Encordement sur glacier : polémique ou pas

Posté en tant qu’invité par TRILLES Xavier:

Hello à tous,

Petit sujet, peut-être polémique.

Lorsque je vais sur un glacier je m’encorde de la façon suivante :

  • anneaux de corde autour du buste (là, c’est standard) aprés avoir mis le sac sur le dos (corde rapidement accessible).
  • noeud de 8 (voir un cabestan) sur la corde puis attachée au baudard par un mousquif à vis (pas par le pontet central mais sur les deux sangles qui tiennent ce pontet): il y en a déjà qui sautent au plafond en entendant ça.
  • prussik à environ 80cm devant moi puis attaché sur le baudrier (pontet central) avec un autre mousquif à vis (certains se vrillent maintenant l’index sur la tempe).
    NB 1: C’est le prussik qui est tendu lors de la progression, le brin de corde sous le prussik est détendu.
    NB2 : Les deux mousquetons ne sont pas fixés au même endroit sur le baudard pour faciliter leur enlévement.

Bon je sais, je ne respecte pas la sacro-sainte règle (je suis non-croyant) qui veut que l’on met le moins possible d’éléments dans la chaîne d’assurage pour ne pas la fragiliser. Cependant, il me semble qu’il est plus rapide de défaire un mousqueton sans tension (la tension est sur le prussik et pas sur le mousqueton du noeud de 8 (ou le cabestan)) qu’un noeud de huit humide en tension et attaché directement sur le baudrier, surtout avec des gants. Il me semble que ma méthode accélérera donc les manoeuvres de mouflages ultérieures pour le dépannage.
De plus les chocs lors d’une chute en crevasse sont rarement violents (déjà 2 fois, mais pas trop profond) et je vois mal un mousqueton céder de cette façon (soyons réaliste).

D’un autre côté, je n’ai jamais eu de gros pépin en crevasse (ni mes camarades de cordée) et je n’ai jamais fait d’exercices en conditions réelles, mais seulement sur la mer de glace dans des conditions un peu trop facile (j’ai la franchise de le reconnaître). Donc mon expérience est limitée.

En falaise, par contre, je m’encorde toujours directement sur le baudard et sans mousquetons, faut pas deconner quand même.

Peut-être ai-je omis un facteur important qui fait que ma méthode à un inconvénient.

J’attends impatiemment vos expériences vécues, remarques, avis ou conseils sur ce sujet.

Bonnes courses.

Posté en tant qu’invité par Bambi:

Tu dois utiser un « skif directionnel » ou « un skif à vis avec un skif simple inversé » au niveau du pontet si tu bloque tes anneaux de buste avec un cab ou avec un huit.
C’est pas mal de ne pas solidariser les anneaux pour les avoir plus facilement disponible.
C’est pas genant que ton cab ne soit que sur le pontet car la chute que tu arretes n’esr pas trés importante.
Preinstaller ton prussik avec tout ton bordel ca me parait compliquer et encombrant alors que la sobriété est vachement plus agréable, utilise le si tu es vraiment bien réglé
.
Pour ma part je trouve qu’installer une minitraction ou un tibloc avec une poulie en tête de mouflage et en tension est trés rapide 1 min tout au plus que dale au regard du temps que tu mets à sortir le mec.

De plus ton prussic en tête de mouflage, c’est pas l’idéal pour les frottements.

Aprés du moment que tu sors le mec plusieurs méthodes sont bonnes.

Posté en tant qu’invité par TRILLES Xavier:

Merci de tes conseils, ça fait un peu avancer mon schmilblick et me donne de nouvelles idées. En plus j’ai toujours un tibloc sur le baudard, donc parfait.

Posté en tant qu’invité par azerty:

Le plus difficile est de réaliser un amarrage, corde en tension, à pied, quand on est 2 (1 dans la crevasse + 1 seul à l’extérieur).

Posté en tant qu’invité par GC:

Le plus simple est souvent le mieux…
Encordement en bout de corde + anneaux de buste
En cas de chute dans une crevasse…pour se « libérer » on pose un bloqueur ou un machard sur la corde que l’on fixe sur … piolet / ancre à neige / broche… et ensuite on peut faire toutes les manœuvres possibles.
A noter que l’on tombe moins souvent dans une crevasse que le besoin de rallonger / raccourcir la corde… et que 2 étages d’anneaux de buste peuvent être une bonne solution pour gagner du temps…
remarque … les mousquetons à vis sont parfois bien plus difficiles à ouvrir que défaire un nœud même serré.
GC

Posté en tant qu’invité par Bubu:

TRILLES Xavier a écrit:

Bon je sais, je ne respecte pas la sacro-sainte règle (je suis
non-croyant) qui veut que l’on met le moins possible d’éléments
dans la chaîne d’assurage pour ne pas la fragiliser. Cependant,
il me semble qu’il est plus rapide de défaire un mousqueton
sans tension (la tension est sur le prussik et pas sur le
mousqueton du noeud de 8 (ou le cabestan)) qu’un noeud de huit
humide en tension et attaché directement sur le baudrier,
surtout avec des gants. Il me semble que ma méthode accélérera
donc les manoeuvres de mouflages ultérieures pour le dépannage.

Ben oui, c’est ce que l’on m’a toujours recommandé pour un encordement sur glacier en milieu de corde.
Et même en bout de corde. Pour éviter les problèmes de difficulté d’ouverture volontaire, ou de facilité d’ouverture involontaire, du mousqueton à vis, ben faut prendre un mousqueton sans vis ! (système petzl spin-ball).
Bon, ça ne se fait plus, et j’ai pris les dernier stocks, tant pis :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par harmonik:

les 2 étages d’anneaux de buste chacun attachés au baudrier par un noeud + 1 mousqueton pour les 2 noeuds, je trouve ça en effet très pratique.