Efficacite moufflage

En visionnant cette video ou l’on peut observer que la plupart des personnes tombees dans le trou sont bien coincees, se pose la question de l’efficacite d’un moufflage meme mariner double pour remonter la victime…

https://www.youtube.com/watch?v=SrY1DAXAzT8

D’ou l’interet de l’encordement et de l’arret de la chute aussitot que possible. Plus facile a dire qu’a faire… l’arret pas l’encordement !

Posté en tant qu’invité par ddquinca74:

Toujours porter un baudrier sur glacier:c’est beaucoup plus pratique pour les sauveteurs en cas de besoin…

Surtout quand on se balade tout seul désencordé au milieu d’un champ de crevasses comme le deuxième gars…

Sinon, effectivement le moufflage est rarement possible, même en n’étant pas coincé au fond, c’est pour ça qu’il faut avoir si possible de quoi remonter soit même sur la corde.

[quote=« fred alpi+ski, id: 1596083, post:1, topic:140469 »]En visionnant cette video ou l’on peut observer que la plupart des personnes tombees dans le trou sont bien coincees, se pose la question de l’efficacite d’un moufflage meme mariner double pour remonter la victime…

D’ou l’interet de l’encordement et de l’arret de la chute aussitot que possible. Plus facile a dire qu’a faire… l’arret pas l’encordement ![/quote]

Très juste… Une vidéo pour illsutrer :

Posté en tant qu’invité par DJ Népi:

La vidéo de raph est extrêmement pédagogique.
L’exercice de « dévissage » devrait être obligatoire dans toutes les écoles de glace pour faire toucher du doigt le caractère aléatoire de l’assurage sur glacier.

Posté en tant qu’invité par Bonnie:

Dans la vidéo de raph ce serait pas parce que les seconds sont à moitié de travers pour faire un arrêt piolet ? Ils se font emporter avant même de toucher le sol avec leur piolet et le leader prends de la vitesse. (je ne vois pas comment un arrêt piolet peut arrêter quoi que ce soit à ce moment là)

Est-ce qu’il n’est pas préconisé de se mettre le cul dans la neige et les crampons devant soi plutôt que de se retourner pour faire un arrêt piolet?
Je ne dis pas que c’est de la tarte, mais dans cette configuration difficile de se faire littéralement happer comme sur la vidéo non?

Posté en tant qu’invité par DJ Népi:

Le second simule une chute brutale dûe à la surprise.C’est le cas extrême mais il doit être parfaitement connu.On mesure la difficulté du leader de retenir le poids du second (avec son barda et le poids du sac) en sachant que dans cet exercice, tout le monde est préparé à la chute !
Heureusement, dans la réalité, le scénario n’est pas toujours aussi catastrophique.Il m’est arrivé deux ou trois de passer à la cave et par bonheur on traverse jusqu’aux aisselles maxi…et on pédale dans le vide !

Posté en tant qu’invité par elbilloutte:

d’ou l’intérêt d’être un maximum corde tendue. L’effet « fouet » sera moins important, donc tu sera moins déséquilibré pour retenir ton partenaire.
Idem, les rares chutes en crevasse que j’ai enrayées, mon pote avait passé maximum la jambe au travers, je ne sais donc pas l’effet, même corde tendue, de tout un pont de neige qui pète d’un coup autours de mon partenaire…

Et d’où l’intérêt des nœuds sur la corde également. Cela complique le mouflage éventuel mais qui dit mouflage dit que les deux ne sont pas au trou.

Posté en tant qu’invité par DJ Népi:

Avant de descendre la Vallée blanche à ski, j’enfile le baudard, piolet à la bretelle, 2 broches à portée de main, 2 mousquifs et de la cordelette et les crabes.Bon, le paradoxe, c’est que j’aime bien la descendre seul.On a tous ses propres contradictions.

Et puis si ça me sert à rien, ça peut être utile pour quelqu’un d’autre.Quelqu’un avait mis ici une vidéo d’un skieur qui était passé « à la cave » en bas de la VB…à un endroit improbable…

+1
Et pour une cordée de deux, la distance d’encordement semble bien courte…

Posté en tant qu’invité par DJ Népi:

[quote=« csv, id: 1596450, post:11, topic:140469 »]+1
Et pour une cordée de deux, la distance d’encordement semble bien courte…[/quote]

Au contraire, la distance d’encordement correspond à un cas de figure tout à fait plausible sur le terrain, correspondant à une zone « crevassée à très crevassée », une configuration propice aux chutes.

De toutes façons, le message à faire passer est qu’il faut parfois sortir de la grande théorie des livres et qu’il n’y a jamais deux causes d’accident identiques rigoureusement répertoriées et rangées dans des cases…l’apprentissage avant tout ! (et cette vidéo en est un parfait exemple).

Posté en tant qu’invité par elbilloutte:

d’après des bouquins et également de mon expérience, ce que j’ai tiré :
-si déjà tu t’encordes avec la bonne distance (15m minimum entre les 2)
-surtout si tu progresses corde tendue (cad qu’elle ne doit même pas toucher le sol) ainsi dès que ton pote commence à s’enfoncer dans un trou, tu le sens tout de suite sur ton baudard et tu commences déjà à le retenir, ça évite qu’il ne tombe plus profond et surtout tu ne ressent pas un « choc ». ça stoppe ton compagnon direct avant même qu’il n’ait passé la taille.

