Enquête sociologique - recherche de participantes - Randonnées Bauges, Belledone, Vanoise

Bonjour à tou.te.s,

Je m’appelle Stéphane Marpot, je réside depuis un peu plus d’un an à Chambéry, j’ai 35 ans et je fais une thèse en sociologie qui s’intéresse à la perception et aux émotions à l’égard de l’environnement montagnard (faune comprise) des pratiquant.e.s d’activités récréatives (trail, ski, raquette, randonnées pédestres).

Souhaitant comprendre comment se construit le rapport à la montagne des pratiquant.e.s de sport de nature qui fréquentent les massifs des Bauges, de la Vanoise et de Belledone, jusque la fin de l’année 2021, je suis à la recherche de volontaires qui voudraient participer à cette recherche. Surtout à des fins de parité pour compléter mon panel de participants, je souhaiterai avant tout la contribution de pratiquantes à:

  • Un entretien semi-directif qui porterait sur votre trajectoire de pratiquante et votre rapport à l’environnement montagnard. Celui-ci sera enregistré par dictaphone et durera au moins une heure. Le cas échéant, il se verra réitéré si nous consentons à approfondir l’échange. Il pourra se dérouler à votre domicile, en extérieur ou autre, selon votre bon vouloir et le respect des mesures sanitaires actuelles.

  • Des randonnées partagées (à pieds, à ski, en raquettes). En effet, peut-on penser notre rapport à l’environnement montagnard, au paysage, aux animaux, sans faire un détour par l’expérience directe ? Parti prenant d’une démarche ethnographique, mon travail ne peut s’envisager sans l’expérimentation par l’immersion totale. Ainsi, novice en ski de randonnée mais habitué au trek de plusieurs jours, je souhaite autant que possible que nous partions parcourir ensemble sur un ou plusieurs jours les massifs des Bauges, de la Vanoise et de Belledone.

  • La production de récits photographiques/vidéos . En mon absence, il s’agira ici pour vous de documenter une de vos sorties dans l’un des massifs mentionnés plus haut à l’aide de photographies ou de vidéos (en fonction de votre matériel et du média qui vous paraît le plus pertinent). Le but est ici de capter les paysages ou toutes situations qui vous affectent tout particulièrement, qui provoquent en vous un changement émotionnel. Cela étant fait, nous nous entretiendrons ensemble afin que vous racontiez votre sortie en vous appuyant sur les commentaires que suscitent les photographies/vidéos produites en amont.

Dans tous les cas, il est important de préciser que l’ensemble des données produites ensemble feront l’objet de procédures d’anonymisation afin de garantir le respect de la vie privée et de l’intimité de chacun.e. Plus de précisions quant aux closes de consentements vous serons fournis dans le cas où vous seriez intéressées à participer à cette étude.

Si vous êtes intéressées par au moins l’une de ces propositions et/ou si vous souhaitez de plus amples détails, vous pouvez répondre directement en MP ou me joindre au 0614429434.

Bien à vous,

Stéphane Marpot

1 Like

Oh !!!

3 Likes

Je ne suis pas une femme, je ne rentre donc plus dans tes critères.

Cette phrase me fait tiquer à deux titres :

  1. Prosaïquement, en tant que montagnard ayant un taf et une famille, mes créneaux et temps de pratique ne sont pas aussi pléthoriques et longs qu’auparavant : passer du temps avec quelqu’un qui annonce d’emblée souhaiter être une charge (mentale dans un premier temps, on espère pas plus) sur une sortie (sortie dans ton intérêt) ne m’enchante pas plus que ça.

Par contre, d’un point de vue responsabilité, ce sera bien moi qui sortirait avec toi dans ton cadre professionnel … Je serai curieux de connaître le niveau de responsabilité qui te sera attribué en cas d’accident malgré ton statut de novice.

  1. Un doctorat est un emploi. Ton employeur te doit la sécurité : à ce titre, ce n’est pas obligation de moyens dont on parle comme dans le cadre d’une pratique sportive encadrée, mais d’une obligation de résultat. Déjà plus la même. L’organisme qui te paye (et/ou tes patrons de doctorat) sont conscients du niveau de responsabilité qu’ils prennent ?

Les gens s’exposent à un niveau de risque ou de responsabilité qui les amuse, ce n’est pas un problème. Le minimum est qu’ils le fassent en conscience.

Pour information : j’ai été exposé un temps au risque avalancheux (et d’autres du milieux montagnard, mais ils sont moins spécifiques) dans le cadre de mon taf. Risques qu’avec de l’entraînement, des formations régulières et des diplômes, je pouvais prétendre maîtriser à minima (dans la mesure de cette prétention !). Certaines parties de ce taf pouvaient se faire seul, mais le cadre du travailleur isolé n’est pas des plus simples. Alors je prenais des guides pour venir avec moi, comme ça je pouvais leur déléguer ma sécurité (ne plus regarder où je mettais les pieds) et me concentrer sur mon boulot uniquement.

