EBOULEMENTS massif du MB

Posté en tant qu’invité par Ludo (EDYTEM lab):

ECROULEMENTS ET EBOULEMENTS DANS LE MASSIF DU MONT-BLANC

Dans la période récente, de grands écroulements rocheux ont affecté les massifs montagneux du monde. Dans le massif du Mont-Blanc, ceux qui se sont produits sur le glacier de la Brenva (1997) ou dans la face ouest des Drus (2005) sont les exemples les plus récents, tandis que d’innombrables éboulements ont affecté les versants pendant l’été caniculaire de 2003. L’hypothèse d’une relation entre la dégradation du permafrost et l’instabilité croissante des parois de haute montagne semble s’imposer.

Toutefois, la fréquence et l’intensité des événements gravitaires en haute montagne restent mal connues du fait de l’absence d’observations systématiques. D’autre part, les changements actuels du permafrost dans les parois rocheuses en haute altitude sont encore insuffisamment compris.
Pour mieux appréhender ces phénomènes, nous avons besoin de vos observations.

Si vous observez un éboulement ou un écroulement dans le massif du Mont-Blanc, signalez-le nous en remplissant et en nous retournant par mail une fiche disponible sur :
http://edytem.univ-savoie.fr/eboulements (item « signaler un éboulement/écroulement »)
Vous y trouverez aussi beaucoup d’informations sur nos travaux de recherche.

Vous pouvez également me contacter :
ludo.ravanel@cegetel.net

Merci pour votre participation !

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Erick:

Moi j’aimerais bien savoir ce que les gens compétents et sans langue de bois pensent de l’avenir de l’Aiguille du Midi et de son téléphérique dans ce contexte indéniable de dégradation du permafrost des parois rocheuses des Alpes (et notamment du massif du Mont-Blanc).
Une autre façon de poser la question = Y-a t’il actuellement des rapports inquiétants (mais étouffés ou censurés pour des raisons que l’on devine) sur la stabilité de l’Aiguille qui a fait l’objet de travaux de consolidation ces deux dernières décennies.

Posté en tant qu’invité par Ludo (EDYTEM lab):

Pas d’inquiétude à avoir: les « pitons » rocheux de l’Aiguille du Midi sont particulièrement bien suivis. Il est vrai toutefois qu’étant affecté par le permafrost (idem pour les nombreux sommets de « haute altitude » sur lesquels sont implantées des infrastructures: téléphériques, refuges) ce sommet nécessite une attention particulière au regard de l’évolution climatique actuelle.

Posté en tant qu’invité par Erick:

Le fait que les pitons rocheux de l’Aiguille du Midi soient bien surveillés (comme tu le dis) ne constitue pas une preuve de stabilité et ne répond pas à la question posée dans mon post précédent.

Posté en tant qu’invité par fred:

Erick a écrit:

Le fait que les pitons rocheux de l’Aiguille du Midi soient
bien surveillés (comme tu le dis) ne constitue pas une preuve
de stabilité et ne répond pas à la question posée dans mon post
précédent.

non, par contre, c’est un bon exemple d’incompétence et/ou de langue de bois…

Posté en tant qu’invité par Eric:

Ludo (EDYTEM lab) a écrit:

[> 03. L’hypothèse d’une relation entre la dégradation du
permafrost et l’instabilité croissante des parois de haute
montagne semble s’imposer.

Ha bon ? En quoi l’hypothèse d’une activité sismique + importante ces 200 dernières années n’expliquerait pas mieux « l’hypothetique » croissance de l’instabilité des parois de haute montagne ?
Ou meme l’augmentation de la force éolienne (tempete de 99) ?
Et la predominance des autoroutes N-S et E-O ne crée telle pas des circulations propre à induire des champs electrique et magnetique susceptible alors de modifier les courants telluriques qui eux-memes par inductions modifie la circulation de la ionosphere…bon apres je vois pas l’impact sur les montagnes mais on est sur de rien…

Faut vraiment arreter avec ces études pseudo scientifique pour demontrer le réchauffement de la planete…qui est par définition indemontrable !!

Posté en tant qu’invité par Le Piu:

???

Le sujet de l’étude n’est pas celui-là ! C’est de montrer les effets produits par le réchauffement, pas de prouver qu’il y a un réchauffement en partant d’éboulements !

Quant à démontrer le réchauffement, ce n’est plus à faire. Encore cette semaine une climatologue suisse a publié une étude basée sur les relevés de Météosuisse, qui montre qu’il y a bien un réchauffement.

Si doute il y a encore, c’est sur la cause. Et encore…

Posté en tant qu’invité par tilt:

:-))).

Très bonne analyse. Manque juste les ondes des portables qui peuvent avoir une incidence sur le champs magnétique terrestre. Surement non négligeable…

Posté en tant qu’invité par dalle en pente:

Eric a écrit:

Et la predominance des autoroutes N-S et E-O ne crée telle pas
des circulations propre à induire des champs electrique et
magnetique susceptible alors de modifier les courants
telluriques qui eux-memes par inductions modifie la circulation
de la ionosphere…

Ouaf ouaf ouaf ouaf ouaf ! Trop bon le coup des autoroutes !

