Si l’encadrant n’a pas le niveau nécessaire pour évoluer en sécurité en corde courte, l’obligation de moyen se situe plutôt dans le choix d’une course cohérente que dans une cordée en laisse bancale 
Pour faire un parallèle côté pro : si je fais une formation autonomie avec des clients depuis l’aiguille, à moins de très bien connaître leur compétence c’est moi qui suit leader sur l’arête de l’aiguille, quitte à faire l’aller retour pour aller chercher la seconde cordée s’ils sont 3 ou 4… Et si c’est trop compliqué, on va ailleurs…
Encordement court rando/alpi
test
Oui moi aussi, je prends +/- la même tactique 1 piolet traction avec dragone pour le leader mini, 2 dès que je sais que ça assurera mal en neige. Une façon de « bétonner le leader » et limiter le risque du scénario catastrophe ou il file en bas…en gros l’équiper pour faire face à du 85°, pour évoluer dans du 45° = sécu sup’, il ne tombera pas.
La secu de la cordée est assurée si il peut retenir le second.
Je serais beaucoup plus large.
Les pentes de neige entre 45° et 70° sont difficiles à assurer en gardant une bonne vitesse de progression. Pro ou amateur.
Certains accidents l’illustrent, chez les pros comme les amateurs.
Pour moi l’assurage en laisse reste banzaï et n’est pas l’ultime parade à tout.
Certains accidents l’illustrent, chez les pros.
Oui en Auvergne aussi, où l’on remonte beaucoup les couloirs. et d’un commun accord, au delà de 45/50°, on tire des longueurs. On fait les relais avec des piolets, c’est commode d’avoir 2 ancres, un en point de renvoi à 4/5m, un à mi longueur. Avec 2/3 épines en plus, on arrive souvent à protéger convenablement et à aller s’amuser dans du plus raide, que ce que l’on s’octroierait en solo.
pas certain…je le recommande moins.
En étant tactique, sur une arête un peu éfilée, un de chaque côté de l’arête (quitte à s’éloigner un peu de la trace), y a quand même moyen de s’assurer convenablement.
Je suis plutôt à faire passer le message : apprenez à vous servir d’une corde, d’une broche
apprenez à cramponner, à enrayer une glissade, un déséquilibre.
Plutôt que : décordez vous !!! vous êtes des grosses brêles, vous savez pas vous servir d’une corde.
Bref pour moi les gens que tu croises sous le gouter ou à l’aiguille du midi souffrent plus de « ne pas savoir faire », plutôt qu’un besoin de « ne pas savoir faire mais en solo », qui sera encore plus dangereux.
C’est dommage de tronquer et caricaturer mes propos de cette manière…
Donc je reprend :
Oui il vaut largement mieux évoluer décordé qu’encordé n’importe comment lorsqu’on n’est pas « attaché à la montagne », ça évite de multiplier les cadavres en cas de chute… Pour autant nous sommes bien d’accord qu’il est encore mieux d’évoluer encordé et assuré correctement, attaché à la montagne… Ou de renoncer si on en est incapable 
Mais lorsqu’il n’est pas possible de poser des points d’assurage, ni de se mettre en sécurité avec la corde et le relief (ce qui est le cas de la partie raide de l’arête de l’Aiguille du midi, en face N et sans arête marquée ni possibilité de s’assurer); alors il n’y a que deux alternatives : la corde courte si elle fait du sens (ce qui est loin d’être toujours le cas) ou évoluer décordé pour éviter de multiplier les cadavres en cas de chute 
Concernant la fréquence des accidents impliquant des guides en corde courte (laisse), si tu as des chiffres montrant qu’elle est importante je suis preneur… Car vu le nombre d’heures passées dans une saison de guide en corde courte, ce que je vois c’est au contraire que cette fréquence est extrêmement faible
Alors que chaque année on évite (via la surveillance rapprochée et les consignes) et rattrape un nombre conséquent de « presque chutes » (pas de chutes car on stop avant…) : le ratio risque bénéfice est très bon dans ce cadre…
Les propos de Robin Bonnet me paraissent pleins de bon sens et d’expérience.
C’est ce que je pronais ya 40 ans.
