Posté en tant qu’invité par Ludo (EDYTEM lab):
Bonjour,
[/b]
Erick:
Le fait que les pitons rocheux de l’Aiguille du Midi soient bien surveillés (comme tu le dis) ne constitue pas une preuve de stabilité et ne
répond pas à la question posée dans mon post précédent.
Pardonnez moi, mais le suivi géomécanique et par télédétection mené à l’Aiguille du Midi est le moyen d’apporter la preuve de la stabilité de l’Aiguille du Midi : aucun signe d’instabilité n’a été détecté. Dans tous les cas, si des mouvements rocheux étaient mis en évidence, les dispositions géotechniques nécessaires seraient bien évidemment mises en place. D’autre part, les travaux de « consolidation » menés jusqu’ici ne sont que des dispositions préventives visant à prévenir l’évolution du permafrost (bien réelle!).
fred:
non, par contre, c’est un bon exemple d’incompétence et/ou de langue de bois…
L’étude de l’évolution du permafrost est un champ de recherche nouveau. Je peux donc effectivement être « incompétent ». Le problème est que cette nouveauté fait que personne n’est encore réellement compétent. Et si nous menons ce type de recherches, c’est bien pour devenir un peu moins « incompétent » ! Pour la langue de bois, j’espère avoir mieux répondu ci-dessus.
Eric:
En quoi l’hypothèse d’une activité sismique + importante ces 200 dernières années n’expliquerait pas mieux
« l’hypothetique » croissance de l’instabilité des parois de haute montagne ? Ou meme l’augmentation de la force
éolienne (tempete de 99) ? Et la predominance des autoroutes N-S et E-O ne crée telle pas des circulations
propre à induire des champs electrique et magnetique susceptible alors de modifier les courants telluriques qui
eux-memes par inductions modifie la circulation de la ionosphere…bon apres je vois pas l’impact sur les
montagnes mais on est sur de rien… Faut vraiment arreter avec ces études pseudo scientifique pour demontrer
le réchauffement de la planete…qui est par définition indemontrable !!
D’abord, comme cela a été dit, l’objectif n’est pas de démontrer le réchauffement de la planète, mais de comprendre les effets du réchauffement sur les parois de haute montagne. D’autre part, je ne comprends pas pourquoi vous dites « par définition indémontrable ». La définition du réchauffement est une élévation de la température moyenne de la Terre. Or les températures moyennes annuelles de l’air augmentent dans Alpes comme ailleurs. Appelez ça comme vous voulez ; nous, on parle de réchauffement.
Sinon, votre hypothèse relative à l’activité sismique (qui n’est pas, me semble-t-il, plus importante depuis 200 ans) est judicieuse : il s’agit en effet d’un des trois facteurs d’écroulement (avec la décompression post-glaciaire et la dégradation du permafrost). Vos autres propositions sont à creuser même si je ne suis pas sûr des résultats. Toujours est-il que ça m’a fait rire ; merci.
tilt:
Très bonne analyse. Manque juste les ondes des portables qui peuvent avoir une
incidence sur le champs magnétique terrestre. Surement non négligeable…
[b]Si vous apportez des éléments permettant d’étayer cette hypothèse, je suis preneur.
Pour étayer la notre voici quelques éléments :
- les processus physiques reliant écroulements et dégradation du permafrost existent
- les fissures remplies de glace sont communes en haute montagne
- un grand nombre d’écroulements proviennent de parois rocheuses affectées par le permafrost
- de la glace ou des écoulements d’eau liquide ont très souvent été observés au niveau des cicatrices d’écroulement
- la dégradation du permafrost est mesurée et cohérente avec le réchauffement atmosphérique
- aucune autre explication réellement plausible ne peut être avancée pour expliquer le très grand nombre d’écroulements durant l’été 2003 (particulièrement chaud ; aucune activité sismique significative).
Voilà. Bon été montagne à tous. Et merci de nous signaler les éboulements/écroulements observés… ça nous permettra de devenir moins « incompétents » ![/b]