Tu devrais faire une recherche de financement pour t’entourer d’un professionnel de la montagne dans le cas de sorties avec un sujet d’enquête et des risques particuliers de type avalanche : cela te permettrait de ne pas avoir à réfléchir à autre chose qu’à ton enquête sociologique au cours de cette journée.

2 Likes

Ce qui me fait tiquer (pour ne pas dire plus) c’est aussi ce paragraphe

Il faut bosser en plus de l’emmener en balade :thinking:

1 Like

J’aurais bien testé pour vous dire mais je suis définitivement un mec.

De toute façon, toi, t’es pas invité.

6 Likes

Pourquoi utiliser les points sécants si c’est réservé uniquement aux filles?
Et puis qui paye et porte la collation ( pain, fromage, saucisson, jambon, œuf, chocolat - noir 99% - orange et le vin ) ?
Ce n’est pas clair. :thinking:

Bonjour,

Apparemment, il souhait des participant.e.s des 2 genres, mais il a déjà plus d’hommes, donc besoin de rééquilibrer. J’avais fait la même erreur que toi en voyant ses points sécants, mais en relisant plus attentivement, je trouve qu’il les a mis seulement aux bons endroits concernant tous les participant.e.s, et pas dans sa demande précise de rééquilibrage concernant uniquement des participantes.

Bernard

Alors c’est point sécant ou point médian ? Je m’y perds dans cette novlangue…

1 Like

Sécant c’est pour l’égalité des sexes :wink:
Il parait qur Simone Weil aurait dit :
« Je suis pour l’égalité des sexes et s’il le faut je prendrai moi-même des mesures ».

5 Likes

Sécant, sécant, … mais c’est qu’elle veut tout couper pour égaliser ! :scream::cold_sweat::fearful:

1 Like

C’est vrai, je ne sais pas trop pourquoi j’ai utilisé ce terme et @catherine donne l’explication: L’écriture inclusive est castratrice. Voila.

1 Like

Bonjour à tou.te.s,

Tout d’abord, si ce n’était pas l’objet initial de mon incursion sur cet espace communautaire, je suis ravi de vous avoir fourni l’opportunité de débattre sur les usages de l’écriture inclusive et la manière dont s’exprime les rapports de genre par monts et par mots.

Ensuite, vos remarques relatives aux questions de sécurité, de responsabilité et d’assurance sont effectivement des plus pertinentes. Depuis le début de mon travail de recherche les conditions de sortie se sont avérées des plus diverses, de la randonnée dominicale en famille à la course d’arête en passant par différentes sorties d’initiations en ski de rando. Le choix des itinéraires, peu importe la pratique, est donc considéré en fonction :

  • de la maîtrise et des connaissances de chacun.e,
  • des conditions météorologiques,
  • de celui ou celle à qui revient la responsabilité du groupe relativement à sa composition (quand bien même il suffirait qu’un.e pratiquant.e extérieur.e plus expérimentée que les membres de notre groupe soit témoin d’un accident nous concernant pour être incriminé si enquête il devait y avoir),

L’idée demeure autant que possible de ne pas contraindre les manières de faire des personnes que j’accompagne. Et bien sûr mes compétences pratiques représentent des limites quant à ma manière de participer et observer les expériences vécues sur le terrain. Et si l’écart de niveau est trop grand, si sortir avec moi s’avère une charge et bien, pragmatisme et bienveillance oblige, nous nous limitons simplement à échanger lors d’un entretien autour d’un café ou d’une bière, voilà tout.

Également, ma proposition se fait sur la base du volontariat, il ne s’agit aucunement de contraindre votre temps libre. A l’inverse, parmi les trois positions faites, l’idée est de laisser une grande marge de manœuvre aux personnes désireuses de contribuer. En retour, il est évident que toute forme de participation est soumise à ce que nous appelons le devoir de restitution. C’est-à-dire qu’en plus d’anonymiser les données, je me dois de vous soumettre mes productions scientifiques (articles, mémoire de thèse) afin que vous ayez le dernier mot sur la manière dont vos propos , vos gestes sont décrits et mobilisés.

Enfin, à défaut d’avoir les moyens d’offrir une forme de rétribution économique, ce travail demeure l’opportunité de mettre en valeur, dans les cercles académiques et institutionnels, les parcours de personnes pleines et entières là où l’ont tend habituellement à demeurer à faire des sondages d’opinions, à s’appuyer seulement sur des statistiques.En effet, participer à cette recherche, s’est offrir l’opportunité de pouvoir nuancer les échanges entre chercheurs, décideurs et gestionnaires en faisant valoir les enjeux propres aux pratiques qui vous passionnent qui ne sont pas quantifiables.

En vous remerciant pour votre lecture,

Belle semaine à vous,

2 Likes

En tant que mâle hétéro de naissance, je m’élève contre l’absence de règle inclusive pour ce mot.