Posté en tant qu’invité par Michel:
Bonjour Strider, bonjour aux autres,
Ce type d’enquêtes est certainement très utile pour avoir une perception de la part des pratiquants sur les souhaits en matière de refuges. J’y ai répondu parce que c’est rapide et on a l’impression de rendre service à quelqu’un qui cherche des infos.
On peut craindre néanmoins que les conclusions n’en soient assez réductrices. En effet, l’enquête suppose une demande constante et homogène pour chaque interviewé, ce qui n’est pas mon cas, ni celui de pas mal de gens que je connais. Cette enquête ne permet pas une pratique plurielle qui est ma pratique, pas plus qu’une diversité d’offres selon les lieux.
Quelques exemples, en se cantonnant à la Vanoise :
- je vais aux lacs Merlet ou à la Valette en hiver, en famille-copains, j’attends de mes prédécesseurs qu’ils aient laissé un refuge propre et qu’il reste du bois (et du gaz ?), un bon week end en perspective
- objectif Grande Casse à skis, pour moi, ça reste « the number 100 », une bien elle course que ma forme m’empêche de faire en partant de Pralognan (tout le monde ne fait pas du « très long »). Du refuge du col de la Vanoise, j’attends une cuisine saine, des sanitaires, une couchette individuelle, une certaine dose de confort, bref du fonctionnel.
- pour passer un week end confortable et original en montagne pour faire du ski au printemps. Le « Roc de la Pêche » sera parfait : qualité du service et des repas, confort des sanitaires et de l’hébergement, un vrai nid douillet (à ce tarif, c’est pas tous les jours quand même).
Un refuge, ça répond finalement à des attentes multiples ; ces refuges répondent à des attentes très diverses, en cohérence avec leur environnement montagnard, et je ne vois pas comment on pourrait les permuter.
La question intéressante serait de savoir si l’offre locale et globale de refuges répond à ces attentes (ce n’est pas le cas en volume au refuge du Gouter par exemple), s’il existe des attentes non satisfaites et si elles sont compatibles avec la protection de cet environnement fragile. Le confort du refuge reste tout relatif et je n’ai jamais trouvé l’Aigle « inconfortable » (mdr, c’est hors de la Vanoise !)
Enfin, les meilleurs plans restent souvent le bivouac, surtout en été, l’hiver les sacs deviennent lourds er les nuits sont longues).
Bonnes courses et bon séjour en refuge pour les uns, ailleurs pour les autres,
Michel,