Posté en tant qu’invité par Cyril:
Le problème premier dans ce cas, c’est les téléphériques qui désservent quelques pistes balisées et aussi et surtout des itinéraires de haute montagne, et qui permettent à des touristes sans expérience, sans équipement, et sans connaissance des lieux, d’aller s’aventurer dans des endroits qui nécéssitent absolument d’avoir
1 - l’expérience de la haute montagne,
2 - l’équipement adéquat (et de savoir s’en servir),
3 - la connaissance de l’itinéraire sur lequel on s’engage.
D’après ce que tu racontes, il semble que ce type était totalement inconscient et irresponsable ! Comment peut-on s’aventurer seul, sans baudard et sans corde (ni piolet ni crampon je suppose) sur un glacier, et en + sur un itinéraire qui nécessite la pose d’un rappel ???
Ce type est dangereux, pour lui même, et pour les sauveteurs qui un jour devront aller le chercher !
A la réflexion, je crois que j’aurais peut-être essayé de lui bricoler un baudard en corde, et de le faire descendre. Peut-être que la frousse de se retrouver pendu, et descendu par quelqu’un d’autre + la douleur de la corde dans les cuisses et dans les reins (c’est quand même moins confortable qu’un baudrier) lui aurait servi de leçon ! Mais c’est sûr qu’il faut être sûr de soi, t’as pas intérêt d’avoir un pépin, même si c’est lui qui demande que tu le descendes. Ou bien tu lui dis « OK mais tu me signes une décharge ! »
Mais quand même, à une époque où les moyens d’informer et de s’informer sont tout de même nombreux, je trouve hallucinant de trouver encore des gens qui partent « au petit bonheur la chance » et sans équipement dans un milieu dont tout le monde (même le dernier des parigots) à du entendre dire au moins une fois dans sa vie qu’il est hostile et dangereux.
En même temps il est vrai aussi que tout apprentissage passe souvent par quelques « erreurs de jeunesse » qui mettent un peu de plomb dans la tête.
Je pense quand même que les stations (je sais bien que La Grave est une toute petite station) devraient embaucher 2 ou 3 pisteurs supplémentaires chargés uniquement de vérifier que toutes les personnes s’engageant sur des itinéraires « sauvages », glaciaires et/ou comportant des barres rocheuses, possèdent bien le matériel adéquat et les rudiments pour s’en servir, et qu’ils savent où ils vont, et peut-être même qu’ils les « enregistrent » (telle personne partie telle heure sur tel itinéraire). C’est pas forcément simple, mais ça éviterait sans doute ce genre d’embrouille où une personne sans doute compétente mais pas nécessairement « apte » c’est à dire pas formée, pas diplômée et surtout pas « légalement autorisée », se trouve devoir porter assistance à un hurluberlu !