Ça n’a pas beaucoup changé à mon avis.
De plus un minimum de rapidité sur neige participe à la sécurité de la sortie : tirer des longueurs : oui, parfois …
Et méfiance avec la fausse sensation de sécurité qui anime souvent les gens qui suivent en bout de corde, sans trop se soucier de son efficacité réelle.
La discussion est passionnante, et le son de cloche à la fois différent de ce que l’on voit ou entend partout et empli de bon sens.
Dois-je comprendre que ce que j’ai appris en stage d’alpi, par exemple, à savoir être leader autonome sur les dômes de Miage, était une connerie ?
Avec le recul, je pense que je n’aurais absolument pas voulu être second de cordée. Ce qui revient un peu à reconnaître que j’aurais préféré être décordé que second…
Oui, je suis vraiment d’accord avec ça pour une cordée homogène. On a tous vécu des moments encordés sans points où on se dit qu’on doit soi-même ne pas tomber et en plus on espère que l’autre ne tombera pas non plus. Sachant très bien que la corde n’apporte aucune sécurité et qu’en plus elle lie nos destins (le fameux moment où on dit à l’autre « C’est expo, tu fais gaffe hein, tu tombes pas »).
Mais c’est vrai que ne pas s’encorder dans ce genre de situation est contraire à ce qu’on apprend généralement et ça fait bizarre au début.
A noter qu’il y a quand même une différence à être une cordée « désencordée » et un solo tout seul. Dans le premier cas, la notion de cordée existe encore. On peut se parler, se rassurer, partager les prises de décisions, se donner des alertes (présence de glace par exemple), etc.
D’ailleurs je trouve que la notion de leader existe encore en cordée « désencordée » : il fait la trace, il découvre le terrain, il se pose des questions sur l’itinéraire, etc. Le second peut se contenter de se concentrer sur sa sécurité dans son petit périmètre, et c’est quand même plus reposant.
Après il faut avouer que même si elle ne sert à rien, la corde a psychologiquement un effet rassurant. A difficulté équivalente, on se sent un peu plus « à poils » si on n’est pas encordés. On a l’impression de transgresser en plus (on imagine le commentaire « Ils n’étaient pas encordés en plus »). Il faut lutter contre ça et être rationnel. La corde ne sert à rien, au contraire.
Quand on s’y est habitué, c’est finalement plus rassurant. J’ai fait le couloir des Italiens à la Grande Casse (en neige bien dure) désencordés. J’aurais été plus « préoccupé » en étant encordé. On s’est ensuite encordés dès qu’on a trouvé de la glace sous-jacente et on a broché.
Et en plus sur les portions faciles (arête finale de la VN du Mont-Blanc, arête de l’Aiguille du Midi), c’est beaucoup plus confortable sans corde. Chacun va à son rythme, on n’a pas à gérer cette foutue corde qui ne veut jamais rester parfaitement tendue, etc… Mais vraiment la première fois que tu fais ça ou quand tu croises le regard d’autres cordées, tu as parfois l’impression de faire quelque chose de quasi illégal…
Merci à Rob Bonnet et abc38 pour leurs contributions plein de bon sens qui remettent les choses en place.
Quid de la culpabilité si ton compagnon de (dé)cordée chute et a un accident ?
pourrais-tu vivre sans ruminer en boucle « j’aurais peut-être pu le sauver si on avait gardé la corde, j’aurais du insister ! » ?
et si tu transposes la situation non pas à ton partenaire habituel mais ton enfant ou ton/ta conjointe ?
Quid de la culpabilité si ton compagnon de cordée t’as emmené dans sa chute car l’encordement n’était pas adapté à la situation ?
Pourrais-tu vivre sans ruminer… Non, tu es mort.
Comme dans beaucoup de situations en alpinisme, il faut choisir sa méthode en tenant compte du contexte, des bonnes pratiques, et de soi/l’autre :
- il est important de faire une analyse objective de la situation, et des méthodes d’assurance possibles. En l’occurrence dans cette discussion, c’est important de comprendre les limites de la corde courte et le cadre dans lequel cette méthode apporte de la sécurité, ou augmente le risque.
