Effet des reseaux sociaux sur la pratique de la montagne (fréquentation, bivouac)

Oui, mais si on avait appelé le gardien, ça aurait été la même chose. On pourrait eventuellement augmenter les arrhes, mais sinon, pas grande chose à faire.

D’accord avec ça et c’est valable aussi pour les randonneurs on n’a pas forcément envie de monter en refuge en plein orage ou de commencer un trek de 7 jours avec prévisions pourries 80% du temps. C’est peut-être compliqué pour les gardiens mais c’est comme ça.

Édit : pour avoir lu un peu la suite je suis d’accord que c’était mieux par téléphone et d’ailleurs je fonctionne encore comme ça quand c’est possible.

1 Like

la France est la championne mondiale pour le mille-feuille administratif et les milliards de dépenses qui en découlent…
Si la route est communale, c’est la commune
Si la route est départementale, c’est le Département
Si la route est nationale, depuis 2007, ce sont les D.I.R. (directions interdépartementales des routes)
Si la route est internationale, c’est l’ETAT, mais on a un exemple avec la N116 (Perpignan Puigcerda) que le Département a demandé à gérer directement

Et je ne vous raconte pas qui fait quoi au niveaux des sentiers et des pistes, des GR, etc.

Ce qui est chouette, c’est que les réseaux sociaux concentrent la fréquentation touristique sur des « spots » et à côté de ça, personne !
Malheureusement les sentiers qui ne sont pas sur et autour de ces « spots » sont de plus en plus mal entretenus…
Soyez de vrais citoyens et retournez vous contre vos élus pour les alerter et les responsabiliser !

Ouh là là comme c’est compliqué dis donc

1 Like

44 messages ont été scindés en un nouveau sujet : Entretenir les sentiers qui disparaissent ?

Et pour en revenir aux problèmes de surfréquentation induits par les réseaux sociaux, si on laisse disparaître les chemins, notamment communaux (on en a perdu le quart en 50 ans et cela s’accélère en grande partie par défaut d’entretien des communes), on va nécessairement augmenter l’érosion sur ceux qui restent, au lieu de disperser la foule.

Sur ce point, je ne parviens pas à trancher :
Vaut-il mieux éparpiller les populations et ses impacts environnementaux sur l’ensemble d’un territoire, afin de rendre ces impacts moins flagrants ?
Ou vaut-il mieux concentrer les populations et l’érosion sur certains secteurs bien déterminés, afin de préserver le reste du territoire de référence ?

3 Likes

Si on parle des sentiers et de leur renfermement ou de leur érosion, pour un sentier donné, il y a un optimum de fréquentation.
L 'idéal serait de repartir les gens de façon à ce que chaque sentier soit au plus proche de cet optimum.
Bon d’accord, c’est concrètement infaisable !
Mais on peut essayer de s’en approcher…

Question intéressante mais je pense qu’il peut y avoir des biais psychologiques :

  • les « autoroutes » deviennent la norme et ensuite il devient « normal » pour la population de voir la nature dégradée, érodée, pelée
  • la nature intacte devient un graal et cela pousse chacun à partir à la recherche de son petit Eldorado secret connu de lui seul

En dehors de l’éducation et la connaissance, point de salut

Ce débat ne marche que si chaque individu a un poids sur l’environnement égal. Or, parfois, un seul individu qui se comporte mal a plus d’impact négatif que des dizaines ou des centaines qui se comportent très bien.

Après, il y a un certainement un effet de seuil propre a chaque endroit. C’est sûr que les endroits où il y a du monde jour et nuit, à tout moment de l’année où presque, ne se régénèrent jamais.

Je me demande quel est l’impact de ce genre de publication :

:sweat_smile:
Comme rando secrète je pense qu’on a fait mieux !

3 Likes

J’ai quand même lu jusqu’au bout pour trouver le « hors des sentiers battus ». Je reste sur ma faim…

1 Like

Si l’article parlait des lacs du bois et du boeuf, ça aurait sans aucun doute amené beaucoup plus de monde sur ceux-ci qu’avant, malgré l’interdiction.
Mais les Doménons n’ont pas besoin de ce genre de promotion pour être fréquentés, ne serait-ce que par tous les gens qui visent le point culminant randonnable, pour considérer qu’ils ont fait le must du massif !

Je n’ai pas participé, j’ai lu une partie de la discussion, mais le sujet m’intéresse vraiment. C’est un peu mon marronnier, comme vous diriez.

Je fais partie des gens dans ma tranche de « niveau », pour ce que ça vaut, qui partage une bonne partie de ce que je fais (sauf quand j’ai la flemme). Je le fais principalement par éthique. J’en profite pour ajouter ma petite touche personnelle. Mais à la base, j’utilise les réseaux pour prendre les condis, des infos, pour trouver une sortie qui pourrait me plaire. J’estime qu’il est normal que je le rende. En donnant les condis, des infos quand les topos ne me parlent pas trop, et en donnant mon ressenti pour donner envie aux gens de parcourir ce qui m’a plu. Jusque là, tout se tient il me semble. Mais pas pour tous.

