Encordement sur glacier à skis

Posté en tant qu’invité par Derf:

Salut,

Je vais surement me faire pourrir, mais est-ce que vous vous encordez systématiquement à skis sur un glacier bien bouché ? Personnellement non, mais je crois que je ne suis pas le seul…mais ce n’est surement pas une raison. J’ai toujours en tête le principe glacier=encordement pour l’alpinisme, mais en skis est-il aussi radical ? Est-ce que le fait de rester dans une trace peut dispenser de l’encordement ? Est-ce que le fait de tracer sur un glacier nécessite l’encordement ? (vu le we dernier)

Merci de vos retours (tapez pas trop fort :o)

Derf

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par arnaud:

tu veux savoir ce qu’on fait ou ce qu’on devrait faire ?..
(nb , à part dans la vallée blanche je n’ai jamais vu de skieurs encordés !)

Posté en tant qu’invité par Derf:

J’ ai vu des skieurs encordés ce we qui traçaient sur un glacier.
Sinon, tu dis qu’on devrait toujours être encordés ? Il y a quand même des conditions moins craignos (moins de chance de passer à travers avec les skis, bonne épaisseur de neige, bon regel nocturne…)

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par arnaud:

je ne suis pas un bon exemple , rarement de casque en montagne , très rarement une corde sur glacier , jamais d’arva , tu vois c’est pas à moi qu’il faut poser ce genre de question …

Posté en tant qu’invité par gros moërell:

C’est pas bien contraignant de s’encorder à la montée. A la descente par contre… faut avoir envie!

Posté en tant qu’invité par Derf:

La seule fois où on essayé de s’encorder à la montée avec un pote, la corde s’est tendue juste au moment d’une conversion: j’ai perdu l’équilibre et j’ai glissé en voyant arriver une crevasse avant de m’arrêter un peu avant… du coup, exit la corde, juste un brin chacun dans le cas où il faut sortir l’autre.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Olivier:

Je m’encorde à la montée uniquement si de visu le glacier me semble ouvert ou que les ponts me semblent suspects. Monter encordé n’est pas très gênant si tous les membres de la cordée ont le même rythme.
Je me suis encordé une fois à la descente lorsque la visibilité était nulle et il était impossible de distinguer une crevasse à moins de 5 mètres.
Dernièrement j’ai failli tomber dans un trou à la descente (glacier des Grands Montets). Je n’étais pas encordé et la visibilité était très faible et pourtant j’étais vigilant. Je n’ai vu la crevasse que lorsque j’ai dérapé sur la glace vive de la lèvre supérieure. Heureusement il y avait encore un pont de neige en dessous de l’endroit ou j’ai dérapé. Mais sinon, j’étai dedans.
Je pense que lorsqu’il est impossible d’anticiper le terrain parcequ’on y voit rien, on devrait systématiquement s’encorder même à la descente.
Dans la pratique on ne le fait pas parceque c’est contraignant de descendre encordé.
C’est toute la différence entre la théorie et la pratique…

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

Le problème est le même qu’à pied, sur le fond : c’est bien de s’encorder, mais est-on capable de retenir l’autre?

Et en pratique, à skis, c’est pas facile du tout.
A la montée, la gravité aide le deuxième à retenir le premier, qui est plus exposé. Donc ça peut servir, en espérant que le deuxième ne tombe pas dans le pot.
Mais à la descente, je pense que peu de skieurs sont capables de retenir efficacement quelqu’un qui tombe devant eux.

Tu rajoutes le surcroit de sécurité procuré par les skis (qui perforent moins le pont de neige), et le bon regel que tu attendras pour aller sur un glacier (ici aussi gaffe à la poudre!), tu te rends compte que les risques de sur-accident = tout le monde dans le pot sont nettement plus forts que les chances de protection, dans la plupart des cas et notamment en descente.

Sur glacier, un casque, et une corde dans le sac + de quoi moufler, ça me semble souvent préférable.

Après, une trace ne protège absolument pas des crevasses (les gars du PGHM se tapent régulièrement la tête contre les murs de ladite crevasse pour faire ouatemille intreventions de suite la même journée sur la même crevasse en plein sur la trace de telle voie fréquentée…).

Sur l’apparence d’un glacier, la belle surface lisse peut aussi être trompeuse si y’a beaucoup d’ablation du manteau neigeux (forte chaleur ou foehn). Le cas d’école c’est le glacier d’Argentière vers juillet, 15j avant que les pots n’apparaissent : tout plat, tout beau, plein de ponts de neige tout minces. Mais là, ça commence à être plus sioux…

Mes expériences perso : jamais descendu encordé à ski (sauf une fois en exercice, très oulala), et les fois où je l’ai fait à la montée se comptent sur les doigts d’une main.

Bonnes randos sur glacier!