Faut vraiment arreter avec ces études pseudo scientifique pour
demontrer le réchauffement de la planete…qui est par
définition indemontrable !!

Il n’est plus à démontrer. Il est certain. Comme ca a été dit
au-dessus, la seule chose sur laquelle on peut éventuellement
discuter (et encore) c’est sa cause.

Posté en tant qu’invité par Ludo (EDYTEM lab):

Bonjour,
[/b]

Erick:
Le fait que les pitons rocheux de l’Aiguille du Midi soient bien surveillés (comme tu le dis) ne constitue pas une preuve de stabilité et ne
répond pas à la question posée dans mon post précédent.

Pardonnez moi, mais le suivi géomécanique et par télédétection mené à l’Aiguille du Midi est le moyen d’apporter la preuve de la stabilité de l’Aiguille du Midi : aucun signe d’instabilité n’a été détecté. Dans tous les cas, si des mouvements rocheux étaient mis en évidence, les dispositions géotechniques nécessaires seraient bien évidemment mises en place. D’autre part, les travaux de « consolidation » menés jusqu’ici ne sont que des dispositions préventives visant à prévenir l’évolution du permafrost (bien réelle!).

fred:
non, par contre, c’est un bon exemple d’incompétence et/ou de langue de bois…

L’étude de l’évolution du permafrost est un champ de recherche nouveau. Je peux donc effectivement être « incompétent ». Le problème est que cette nouveauté fait que personne n’est encore réellement compétent. Et si nous menons ce type de recherches, c’est bien pour devenir un peu moins « incompétent » ! Pour la langue de bois, j’espère avoir mieux répondu ci-dessus.

Eric:
En quoi l’hypothèse d’une activité sismique + importante ces 200 dernières années n’expliquerait pas mieux
« l’hypothetique » croissance de l’instabilité des parois de haute montagne ? Ou meme l’augmentation de la force
éolienne (tempete de 99) ? Et la predominance des autoroutes N-S et E-O ne crée telle pas des circulations
propre à induire des champs electrique et magnetique susceptible alors de modifier les courants telluriques qui
eux-memes par inductions modifie la circulation de la ionosphere…bon apres je vois pas l’impact sur les
montagnes mais on est sur de rien… Faut vraiment arreter avec ces études pseudo scientifique pour demontrer
le réchauffement de la planete…qui est par définition indemontrable !!

D’abord, comme cela a été dit, l’objectif n’est pas de démontrer le réchauffement de la planète, mais de comprendre les effets du réchauffement sur les parois de haute montagne. D’autre part, je ne comprends pas pourquoi vous dites « par définition indémontrable ». La définition du réchauffement est une élévation de la température moyenne de la Terre. Or les températures moyennes annuelles de l’air augmentent dans Alpes comme ailleurs. Appelez ça comme vous voulez ; nous, on parle de réchauffement.
Sinon, votre hypothèse relative à l’activité sismique (qui n’est pas, me semble-t-il, plus importante depuis 200 ans) est judicieuse : il s’agit en effet d’un des trois facteurs d’écroulement (avec la décompression post-glaciaire et la dégradation du permafrost). Vos autres propositions sont à creuser même si je ne suis pas sûr des résultats. Toujours est-il que ça m’a fait rire ; merci.

tilt:
Très bonne analyse. Manque juste les ondes des portables qui peuvent avoir une
incidence sur le champs magnétique terrestre. Surement non négligeable…

[b]Si vous apportez des éléments permettant d’étayer cette hypothèse, je suis preneur.
Pour étayer la notre voici quelques éléments :

  • les processus physiques reliant écroulements et dégradation du permafrost existent
  • les fissures remplies de glace sont communes en haute montagne
  • un grand nombre d’écroulements proviennent de parois rocheuses affectées par le permafrost
  • de la glace ou des écoulements d’eau liquide ont très souvent été observés au niveau des cicatrices d’écroulement
  • la dégradation du permafrost est mesurée et cohérente avec le réchauffement atmosphérique
  • aucune autre explication réellement plausible ne peut être avancée pour expliquer le très grand nombre d’écroulements durant l’été 2003 (particulièrement chaud ; aucune activité sismique significative).

Voilà. Bon été montagne à tous. Et merci de nous signaler les éboulements/écroulements observés… ça nous permettra de devenir moins « incompétents » ![/b]

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Merci Ludo pour toutes ces précisions.

Je crois que certains n’ont pas bien compris que la recherche scientifique ne consiste pas à remuer ce qu’on sait déjà, mais au contraire ce qu’on ne sait pas encore, ou ce qu’on sait mal… Ce n’est donc pas la certitude qui accompagne le chercheur, mais le doute.

Promis, si je suis témoin d’un éboulement cet été - et pas victime ! - je te transmettrai les infos.

Bonne continuation pour ces recherches passionnantes !

Posté en tant qu’invité par Le Piu:

Salut Ludo,

On a vu ton papa ce week-end en passant par chez lui. Il paraît qu’on te doit des félicitations pour ton parcours académique… alors bravo !