- c’est important de tenir compte du contexte : entre amis, en amoureux (parents de jeunes enfants?), en encadrement bénévole, en encadrement pro ? Par exemple ce n’est évidemment pas une bonne pratique pour un guide de décorder son client par incapacité de l’assurer, à moins d’avoir une très bonne raison ou en situation d’urgence…
- mais surtout il ne faut pas oublier un fondamental : le choix n’est pas binaire entre corde courte ou évolution décordee. Il y a aussi une troisième voie primordiale : le renoncement ou adaptation !!
Les raisonnement comme celui que tu fais se comprennent, surtout dans le contexte culturel de l’alpinisme et avec le « mythe de la cordée », mais c’est un mauvais moyen de faire de la gestion de risque, ça n’a rien de rationnel…
Pour ma part quand je forme une cordée à l’autonomie, c’est vraiment ce que je cherche à faire comprendre.
- les conditions à respecter pour que la corde courte soit utilisée correctement
- les limites de cet encordement
- faire un choix éclairé de son itinéraire et sa gestion de la corde, sans confondre niveau technique et exposition… Et en ayant une gestion cohérente avec ses objectifs/risque accepté.
Tout dépend du contexte de la formation et de ce qui a été enseigné
en bonnes conditions avec des personnes suffisamment expérimentées pour respecter les conditions nécessaires à un bon assurage corde courte, ça se justifie. Et en expliquant bien les tenants et aboutissants…
Mais pour enseigner à des leaders débutants par exemple, les domes pour moi c’est un très mauvais terrain effectivement, un leader débutant n’a aucun sens sur cette arête où bien souvent tu ne peux pas compter sur le relief pour être « attaché » à la montagne.
Par contre c’est un exemple de course techniquement accessible à des débutants, mais où il faut en réalité un bon niveau pour évoluer encordé en sécurité…
Jeune guide je devais y aller avec 3 clients : 1 débutant sur ma corde, 2 clientes (dont une initiatrice ffcam) en cordée autonome. Finalement on a fait une cordée de 3 à cause d’un soucis physique, et on en était tous bien contents car j’aurai eu du mal à laisser évoluer la cordée autonome sachant qu’elles auraient été en solo à deux …
Si cela avait dû arriver, il est certain que j’aurais ruminé et culpabilisé.
Mais la personne avec qui j’étais est mon partenaire de montagne depuis presque 15 ans, son niveau est exactement similaire au mien, nous connaissons nos limites mutuelles parfaitement (techniques et surtout mentales). Le choix de ne pas s’encorder a été discuté et validé ensemble, chacun étant persuadé que l’autre en était capable.
Comme tout le monde, nous avons évidement fait d’autres courses similaires où nous étions encordés courts, chacun faisant une confiance absolue à l’autre pour ne pas tomber et chacun étant conscient que si jamais ça arrivait malgré tout, ça ne pouvait que mal finir pour les 2. Dans certains cas c’est certain que ça finit mal (si le leader tombe, ou en traversée en neige raide comme on peut en trouver sur l’arête Kuffner par exemple). Dans ces conditions, quelle logique à s’obstiner à s’encorder ? Qu’est-ce que ça apporte ? Avec ce binôme je continuerais sûrement à faire de temps en temps de la corde tendue mais uniquement pour éviter la manip de retirer la corde, en sachant pertinemment que ce n’est pas un gage de sécurité. Et seulement parce qu’on a un vécu ensemble depuis plus de 10 ans.
C’est exactement ça. Avec ma femme ou mes enfants, je ne vais pas aller dans des endroits où il me faudrait faire ce choix. Je renonce ou je change d’objectif. Et puis je ne suis pas une cordée homogène avec ma femme ou mes enfants.
Évidemment toutes ces réflexions ne sont pas forcément faciles à respecter sur le terrain, avec l’envie qui s’en mêle, la difficulté à renoncer, le sentiment de maîtriser et tout ça. Par exemple j’ai fait les Chorum olympiques avec ma femme, nous étions encordés courts… Ou un truc qui m’a toujours fait flipper, c’est la traversée du couloir du Goûter en corde tendue avec des presques débutants pollués par le stress. Pourtant je l’ai fait.
