Dry tooling

Posté en tant qu’invité par sylv1:

A la base le dry tooling était un moyen de rejoindre une cascade en hauteur. Maintenent on voit des sites de dry qui n’ont jamais vu et ne verront jamais la glace. Comme si on allait grimper à Omblèse avec des piolets. Et évidemment les ouvreurs doivent percer la roche pour faire des « prises » pour les piolets et crampons. Personnelement je trouve ça completement débil et vraiment pas beau à voir. Un beau rocher jaune, du soleil, pas la moindre trace de glace et deux crétins qui grimpent en T-shirt avec des piolets et des crabes… De quoi réveiller Rebuffat dans son cercueil!

Posté en tant qu’invité par martini dry:

héhéhé au moins le débat est lancé ! (voir mon post sur site de dry dans le sud).

Il faut vivre avec son temps et ne pas rejetter a priori les nouvelles pratiques. Rebuffat se marait certainement déjà en voyant des grimpeurs passer avec 2 piolets et pointes avant là où son style à lui était le piolet rampe et les chevilles tordues. La pratique évolue, le materiel aussi.

Il y a de la place pour tout le monde et moi je suis ouvert et tolérent, en escalade comme en toutes choses.

Concernant la technique du dry tooling, effectivement à la base il s’agit d’un moyen d’aller chercher la glace typiquement sous forme de stalactites en haut d’une falaise ou d’un surplomb.

Maintenant il se trouve que la saison de glace est, en France, trés courte et que les glaciéristes cherchent des moyens de s’entrainer sinon toute l’année du moins en prolongeant la saison. Le dry est alors un trés bon moyen de s’entrainer, car il reproduit assez bien la gestuelle de la cascade, moins le planté du piolet bien sur (sauf si on installe des troncs d’arbre sur la falaise comme c’est parfois le cas).

Par ailleurs le dry est aussi un moyen de faire du rocher quand il fait trop froid pour grimper « à mains nues », ce qui est une bonne alternative à l’artif (je parle en connaissance de cause car j’habite la moitiée de l’année en Scandinavie et avec le dry on peut aussi faire du rocher l’hiver quand il fait -20 alors qu’avant c’était l’onglée ou l’artif et point barre).

Quand à la question des falaise, évidement qu’il faut faire ça sur des spots spéciaux, mais je pense pas qu’il faille particulièrement forer des tous dans le rocher comme tu le dis. souvent on fait ça sur des spots trop « pouris » pour la grimpe normale, genre rocher délité (voir le site décrit dans le dernier Grimper).

Donc, pour conclure et lancer le débat, le dry tout seul sans glace est un exellent entrainement pour la cascade hors - saison, un jeu aussi amusant qu’un autre et trés formateur du point de vue des équilibres, placements, gestuelle… qui aide aussi bien pour la cascade que pour le mixte, voire même pour la grimpe pure.

On fait ça dans des coins pouris qui dérangent personne, et on abime pas (trop…) le rocher. Tu as bien le droit de trouver ça débile, un peu moins de traiter les pratiquants du dry de crétins ;-)…

Mais si tu pratiques l’alpinisme, la cascade ou le mixte, essayes donc un coup le dry , tu y apprendras certainement beaucoup de choses !

Sur ce, bonne grimpe, avec ou sans piolets…

Posté en tant qu’invité par gronivo:

Si tu opères et trouves quelque chose dans le 13, contactes-moi, je suis ton homme.
Lors d’un stage FFME de moniteur de cascade en 2002, nous étions encadré par deux guides qui tenaient absolument à faire une journée de dry dans la semaine.
Contrairement aux potes qui étaient avec moi, j’ai tout de suite adhéré et trouvé ça vraiment super.
Cela dit, je comprends tout à fait que cela rebute certain. Je ne tiens même pas à engager la discussion.
Si ça peut les rassurer, je peux leur dire simplement qu’il ne me viendrai jamais à l’idée d’en faire sur du rocher grimpable « à mains nues ». J’aime trop l’escalade en général et nos sites en particuliers.
Le pb reste donc de trouver le bout de rocher assez pourri pour ne pas y envisager l’escalade et assez bon pour y poser nos engins.

