voulait dire il y a qq mois
Pour les marques la référence française c’est l’INPI mais la recherche est payante
http://www.inpi.fr/fr/services-et-prestations/l-inpi-le-fait-pour-vous/recherches-marques/disponibilite-d-une-marque-francaise.html
Autrement, on ne vérifie la validité d’un dépôt de marque en dehors de la disponibilité de la marque, c’est à dire absence de dépôt antérieur valide et encore valable _ que s’il y a contestation de la part de quelqu’un prétendant avoir droit à l’utilisation du même mot, d’ailleurs pas forcément d’un concurrent pour le même produit. Il y a aussi parfois des histoires de nom de famille devenus marques

En tout cas, je continuerais à dire ARVA pour mon fidèle F1 Ortovox, et si on m’embête ce sera A.R.V.A :wink:

Il n’est pas impossible en effet de considérer qu’ARVA constitue un terme générique aux termes de l’article L. 711-2 a) du Code de la propriété intellectuelle.

Ce texte, qui transpose l’article 3 § 1er de la directive ensuite des dispositions du Règlement CEE 40/94 dispose que

« Le caractère distinctif d’un signe de nature à constituer une marque s’apprécie à l’égard des produits ou services désignés.
Sont dépourvus de caractère distinctif :
a) Les signes ou dénominations qui, dans le langage courant ou professionnel, sont exclusivement la désignation nécessaire, générique ou usuelle du produit ou du service ;
b) Les signes ou dénominations pouvant servir à désigner une caractéristique du produit ou du service, et notamment l’espèce, la qualité, la quantité, la destination, la valeur, la provenance géographique, l’époque de la production du bien ou de la prestation de service ;
c) Les signes constitués exclusivement par la forme imposée par la nature ou la fonction du produit, ou conférant à ce dernier sa valeur substantielle.
Le caractère distinctif peut, sauf dans le cas prévu au c, être acquis par l’usage. »

La jurisprudence communautaire considère, sur le visa de l’article 7 § 1 c) du Règlement 40/94, que les signes visés par cet article sont

« ceux qui peuvent servir dans un usage normal du point de vue du consommateur, pour désigner soit directement, soit par la mention de ses caractéristiques (…) un produit ou un service tel que celui pour lequel l’enregistrement est demandé"

(CJCE 20 sept. 2001 : Baby-dry, Rec. P. 1-6261, pt. 39 ; cf. TPICE 12 janv. 2005, Europremium, PIBD 2005, n° 811, III, 392 ; TPICE, 19 janv. 2005 : Bioknowledge).

Les conclusions de l’Avocat Général Jacobs indiquent très clairement (concl. Du 24 nov. 2005 dans l’affaire Matrazen Concord, pt. 41) à propos de l’article 3 § 1er de la directive que celui s’applique « lorsque la marque est un terme qui désigne ou décrit les produits ».

Il résulte de ce principe que la marque enregistrée ne doit être constituée ni par un signe dont l’usage est impératif pour la désignation du produit ou service visé, parce qu’il en est précisément le nom, ni par un signe définissant la catégorie ou le genre dont il relève, ni par un signe couramment employé pour le désigner. L’appréciation s’opère par référence au langage courant ou professionnel.

Bon, j’arrête là mon copier/coller.

Maintenant, fait nuancer.

Il arrive que par un phénomène d’antonomase, la marque initiale devienne le nom générique utilisé pour désigner tel produit. La question est de savoir si la marque a été déposée AVANT ou APRES que ce phénomène ait été révélé. Si c’était AVANT, alors il suffit que le déposant renouvelle son dépôt de marque. Si c’est APRES, alors il se pourrait que l’office des marques de son pays ou bien un tiers intéressé fasse opposition au dépôt ou en demande l’annulation (ce qui est toujours enquiquinant).

Cela dit, si une société exerçait sous cette dénomination AVANT le dépôt de marque, elle pourra continuer d’exercer librement nonobstant ce dépôt (articles L. 711-4 b) et c) du CPI en France).

Il faut aussi regarder pour quel TYPE DE PRODUITS la société italienne aurait enregistré sa marque. Si ça ne concerne que des voitures ou des aliments pour pigeons voyageurs, on pourra toujours l’utiliser pour du matériel de secours en montagne.

La recherche INPI ne coûte pas très cher, dans les 60 € environ. Et elle est souvent bien faite. Sinon, un conseil en propriété intellectuelle vous le fera pour un peu plus cher mais vous aurez sa signature. C’est toujours mieux quand il y a des enjeux financiers (il y a son assurance derrière).

Il faut aussi examiner l’éventuelle existence d’un dépôt de marque communautaire au bureau d’ALICANTE. Mais les règles demeureront à peu près les mêmes.

Sinon, je n’ai rien trouvé sur un litige en France. Il est possible d’interroger le Greffe du TGI de Paris (sans garantie du gouvernement, ce tribunal est le seul compétent pour connaître des litiges relatifs aux marques communautaires).

En gros. Voila.

Posté en tant qu’invité par Grosse Salade:

[quote=« Ai@ce, id: 869023, post:1, topic:86334 »]En Italie on ne parle un peu avec les amis du CAI.
On dit que la Nic Impex/Option Industries à registré le nome ARVA sous copyright et que on ne peut plus utiliser cette nom pour… l’A.R.VA. . On dit aussi que il y a une sentence du tribunal français qui donne leur raison et droit d’utilisation de le nom ARVA.
Est ce que il y a quelqu’un qui me peut aider sur cet sujet?
On m’à eté dit que en France on n’utilise plus le nome generique ARVA mais DVA (Detecteur de Victime d’Avalanche) pour la raison de licence sur le nom…

merci & bon ski,

Ai@ce

[modération forum : j’ai corrigé ton titre][/quote]

Bonjour Ai@ce,

Le Tribunal de Grande Instance de Lyon (= tribunal spécialisé en matière de propriété industrielle) par une décision du 15 Juillet 2008 a prononcé la nullité de la marque « ARVA » n° 95 594 951 de la société ASTEEL DEVELOPPEMENT.
Le litige opposait ASTEEL DEVELOPPEMENT SAS, anciennement dénommée OPTIONS INDUSTRIES, à ORTOVOX SPORTATIKEL GmbH.

Mon avis perso : je ne vois pas comment un appel de cette décision ait pu être formé avec quelques chances de succès.

Tu peux donc librement utiliser la dénomination ARVA pour commercialiser, offrir en vente et vendre de tels appareils sur le territoire français.

Le reste n’est que garniture …

merci à la Grosse Salade, c’était l’info que je cherchais.
C"C est toujours le mieux pour se (bien) informer!
bon ski a tous et merci.
Ai@ce