Encordé ou non?

Posté en tant qu’invité par jimbte7:

Une grosse interrogation. Merci d’essayer d’y répondre en y apportant vos expériences…

jeudi j’étais sur le glacier d’Argentière. NOus progressions en direction du pied du Cl du Chardonnet. Puis, plus tard nous avons dû rebrousser chemin et monter au refuge d’Argentière. Pendant notre progression sur le glacier nous avons suivi une trace bien faite. Nous ne nous sommes pas encordés, copiant de ce fait d’autres personnes.

Est-ce bien prudent?

Ce n’est pas la première fois que je vois des skieurs progresser sur des glaciers. Tous ont un baudrier, mais quant à la corde elle se trouve sur le sac, pour ne pas dire dedans.

Chacun sait qu’une fois dans le trou il est trop tard pour lancer la corde à celui qui est au fond en lançant un message rassurant du genre: Voilà de quoi t’encorder.

Je sais que les conditions changent d’un glacier à l’autre, mais ou se trouve la solution? Faut-il faire confiance à un compte rendu de courses qui dit: glacier bien bouché… Ou alors faut-il, pour chaque course, se renseigner auprès d’un guide local?

En ce qui concerne par exemple le très classique tour des 3 cols (Chardonnet, fenêtre de Saleina et Col du Tour, est-il nécessaire de s’encorder et si oui sur quelle portion de ce parcours?

Merci déjà à ceux qui voudront bien apporter leur expériences.

Jim

Perso il faut vraiment que ce soit « visiblement » bien craignos pour que je m’encorde; et encore à la montée, parce que à la descente vu comme c’est chiant faut vraiment que ce soit un gruyère!
Après faut pas oublier que la portance à ski est bien supérieure à celle que tu as a pied, donc théoriquement risque un peu diminué

Posté en tant qu’invité par TomTom:

[quote=jimbte7]Une grosse interrogation. Merci d’essayer d’y répondre en y apportant vos expériences…

jeudi j’étais sur le glacier d’Argentière. NOus progressions en direction du pied du Cl du Chardonnet. Puis, plus tard nous avons dû rebrousser chemin et monter au refuge d’Argentière. Pendant notre progression sur le glacier nous avons suivi une trace bien faite. Nous ne nous sommes pas encordés, copiant de ce fait d’autres personnes.

Est-ce bien prudent?

Ce n’est pas la première fois que je vois des skieurs progresser sur des glaciers. Tous ont un baudrier, mais quant à la corde elle se trouve sur le sac, pour ne pas dire dedans.

Chacun sait qu’une fois dans le trou il est trop tard pour lancer la corde à celui qui est au fond en lançant un message rassurant du genre: Voilà de quoi t’encorder.

Je sais que les conditions changent d’un glacier à l’autre, mais ou se trouve la solution? Faut-il faire confiance à un compte rendu de courses qui dit: glacier bien bouché… Ou alors faut-il, pour chaque course, se renseigner auprès d’un guide local?

En ce qui concerne par exemple le très classique tour des 3 cols (Chardonnet, fenêtre de Saleina et Col du Tour, est-il nécessaire de s’encorder et si oui sur quelle portion de ce parcours?

Merci déjà à ceux qui voudront bien apporter leur expériences.

Jim[/quote]
A la descente comme à la montée, je skie toujours encordé sur un glacier… Quel qui soit. La sécurité n’a pas de prix!

Posté en tant qu’invité par jim2:

Voilà tu as deux réponses totalement opposées . Je suis plus d’accord avec Tomtom quand même , à la montée cela ne coûte pas grand chose de toujours mettre la corde , avec le temps on s’y habitue vite et ce n’est pas si gênant . Pendant ta montée tu peux bien observer les conditions et les passages que tu pourras emprunter pour la descente . Par contre skier encordé à la descente devient très technique et si vous êtes seulement deux pas vraiment plus sûr que sans la corde , et vous n’allez pas du tout profiter de cette descente . En ski si tu n’es pas encordé à la descente et que tu arrives sur un passage douteux , tu peux prendre un peu de vitesse et traverser le ou les ponts douteux sans trop de risques . Pour moi il faut s’encorder à la descente lorsque l’on est au minimum trois et lorsque l’on n’a aucune visibilité .