Posté en tant qu’invité par Alex:

la portance des skis semble souvent suffisante, toutefois je m’encorde dans environ la moitié des cas sur glacier à la montée (à skis), à pied 100%

en descente je l’ai fait une fois, descente de la vallée blanche avec matos de goulotte, donc lourd, cote à cote à 20m (corde trainant derrière nous), moi à skis et mon pote en télémark (bonjour la synchro avec les virages différents ;o)

au moins tu ne vas pas au fond si le 2e skieur te freine

les cas où c’est nécessaire sont difficiles à estimer…par exemple en fin d’après-midi, ponts de neige mous, etc. là ça peut être utile

Alex

Posté en tant qu’invité par taboulé:

et sur un glacier bien boucher tous l hiver, c est prudent de faire un tag geant du style 100m sur 20m qu on verrait depuis un sommet avoisinant???

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

taboulé a écrit:

et sur un glacier bien boucher tous l hiver, c est prudent de
faire un tag geant du style 100m sur 20m qu on verrait depuis
un sommet avoisinant???

Y’a plus simple : se balader avec une montgolfiere. C’est largement aussi visible.
Et en plus ils ent font en forme de vache, ça passerait bien dans le paysage (« Quand je vous disais que le glacier des Violettes, c’est à vaches… »).

Enfin, si y’a beaucoup de vent une montgolfière c’est pas pratique, prends un gros cerf-volant (de traction tant qu’à faire) plutôt! Là, pour la vache, c’est peut-être plus dur… Quoique!

Bonne randos (sans dopage)

Posté en tant qu’invité par laurent:

Je pense que s’encorder à la montée n’est pas un luxe,ce n’est pas trop contraignant sauf de temps en temps lors des conversion ou il y en a toujours un qui passe sur la corde.Peu de contrainte pour plus de sécurité.Par contre je n’en dirais pas autant pour la descente.A moins d’avoir un super niveau de skis bien syncro avec son ou ses compagnons de cordées,le fait de descendre à skis encordés me semble après diverses expèriences dans le genre,plus dangeureux.L’un enmène souvent l’autre ou le désequilibre.Bref la galère totale et un danger permanent .

Posté en tant qu’invité par Derf:

Merci pour vos réponses.

Bon ski… ça n’a pas l’air d’être fini, avec ce qui tombe en ce moment !!

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Bingo:

Je m’encorde systématiquement que ce soit à la montée ou à la descente sur un glacier crevassé oû il est tombé une couche de fraîche qui masque tout et de surcroit quand la visibilité est mauvaise voir nulle (mauvais souvenir de la descente depuis Hollandia), quand le regel est quasi nul et de ce fait les ponts foireux .
A la montée il faut bien sûr anticiper le fait de la corde qui va se tendre dans un virage ou conversion, celà demande une syncronisation avec son co-équipier(ere).
Pour ce qui est de la descente, il ne faut pas rêver à descendre en godille, la technique est simple: stem et même chasse neige si il le faut et tout celà à vitesse réduite.
Quand à ce qui est de retenir quelqu’un, c’est plus facile que ce que l’on peut penser. En effet si vous vous êtes encordés à skis c’est que vous êtes sur de la neige, donc la personne qui part dans le trou va bien sûr vous entraîner ce qui aura comme résultat que vous allez très certainement vous retrouver ventre à terre dans de la neige ce qui vas vous freiner, sans oublier que la corde en s’enfonçant dans la lèvre de la crevasse va aussi produire un freinage non négligeable (ce qui créera une difficulté supplémentaire par la suite).
Pour ce qui est de la suite : il faut mettre en place un corps mort et l’utiliser pour relâcher la tension de la corde ce qui vous permettra de mettre en place les différents moyens de sauvetage en crevasse ce qui peut s’apprende dans des stages de sécurité sur glacier ( je sors d’un tel stage et je n’ai pas regretté d’y être allé).

Posté en tant qu’invité par Lionel:

Ouais…
Ce qui est dit pour la montée et la descente est vrai…
Mais pour remonter ton pote tout seul (non encordé) , tu fais comment?
(Eh oh! t’es vivant? je te lance la corde et je te tire?)
Bon courage…
Car déjà pour faire(seul) un mouflage efficace de nature à remonter ton collègue en haut, ce n’est pas aussi simple qu’on veut bien le dire ou l’écrire.

(Je sais…c’est ringard, mais la semaine prochaine, je redouble encore mon école de glace au Montenvers…)
Pour l’instant, je suis capable de bloquer mon gars en posant une broche…mais après,
(live) cela se complique bien.
Conseil (mieux vaut être deux pour le mouflage pour remonter le copain qui est au fond), sinon cela peut être (très long et très fatiguant)…voire en cas de moindre erreur (fatigue, etc, genre autobloquant trop long…trop court) voué à l’échec…

Bref à deux…le glacier c’est bien à condition d’être au moins deux cordées de deux.
Bonnes ballades.
.

Posté en tant qu’invité par bidulevache:

A propos, est ce qu’on peut faire la traversée du glacier de l’Argentière (Dans BELLEDONNE) sans équipement glacière, de la même façon qu’on fait le Rocher Blanc?
est-ce que des crevasses sont susceptibles d’apparaître même en hiver ? Merci

Posté en tant qu’invité par Joebar:

A mon avis, oui, tu peux!!
Ces glaciers ne sont pas vraiment du genre crevassés donc fais attention et c’est tout bon!