Posté en tant qu’invité par Nicolas:
Le problème est le même qu’à pied, sur le fond : c’est bien de s’encorder, mais est-on capable de retenir l’autre?
Et en pratique, à skis, c’est pas facile du tout.
A la montée, la gravité aide le deuxième à retenir le premier, qui est plus exposé. Donc ça peut servir, en espérant que le deuxième ne tombe pas dans le pot.
Mais à la descente, je pense que peu de skieurs sont capables de retenir efficacement quelqu’un qui tombe devant eux.
Tu rajoutes le surcroit de sécurité procuré par les skis (qui perforent moins le pont de neige), et le bon regel que tu attendras pour aller sur un glacier (ici aussi gaffe à la poudre!), tu te rends compte que les risques de sur-accident = tout le monde dans le pot sont nettement plus forts que les chances de protection, dans la plupart des cas et notamment en descente.
Sur glacier, un casque, et une corde dans le sac + de quoi moufler, ça me semble souvent préférable.
Après, une trace ne protège absolument pas des crevasses (les gars du PGHM se tapent régulièrement la tête contre les murs de ladite crevasse pour faire ouatemille intreventions de suite la même journée sur la même crevasse en plein sur la trace de telle voie fréquentée…).
Sur l’apparence d’un glacier, la belle surface lisse peut aussi être trompeuse si y’a beaucoup d’ablation du manteau neigeux (forte chaleur ou foehn). Le cas d’école c’est le glacier d’Argentière vers juillet, 15j avant que les pots n’apparaissent : tout plat, tout beau, plein de ponts de neige tout minces. Mais là, ça commence à être plus sioux…
Mes expériences perso : jamais descendu encordé à ski (sauf une fois en exercice, très oulala), et les fois où je l’ai fait à la montée se comptent sur les doigts d’une main.
Bonnes randos sur glacier!