Question un peu compliquée qui va susciter des avis différents.
J’ai fait dimanche 30 mars le tour que tu indiques, en partant le matin tôt d’Argentière et en revenant en tout début d’après midi par le Col du Passon. Nous avions une corde de 20m en 8mm qui est restée dans le sac, nous avions les baudriers légers qui ne nous ont pas quitté.
La meilleure des solutions est indiscutablement d’être encordé pour traverser le glacier d’Argentière. Il est sain mais le risque 0 n’existe pas. Je pense que 99,8% des skieurs le traversent non encordés, pour rejoindre le refuge, pour aller aux cols du Chardonnet ou d’Argentière, ou pour rejoindre le glacier du Milieu.
Le plus dangereux est d’être seul. A plusieurs le baudrier a son utilité si on survit à la chute en crevasse, le PGHM plongeant dans la crevasse, le secours est radicalement différent selon que le skieur coincé est avec baudrier ou sans. Si un skieur tombe dans une crevasse on ne la quitte pas (il est arrivé qu’un compagnon après avoir donné l’alerte soit infoutu de la retrouver - horreur).

La descente encordés est technique, c’est un bon exercice pour évaluer son niveau de ski, mais aussi le niveau d’amitié avec ses compagnons ;o)) Il faut être très bon skieurs pour éviter de plonger à 2 ou à 3 ensemble dans la même crevasse.

Alors si sur glacier la descente se fait non encordés, c’est potentiellement là pourtant que c’est plus dangereux, plus qu’à la montée de mon point de vue (on a le temps de repérer les zones à risque).

Pour conclure. Skier sur glacier comporte un risque, comme passer sous un sérac. On l’accepte ou pas. Je te souhaite une belle rando, c’est magnifique, pour descendre du Chardonnet, un rappel de 45m peut être bien utile.

Posté en tant qu’invité par Alex:

Salut!

Personnellement j’ai fait l’expérience d’une chute en crevasse il y a à peine 30 jours de cela. Et heureusement que j’étais encordé!!! Nous étions 2 cordées de 3 et j’étais le premier de la première cordée. Nous montions direction l’Allalin, dans le jour blanc et la neige. Le Soleil commençait à poindre son nez quand je me suis aperçu que je me trouvais sur une neige différente du reste. Le pont a soudainement lâché et me suis retrouvé au fond. Rien de bien grave si ce n’est un ski dans la figure en tombant et 4 points de suture. Mais j’aurais pu aller plus bas si je n’avais pas été encordé…
À bon entendeur…

???
J’ai du mal à croire qq un qui me dit qu’il ski toujours encordé sur les glaciers.

Je suis d’accord que dès qu’il y a un doute (visibilité réduite, chute de neige récente, zone particulièrement crevassée), il vaut mieux s’encorder.
Mais en temps normal, je skie pour me faire plaisir, et le plaisir du ski encordé me parait plutôt réduit, vu les contraintes que ca impose.
Donc j’essaye de n’aller skier que sur des glaciers en bonne condition, par météo correcte. J’ai tout ce qu’il faut pour m’encorder, le baudrier est sur moi, mais la corde est dans le sac, et je prie pour qu’elle y reste…

Posté en tant qu’invité par Hugues725:

J’ai très rarement vu des skieurs encordés sur glacier. Pour ma part je ne l’ai fait que dans le cadre d’un exercice il y a longtemps. Le fait de m’être fait surprendre (sans conséquence) l’an dernier par un pont de neige indécelable ne m’a pas fait changer d’avis.
Il n’y a pas de statistiques précises comme pour les avalanches, mais je ne crois pas me tromper en disant que le nombre de décès de skieurs par chute en crevasse est vraiment très faible (mettons de coté les accidents qu’on peut éventuellement recenser dans la vallée blanche et à mettre sur le compte de l’imprudence de nombreux skieurs emprûntant cet itinéraire). Au printemps, avec des crevasses bien bouchées et un poids bien réparti par les skis et en étant bien sûr vigilant, le risque est tout de même beaucoup plus faible que de se faire prendre dans une avalanche.

A la montee -> encorde (ca apporte la securite sans nuire au comfort)
A la descente decorde (Ca nuit beaucoup au plaisir du ski, mais je n’hesite pas a m’encorder pour un court passage douteux)

Encordé? moi?

Jamais!

Posté en tant qu’invité par jimbte7:

En tout cas merci les gars de vous êtres donnés de la peine pour répondre à mon interrogation…

Je crois que la réponse de Dam de ce jour me conviendra très bien…

Hasta luego

Posté en tant qu’invité par gromyko:

[quote=Dam]A la montee -> encorde (ca apporte la securite sans nuire au comfort)
A la descente decorde (Ca nuit beaucoup au plaisir du ski, mais je n’hesite pas a m’encorder pour un court passage douteux)[/quote]
mouais, le risque en descente est plus fort qu’à la montée ( une chute ou un appui un peu fort sollicitent plus le manteau ) donc tu n’es guère logique.

