Posté en tant qu’invité par Christophe:
Les cotations sont rentrées par les personnes qui rentrent un itinéraire nouveau ou proposées par les personnes qui rentrent une nouvelle sortie et font une demande modification.
En fonction de ses compétences et connaissances, la modération modifie les cotations afin d’harmoniser l’ensemble des cotations. Il est impossible de trouver un système de cotation qui fonctionne parfaitement pour toutes les voies surtout quand il s’agit de comparer voies, sportives, cascade de bord de route, itinéraire de haute montagne.
La cotation engagement sur c2c est une estimation du degré de danger dans lequel se trouverait l’alpiniste si un problème survenait. Elle prend en compte de très nombreux critères et reste subjective. Parmi les critères principaux, on peut noter l’éloignement de la civilisation (refuge, vallée, etc.), les possibilités d’échappatoires ou de redescente, l’altitude, …
I : L’itinéraire est court et s’effectue rapidement. Comme il est proche de la vallée, du refuge ou d’une remontée mécanique, les secours sont vite alertés et peuvent intervenir quel que soit le temps. Il est possible de faire demi-tour à tout moment.
II : L’itinéraire est plus long (4h environ) et se déroule donc un peu plus loin de la vallée, du refuge ou d’une remontée mécanique. Néanmoins, il est possible de faire demi-tour à tout instant. Les secours peuvent être avertis assez rapidement.
III : L’itinéraire s’étale sur plus d’une demi-journée et ne se déroule plus aux abords directs de la vallée, d’un refuge ou d’une remontée mécanique. Il n’est plus forcement visible depuis la civilisation. La retraite est possible mais commence à être délicate. En cas de mauvais temps, les secours peuvent connaître de grosses difficultés pour apporter leur aide aux alpinistes.
IV : L’itinéraire s’étale sur une journée complète. Il n’est pas accessible directement depuis une vallée, un refuge ou une remontée mécanique. Le parcours est long et n’est en général pas visible depuis la civilisation. La retraite est délicate. Un point de non retour peut être rencontré. En cas de mauvais temps, l’itinéraire peut s’avérer très dangereux et les secours ne peuvent intervenir.
V : L’itinéraire est très long et demande entre 12 et 24h d’effort. L’accès est difficile. La retraite est délicate dès l’attaque de la voie. Rapidement il n’est plus possible de faire demi-tour. Les échappatoires sont rares et délicats. En cas de mauvais temps ou de problème, les alpinistes doivent compter sur eux-même.
VI : L’itinéraire est long et peut demander plusieurs jours. L’approche est aussi longue et délicate. L’itinéraire est totalement isolé. Une fois engagé, il n’est plus possible de faire demi-tour. Les échappatoires sont des courses en soi. Une totale autonomie de la cordée est requise dans la difficulté.
Pour les cascades de bord de route, la cotation d’engagement de c2c ne reprend pas la cotation en chiffres romains des topos car l’engagement de ces cascades est très faible. Une cotation engagement de I me semble correcte pour orgasme. L’itinéraire est court, dans la vallée, les secours vite alertés et il est possible de faire demi-tour à tout moment.
Si nous mettons III, cela signifie de facto que tous les itinéraires de montagnes commencent à IV. C’est l’éternel problème de comparer des choses difficilement comparable. Les topos papiers n’ont pas trop ce problème car ils comparent souvent des itinéraires assez proches. Mais sur c2c, des couennes sportives de dry côtoient des itinéraires de hautes montagnes. La cotation engagement est une bonne façon de les différencier.
Toutes les cascades « classiques » de bord de route sans problème particulier auront une cotation engagement I. C’est la même chose pour les grandes voies sportives.
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