Posté en tant qu’invité par martini dry:

Entièrement d’accord avec toi ! Le risque de faire ça sur une falaise grimpable « normalement » c’est aussi la chute possible des engins sur les autres grimpeurs… Ca parait inconcevable de faire ça sur un site normal. Il faut un spot spécial, à l’écart.
Même pas besoin que le rocher soit particulièrement haut. On peut même faire ça sur des sites pas naturels genre piles de ponts, murs en pierres, carrières…
Je pensais à un spot… l’étoile noire ! Là c’était l’idéal, mais bon … (… Aille, non, pas sur la tête… ouille… )
Ceci dit, en toute franchise, la question se pose : le dry est il vraiment si agressif que ça pour le rocher ? Dans l’optique, bien sur, où on ne fore ou ne taille pas de prises. Le piolet risque bien sur de faire partir les pierres instables, mais pas plus que quand on purge une falaise à l’ouverture.
J’ai pas trop de recul pour juger des effets du piolet sur le rocher.
Le problème à mon avis est plus que le calcaire n’est peut être pas le rocher le mieux adapté au dry… enfin, affaire à suivre, on va y réflechir. On se tiens au courent !

Ceci dit, l’hiver va bien finir par arriver et on va quand même avoir de la glace un de ces jours… donc on risque d’en reparler au printemps !

Posté en tant qu’invité par mimmo:

Je ne fais ni glace ni dry machin , mais si le rocher est pourri pour le grimpeur de base pour vous, cela me semble aussi pas clean, chute de pierre pour le second, la corde , relais incertain,etc… vous ne faites peut être que des moulinettes ?

Posté en tant qu’invité par sylv1:

OK je me suis un peu emporté je retire le « crétin ». N’empeche que je trouve que le dry est une forme d’escalde assès moche mais cela reste personnel et n’est pas source de conflit avec les adeptes de cette discipline!!!

Posté en tant qu’invité par martini dry:

ok, cool ! va jetter un oeil sur le forum escalade, le débat fait rage !
Amitiés.

Posté en tant qu’invité par David:

C’est ici : http://escalade.camptocamp.com/forums/read.php?f=15&i=53893&t=53893

Posté en tant qu’invité par dav:

Tout d’abord 2 petits correctifs
martini dry a écrit:

Il faut vivre avec son temps et ne pas rejetter a priori les
nouvelles pratiques. Rebuffat se marait certainement déjà en
voyant des grimpeurs passer avec 2 piolets et pointes avant là
où son style à lui était le piolet rampe et les chevilles
tordues. La pratique évolue, le materiel aussi.

ne pas confondre Rebuffat et Edmond Charlet: qui lui grimpait en 10 pointes

Par ailleurs le dry est aussi un moyen de faire du rocher quand
il fait trop froid pour grimper « à mains nues », ce qui est une
bonne alternative à l’artif (je parle en connaissance de cause
car j’habite la moitiée de l’année en Scandinavie et avec le
dry on peut aussi faire du rocher l’hiver quand il fait -20
alors qu’avant c’était l’onglée ou l’artif et point barre).

En grimpe les meilleures perf se font quand le rocher colle c’est bien connu: donc l’hiver…(mais pas en scandinavie cela va de soi… ;-))
Pour ce qui est de mon point de vue sur le dry: on peut parler de « discipline » plus que d’alpinisme dans ce cas là: c’est comme l’escalade ou la cascade de très haut niveau: le but n’est plus de gravir une montagne, mais d’exploiter une ligne dans une paroi: l’approche est donc très différente…
Pour ce qui est de grimper en falaise avec des piolets ? après tout pourquoi pas si ça ne dégrade pas les sites…