Je trouve que ces questionnements sur la technique de corde courte et l’évocation « du mythe de la coordonnées » met en avant un point rarement évoqué dans la pratique de l’Alpi: trouver la cordée…
C’est une évidence, mais en Alpi la chute est interdite. Même dans des itinéraires rocheux faciles, type arête par exemple, il y a souvent des passages (petites vires faciles par exemple) où on n’est « plus attaché à la montagne ». Comme dit plus haut: notre vie dépend de l’attention et la sureté des pieds de notre compagnon (outre les risques objectifs ).
C’est pour cela que si je me suis autorisé à initier mes enfants à l’escalade en falaise, je suis réticent à de les emmener dans des courses d’alpinisme même très facile. Je n’ai simplement pas le niveau qu’il me semble nécessaire.
Pour faire de l’alpinisme, engager un guide est la meilleure solution, mais elle à un coût indéniable et pas possible pour tout le monde.
Le Club est idéal pour s’initier…mais après quelque temps, si on veut faire des courses un peu plus difficile, moi je me pose toujours la question si je veux m’encorder avec quelqu’un que je ne connais pas.
Évidement, l’idéal c’est de trouver un compagnon régulier. Cela se passe souvent de façon naturelle dans la jeunesse, mais si on commence plus tard, c’est pas gagné.
Car en plus de trouver quelqu’un de même niveau technique et de condition physique, il ne faut pas oublier que l’Alpi c’est souvent aussi de la recherche d’itinéraire, des discussions, du stress…et donc parfois des engeulades… Il faut aussi des atomes crochus …
Et la vie en dehors de l’Alpi qui a ses contraintes. Perso, après 20 ans de pratique. de mes 3 compagnons en qui j’avais pleinement confiance en alpi, 2 se sont tournées vers d’autres activités, et 1 est devenu maintenant « trop vieux » (c’est lui que le dit).
Je n’ai pas de chiffres précis, je connais personnellement un seul accident dans le haut du Maudit, sur les 3 Monts (je tairais l’année par courtoisie pour les protagonistes), où l’assurage en laisse d’un guide n’a pas tenu ses clients, dans la traversée avant le coup de rein final.
D’ailleurs dans une config hybride, corde courte et guide non attaché au client. Du semi-solo. Et client qui part sur une plaque de neige, avec accident très grave.
En cherchant un peu pour étayer ma réponse, et généraliser au delà de nos connaissances, j’ai trouvé un document intéressant, que tu dois connaitre : Accidents des guides de haute montagne français de 2003 a 2013 : étude rétrospective de 286 cas et de leurs conséquences
page 31 du doc (35 du pdf), il y a une carte du Mont Blanc avec localisation des accidents et une distinction (les ronds : Avalanche et séracs) et (les losanges : Humain, on peut imaginer que l’assurage corde courte rentre dedans, pour une partie des occurrences), 8 losanges en 10 ans, en étant généreux peut-être seulement 3 ou 4 décès sur de l’assurage corde courte en 10 ans au Mont Blanc…mais ça existe bien !
Là où je te rejoins c’est que c’est peu, comparé au nombre de déséquilibres rattrapés.
Là où je te rejoins c’est que c’est mieux que d’être encordé trop long.
Là où je diverge de ton idée c’est que c’est loin d’être négligeable et suffisamment marqué pour ne pas voir l’assurage corde courte en neige par un guide comme une parade « absolue » et garder un oeil « critique » sur cette façon d’évoluer. Pratiqué par des « amateurs », c’est à mon avis encore plus accidentogène.
Je diverge aussi sur les conseils que tu donnes aux amateurs, de se décorder.
Je ne comprends pas trop comment tu passes de « 8 losanges » à « 3 ou 4 décès sur de l’assurage corde courte », je n’ai pas vu ce genre de précisions sur la carte, et la carte parle d’accidents, pas de décès.
Oui tu as raison, rien n est précisé clairement, les accidents de l études sont des très gros cartons, dont un quart est mortel si j ai bien suivi. Là sur cette zone, j ai estimé la moitié, peut être au dessus de la vraie stat, tu as raison.
