Il me semble que cette discussion peut amener vers des réflexions plus générales, je vais tenter de vous en faire part.
N’ayant pas la virtuosité de plume et de réflexion de certains, j’espère leurs lumières.
D’où vient notre émoi devant une photographie ?
Je suis curieuse de savoir comment chacun de vous « apprécie » une photo, sans la passer dans un logiciel d’analyse d’image.
Mais en fait, je me dis que certains ont été initiés, ont lu des tas de littératures à ce sujet, et en fait leur cerveau est formaté avec ces standards, donc ils vont apprécier par rapport à ces standards.
Ce n’est pas une critique, c’est juste une idée comme ça.
Dans les photos du concours C2C, j’ai été étonnée de certaines photos portées aux nues qui ne me parlaient pas du tout.
mais je n’ai pas d’éducation en photographie… donc peut-être que je n’ai pas appris à être sensible à certains ordonnancements.
Par exemple, dans un autre domaine : la musique.
J’ai eu une éducation musicale classique, je dirais même très classique, et certaines œuvres me transportent alors qu’elles laissent de marbre d’autres personnes. il y a des musiques qui me sont hermétiques, je ne les apprécie pas, voire insupportent et je suis ébahie que des publics en soient fan.
Pour chacun de ces deux arts, (peut-être tous… ) le fait d’être initié à leur dégustation permet sans doute des émois plus intenses devant un chef d’œuvre, mais ne permet pas à certains de supporter la moindre fausse note : un blanc cramé dans un coin, une note oubliée et c’est pour eux l’horreur absolue, la fin de la magie.
Une photo peut me faire rêver de par ses lignes, ses lumières, ses couleurs, ses contrastes, mais aussi par ce qu’elle évoque en moi, au-delà de ses imperfections par rapport aux standards.
Être capable de passer une imperfection permet parfois d’accéder à d’autres émotions.