J’ai régulièrement des critiques, parfois un peu trop fortes/violentes, car je partage des infos qui devraient rester confidentielles. Je passe pas mal de temps à me poser la question de la légitimité de ce partage. J’en ai parlé autour de moi, aux gens qui se sont forcément posé la question (petit coucou à Rob). Et je n’ai toujours pas de réponse catégorique.

  • D’un côté, tout le monde n’a pas les réseaux guides, ou suffisamment de potes qui vont dans ces itinéraires, pour prendre des infos correctes, qui permettent de faire certaines voies en sécu. Il me semble tout à fait normal que les personnes lambda aient des moyens de prendre ces infos. Ce que j’essaie de fournir, à mon petit niveau.
  • D’un autre côté, la fréquentation est réelle, parfois clairement suite à mes infos. Fréquentation ou surfréquentation ? Est-ce un problème ? J’ai récemment fait l’intégrale du brouillard à la journée, ce n’est pas un exploit mais ça ne se fait pas tout le temps. 1 semaine après, 2 autres personnes ont fait pareil dont 1 qui m’a contacté, et j’ai eu plusieurs retours de personnes qui y sont allés suite à mon récit. Ça fait pas mal de monde pour une arête qui parpine.

Du coup, où se placer ? Faut-il faire des retours ? Faut-il les délayer ? Ne pas les faire du tout ? Ça sera encore plus important pour la saison de glace/mixte (qui arrive à grand pas). Le plus simple serait de ne pas me prendre la tête, et faire comme tout le monde, n’en parler qu’à certains copains, et voilà plus de soucis. Mais je prends les condis et infos, il me semble normal de rendre ce que je prends.

Voilà voilà, j’imagine que ce message va passer inaperçu au milieu des centaines de messages divers et variés de ce fil, mais si vous avez des réponses constructives à ces réflexions, je suis preneur.

Et de manière plus générale, je trouve certains points de vue beaucoup trop élitistes. Pour revenir dans le domaine de la rando, et des itinéraires adaptés aux non montagnards, si des gens s’intéressent au sujet, il faut bien qu’ils trouvent des infos. Certains critiquent des sites et réseaux qui mettent en avant telle superbe rando, mais en fait je trouve ça normal. Il y en a des milliers, des superbes randos, si chacune avait la même importance, ça diluerait le trafic. Je trouve que le problème, c’est surtout le poids de certains « influenceurs », qui vont apporter des foules à des endroits qui ne peuvent pas en accueillir autant. Au final, c’est le même sujet que mes propres interrogations, mais à une autre échelle, avec des vecteurs un peu différents.

11 Likes

Eh oui, il y a les avantages et les inconvénients.
Les avantages, c’est que tout le monde peut voir les conditions etc.
Les inconvénients, c’est que tout le monde peut voir les conditions etc.
Concernant ton exemple du Brouillard, certes, cela augmente la fréquentation du Brouillard mais cela diminue la fréquentation d’une autre course où ils ne sont pas allés.
Opération blanche.

Pas vraiment d’accord. Il y avait plein d’autres arêtes en bonnes conditions à cette période, dont certaines dont je suis persuadé qu’elles étaient vides, la faute au manque de retours de condis. (en particulier sachant que ceux qui l’ont fait à la journée l’ont fait en solo, donc retour de condis quasi obligatoire)

Je pense que les problématiques en rando et en alpi ne sont pas les mêmes. En rando, la surfrequentation d’un itinéraire m’amène pas au danger, alors qu’en alpi, souvent si.

Donc en rando, l’argument de sacrifier certains endroits à la surfrequentation pour avoir d’avantage de paix ailleurs se tient, alors qu’en alpi je trouve que c’est plus discutable à cause du danger accru.

La différence entre c2c et les réseaux généraux c’est que les gens qui consultent c2c iront en montagne tout de même, alors que ce n’est pas forcément le cas pour FB, insta, le DL etc.

3 Likes

Mais c’est déjà le cas. La plupart des personnes sont sur les sentiers balisés, type GR, tour de pays etc…

Dimanche dernier, j’ai fait une rando en suivant une trace récupérée sur Visorando. C’était une très belle rando, avec visite d’une curiosité qui m’intéressait. Et elle n’était pas sur ma carte. J’ai vérifié le soir : la trace n’est pas sur Open StreetMap, je n’ai trouvé aucun autre site que Visorando qui la présente. Sur Géoportail, la curiosité n’est pas mentionnée, la trace ressemble à celle de Visorando et ne correspond pas à la réalité sur le terrain. L’endroit est tout de même visité puisqu’équipé de câbles, poignées…
Je ne sais pas quelle sera l’influence de Visorando, j’espère que ce site ne sera pas dégradé par un afflux de personnes.

Bernard