Tu n’as simplement pas compris mon propos, je n’ai jamais présenté la corde courte comme une parade absolue, bien au contraire. Je n’ai fait dans tous mes messages que d’alerter sur cette pratique et la nécessité justement de n’y recourir qu’avec un œil critique.
De rappeler les critères nécessaires à son utilisation correcte :
- Cordée de 3 maximum en terrain facile et peu exposé ou sur portion courte (arête de l’aiguille par exemple ok, VN de bionnassay non) ; cordée de 2 maximum ailleurs
- Leader expérimenté, très à l’aise physiquement et techniquement, capable de garder la tension de la corde en permanence avec une légère traction, bras plié (sert de fusible).
- Différence de niveau marquée avec le second, de sorte qu’on puisse considérer que la probabilité d’une chute du leader soit quasiment nulle. (En effet si c’est le leader qui chute il entraînera toujours son second…).
- encordement « en laisse », distance minimale entre les membres de la cordée (juste assez pour ne pas se faire cramponner…), 10 anneaux max dans la main. - Lencordement doit empêcher la chute du second en empêchant d’aller plus loin que le déséquilibre. Passé ce point c’est trop difficile…
Il est évident que dès qu’il est possible d’évoluer autrement en étant « attaché à la montagne » (de manière suffisamment efficace et rapide par rapport à la course et au contexte) ce n’est pas le bon encordement en terrain exposé. Et qu’en l’absence d’alternative il est toujours possible de renoncer…
Dans le contexte guide, compte tenu des objectifs, des itinéraires pratiqués et de l’expérience du leader et de son/ses seconds; c’est effectivement une technique très utilisée et qui a prouvé son intérêt. En amateur ça marche aussi très bien dans certains contextes, mais son utilisation est malheureusement souvent mal comprise et ça engendre beaucoup de situations dangereuses. C’est pour ça que j’insiste sur un message de prévention…
Ensuite tu es parti dans une fixette sur l’utilisation de la corde courte par les guides, persuadé peut être que je suis méprisant des amateurs ? C’est dommage car ça n’a jamais été mon propos…
Concernant la thèse et l’utilisation que tu en fais, je préfère te laisser interpréter comme ça t’arrange car de mon point de vue, il n’y a absolument aucun élément qui permette une discussion sérieuse
et notamment il n’est jamais évoqué les circonstances des accidents ni le type d’assurance utilisé au moment de l’accident…
Pour la carte on ne connait pas non plus leur gravité, qui dans l’échantillon étudié peut aller de bénigne (contusions ou entorse par exemple) à mortelle…
Bonsoir,
Tu soulèves un point sur lequel je me suis toujours interrogé (j’espère que les modos voudront bien m’accorder une petite digression
) : tenir des anneaux de corde dans la main.
J’ai toujours pensé, (et les avis de certains guides allaient dans ce sens), que des anneaux de corde pouvaient être dangereux, dans la mesure ou ils peuvent glisser, et gêner la réactivité nécessaire pour arrêter un déséquilibre. D’ailleurs, pour contrer ce problème, certains préconisent le nœud de mule.
Par contre, dans un contexte d’arête neigeuse, les anneaux seraient au contraire souhaitables. Il faudrait les jeter pour ce donner le temps de se jeter de l’autre coté pour stopper la chute du second, dans une sorte de contre poids.
Mais je ne l’ai jamais vu pratiqué en exercice en école de neige …
Alors anneaux or not anneaux ? That is the question …
Bonne question et ce n’est à mon sens, pas une digression s’agissant de discuter l’intérêt de l’encordement court
.
Dans un stage de formation, l’aspirant-guide qui nous formait nous avait aussi dit qu’avoir des anneaux à la main, c’était réservé au terrain facile. Le risque est qu’en cas de déséquilibre, le premier lâche les anneaux, ce qui du coup donne du mou et supprime toute la valeur ajoutée de l’encordement court : tout le monde part…
Dans des pentes plus raides, si encordement court, il nous avait conseillé de faire des anneaux de buste et de progresser à 2 ou 3 m corde tendue, mais sans anneaux, ce qui a aussi l’avantage de libérer les mains pour manœuvrer le piolet et s’équilibrer.