Posté en tant qu’invité par markus 568:

[quote=TomTom][quote=jimbte7]Une grosse interrogation. Merci d’essayer d’y répondre en y apportant vos expériences…

jeudi j’étais sur le glacier d’Argentière. NOus progressions en direction du pied du Cl du Chardonnet. Puis, plus tard nous avons dû rebrousser chemin et monter au refuge d’Argentière. Pendant notre progression sur le glacier nous avons suivi une trace bien faite. Nous ne nous sommes pas encordés, copiant de ce fait d’autres personnes.

Est-ce bien prudent?

Ce n’est pas la première fois que je vois des skieurs progresser sur des glaciers. Tous ont un baudrier, mais quant à la corde elle se trouve sur le sac, pour ne pas dire dedans.

Chacun sait qu’une fois dans le trou il est trop tard pour lancer la corde à celui qui est au fond en lançant un message rassurant du genre: Voilà de quoi t’encorder.

Je sais que les conditions changent d’un glacier à l’autre, mais ou se trouve la solution? Faut-il faire confiance à un compte rendu de courses qui dit: glacier bien bouché… Ou alors faut-il, pour chaque course, se renseigner auprès d’un guide local?

En ce qui concerne par exemple le très classique tour des 3 cols (Chardonnet, fenêtre de Saleina et Col du Tour, est-il nécessaire de s’encorder et si oui sur quelle portion de ce parcours?

Merci déjà à ceux qui voudront bien apporter leur expériences.

Jim[/quote]
A la descente comme à la montée, je skie toujours encordé sur un glacier… Quel qui soit. La sécurité n’a pas de prix![/quote]
Je suis tombé dans une crevasse à ski , dans la traversée d’une zone de serac en descente , à cause de la corde . Ok pour l’encordement en montée , mais en descente la corde , vous empeche une maitrise du ski dans les passages scabreux.

Soit j’ai rien compris, soit c’est faux.
On parle bien du risque de chute en crevasse, pas d’avalanche hein.
Je precise que je suis un excellent skieur, ces arguments ne seront peut etre pas valable pour un skieur moyen.

Chute -> Ben ya qu’a pas tomber pis c’est tout. Quand c’est crevasse, on skie tranquile, on fait pas du freeride.

Appui -> Pareil, si ca craint on ne fais pas d’appui, on fait des grandes courbes en douceur ou on passe tout droit, avec de la vitesse, voire on allege au passage critique. Evidement si la crevasse est totalement indecelable, ca peut arriver de tomber.
(fais un test, en neige molle. Montes en rando quelques 20-30m puis descends tout droit a cote de ta trace -> laquelle trace est la plus profonde -> celle de montee bien sur car quand tu met ton poids sur un pied tu appuies deux fois plus que quand tu descend en appui sur les 2 skis.)

En montee, on est quasi immobile, si ca craque, c’est trop tard. En descente, on a une petite chance d’etre deja passe avant que ca s’effondre avec une vitesse suffisante.

Pour ces raisons je pense qu’il y a un peu moins de risque en descente qu’en montee, un peu j’ai dit, pas beaucoup.
En montee la corde ne me gene pas du tout donc je la met.

En descente elle me gene enormement, donc je l’enleve.
Je cede une partie de ma securite contre du plaisir. C’est mon choix, faites le votre.

[quote=Dam]A la montee -> encorde (ca apporte la securite sans nuire au comfort)
A la descente decorde (Ca nuit beaucoup au plaisir du ski, mais je n’hesite pas a m’encorder pour un court passage douteux)[/quote]
Souvent pareil, pour une raison un peu différente mais voisine: encordé à la descente, c’est difficile et chiant à skier certes (dérapage obligé ou presque), mais peut-être surtout très difficile de retenir quelqu’un efficacement.

A la montée, après, c’est aussi fonction des conditions : bien bouché => corde dans le sac, et comme a dit Lutin ça n’empêche pas d’avoir le baudard déjà sur soi.

Posté en tant qu’invité par deCourte:

Le ski encordé ca s’entraine. On peut ajouter un elastique plus court que la distance entre les skieurs. Il supporte la corde qu’on enroule autour tout en laissant plus de marge. C’est pas soit pas assez tendu et on se prends les pieds dedans soit trop et on tombe. Avec l’élastique ca va. En cas de mouflage il suffit de le couper et il va gicler d’un coup sous la tension j’imagine.