Après, comme j’ai dit plus haut, dans la cas ou un pont de neige cède d’un coup tout autours du compagnon de cordée c’est une autre paire de manche (mais à mon avis ce genre de situation est beaucoup plus rare)

Après je ne parle que de mon expérience alpi (je ne skie pas!)

Posté en tant qu’invité par DJ Népi:

C’est vrai.Mais qu’en est-il si c’est le « premier » qui tombe ? J’ai souvent remarqué que le leader bénéficiait souvent d’une sorte de protection divine qui le mettait à l’abri de tout pépin (les crevasses se ferment sur son passage et les ponts de neige se renforcent !).

En rocher, un second même très inexpérimenté apprend à assurer son leader.En progression sur glacier, il a un rôle passif en terme d’assurage notamment s’il est débutant.Il me semble qu’il y a là matière à réfléchir sur une méthode permettant un assurage mutuel performant (sur glacier plat crevassé bouché).
Peut-être ai-je besoin d’un bon recyclage…je l’admets bien volontiers.

Posté en tant qu’invité par elbilloutte:

[quote=« DJ Népi, id: 1596514, post:14, topic:140469 »]

C’est vrai.Mais qu’en est-il si c’est le « premier » qui tombe ? J’ai souvent remarqué que le leader bénéficiait souvent d’une sorte de protection divine qui le mettait à l’abri de tout pépin (les crevasses se ferment sur son passage et les ponts de neige se renforcent !).

En rocher, un second même très inexpérimenté apprend à assurer son leader.En progression sur glacier, il a un rôle passif en terme d’assurage notamment s’il est débutant.Il me semble qu’il y a là matière à réfléchir sur une méthode permettant un assurage mutuel performant (sur glacier plat crevassé bouché).
Peut-être ai-je besoin d’un bon recyclage…je l’admets bien volontiers.[/quote]

justement avec une corde tendue et qui ne traine pas au sol, que ça soit le premier ou le second, l’enrayement de la chute est simple.

Quand j’emmène des débutants sur glacier, je leur dit toujours de garder la corde tendue, et ce même si c’est toutes les 5mn et que ça leur parait chiant. Pour moi c’est essentiel car si la chute n’est pas importante (jusqu’à la taille), je peux me sortir par mes moyens, (le second n’a pas grand chose à faire).

Je peux dire qu’ayant pas mal observé des cordées sur glaciers plats, beaucoup ne respectent pas la règle de la corde tendue.
Il y a toujours quelques centimètres (20 ou 30) qui traînent par terre. ça ne parait pas beaucoup mais à mon avis, en cas de passage dans un trou d’un des deux, ça suffit à créer un choc qui risque de déséquilibrer l’autre et au final de faire passer le corps entier dans le trou (au lieu de la taille simplement).

Dés que le corps entier est passé dans le trou, c’est là ou les choses se compliquent pour la remontée (mouflage, jambes et bras coincés etc…)

[quote=« DJ Népi, id: 1596514, post:14, topic:140469 »]En rocher, un second même très inexpérimenté apprend à assurer son leader.En progression sur glacier, il a un rôle passif en terme d’assurage notamment s’il est débutant.Il me semble qu’il y a là matière à réfléchir sur une méthode permettant un assurage mutuel performant (sur glacier plat crevassé bouché).
Peut-être ai-je besoin d’un bon recyclage…je l’admets bien volontiers.[/quote]

Sur glacier plat le leader est derrière, comme il est plus probable que se soit le premier qui passe au travers d’un pont.

Posté en tant qu’invité par DJ Népi:

C’est vrai et c’est ce qui est majoritairement appliqué.

En revanche, le coup du « premier qui tombe » ne s’applique pas toujours, loin de là.Je suis passé 2 ou 3 fois dans un trou (quand j’étais débutant faux/débutant) derrière le guide ! Donc le second peut chuter après le leader !

Dans le cas que tu cites, le second progresse en premier.Si le vrai leader chute (avec le matos, broches, anneaux dans le sac) c’est mal barré pour la récup !

C’est cette part d’incertitude qui me déplaît…et que, dans l’absolu, on ne retrouve pas en rocher.

Bref, dans une cordée de 2 avec un débutant, il faut sensibiliser ce dernier aux manoeuvres de sauvetage, aux dangers de la progression sur glacier bien avant de lui inculquer les pointes avant et la progression à deux outils comme dans les vidéos ou les livres.
(et je reste convaincu que les techniques doivent être révisées pour garantir une sécurité plus grande aux deux membres de la cordée dans un environnement instable, jusqu’à tendre vers le risque zéro).

(merci de votre patience je réinvente la technique de l’alpinisme glaciaire lol).

Tu as raison, le deuxième peut aussi passer au travers d’un pont.
On cherche à minimiser le risque par rapport au danger le plus probable, alors on adapte la technique à la cordée, à l’environnement, …

Et même plutôt 20m…


http://www.chamoniarde.com/images/content/dynamic/files/Plaquettes%20panneaux/memento%20technique.pdf.pdf

Et il ne semble pas qu’on les ait sur la video…

Posté en tant qu’invité par DJ Népi:

Dans l’hypothèse d’un glacier très crevassé avec des caves profondes comme des immeubles (celles de la vidéo), la sagesse ou la prudence commande de tirer des longueurs.

La moralité, c’est qu’il faut savoir :

  • s’adapter au terrain
  • parfois oublier les bouquins et l’application stricte (voire aveugle) de leur théorie.