Dôme des Ecrins sans guide début juillet ?

C’est la vidéo que je trouve chouette, et non les conditions. :slight_smile:

Et je ne ferai pas de commentaires sur les différentes techniques d’assurage que l’on y voit :wink:

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J’ai l’impression que Constant surcote un peu? J’ai le vague souvenir d’avoir vu la VN du Sirac en D-…

C’est la traversée S>E qui est cotée D.
Même la traversée E>W depuis Chabournéou qui est cotée AD mériterait bien un D- ou un D eu égard à l’approche paumatoire de nuit et le rocher super pourri jusqu’au sommet.
La voie Normale depuis Vallonpierre est quand même tranquille, bien purgée.

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La voie normale (versant w) est effectivement côté D- dans le Constant… PD sur c2c :laughing:

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Tombé de 30 mètres dans une crevasse, un skieur meurt dans le massif du Mont-Blanc

:expressionless:

Même les meilleurs ne sont pas à l’abri.

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On est au Sirac maintenant ?
Bon j’ai pas d’idée de la cote du Dôme aujourd’hui apparement ca a bien changé. A l’époque c’était F+, PD grand max
La Barre était à PD + je crois ou AD- et c’était quand même une autre affaire que le dôme

Vallée blanche, non ? :wink:

Il y’a évidemment une nécessité de cohérence au sein du topo c2c - qui n’est pas la Bible non plus - mais qui ne doit pas empêcher de tenir compte des évolutions du terrain (c’était l’objectif du Constant par rapport à des topos des années 2000 comme les Glenat où globalement tout les accès « VN » aux sommets des Écrins se situaient entre le F et le PD- !).

Bref, en gardant en tête cette nécessaire cohérence, on peut revenir à la définition de base de la cotation globale dans laquelle le paramètre d’entrée est la pente pour les courses de neige.

https://www.camptocamp.org/articles/188413/fr/aide-topoguide-cotation-alpine-globale#description-des-cotations-et-exemples-argumentes

Donc oui, on est pas sur une Petite Traversée des Écrins ou un Coolidge au Pelvoux… d’où ma remarque sur le caractère élevé du PD+. Est ce pour autant du F+ ? Ça se discute.

Le Sirac, je n’y ai pas mis les pieds donc je n’ai pas d’avis si ce n’est que ça n’est certainement pas une « grande course » par son versant W !

Oui, et il faut peut être le rappeler, les cotations, sont données pour un itinéraire en bonnes conditions

Oui, mais les conditions sont devenues telles que même en tout début de saison, manifestement les rimayes sont déjà ouvertes, le glacier et la face déjà crevassés, là où il y a longtemps, un piolet et des crampons suffisaient, avec juste un petit sprint pour passer sous la trajectoire des séracs du bas.

Les bouleversements considérables des montagnes ont non seulement changé le profil de nombreux itinéraires, en particulier les itinéraires glaciaires les plus faciles, mais ont eu pour conséquence de devoir avancer dans la saison la période probable de « bonnes conditions ».
Bien malin qui peut donner la définition de « bonnes conditions » hier, aujourd’hui, dans 10 ans !
Les voies normales de toutes les grandes classiques de l’Arc Alpin ne sont et ne seront plus dans l’état où a pu les découvrir W.A.B. Coolidge, sa tante Brevoort et son chien et qui sont à peu de choses près ce que ma génération a connu dans les années '80. Que la difficulté de ces itinéraires soit valorisée d’un degré supplémentaire n’est pas choquant (nonobstant l’égo de quelques puristes) et me parait contribuer à la sécurité des moins expérimentés. On a tous été débutants (avec humilité on le reste potentiellement longtemps), et la première chose qu’on regarde lorsqu’on choisi sa course, ce sont les petites lettres et chiffres derrière le nom de la voie envisagée. Force est de constater que ce qui a été établi il y a 50 ans ne signifie plus grand chose. Aussi, maintenir une cotation F pour le Dôme des Ecrins, contribue à attirer des gens qui n’ont rien à y faire. C’est pareil sur moult sommets autrefois débonnaires : la VN du Mont-Blanc avec l’arête de Bosses en glace, ça ne fait pas rire grand monde…

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Ca arrive souvent ça maintenant?

Je n’ai pas le lien correspondant, il faudrait chercher, mais je me souviens d’un important secours il y a 2 ou 3 ans sur l’arête des Bosses où le PGHM avait évacué la plus grande partie des gens scotchés sur le carrelage.
Par ailleurs, l’apparition de grosses crevasses semble une nouveauté.

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Pour rajouter une couche à ce que j’ai écrit plus haut, il est désormais établi que nombreux sont les nouveaux alpinistes qui n’ont pas la « culture montagne » de leurs prédécesseurs.
Les commentaires et questions postés sur C2C le confirment. On voit des néo-alpinistes qui passent de la salle (j’exagère à peine !) aux premières courses en montagne en shuntant l’étape randonnées qui permet pourtant de s’aguerrir dans tout plein de domaines, en particulier pour l’aisance de progression dans du T4 ou même du T5.
Donc fort logiquement, des gens pas aguerris en « terrain varié » s’engagent dans des itinéraires cotés F avec le mot « Facile » qui à cet égard n’a sûrement pas la définition attendue.

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Oui, mais je ne vois pas où est le problème en fait, au niveau de la discussion sur les cotations.

Que les bonnes conditions pour les courses de neige soient désormais en mai, plutôt qu’en juin, des « bonnes conditions » restent intrinsèquement « bonnes », peut importe le mois en question !

C’est aux alpinistes de s’adapter et de trouver ces fameuses bonnes conditions. Cela devient même à la limite de l’art, du reste…

Après, par rapport aux reste de ton message, si les évolutions du glacier font que désormais, un passage débonnaire, devient, très délicat, cela change, bien évidemment la difficulté.

Il faut savoir distinguer ce qui est temporaire dans l’année du fait des conditions de neige, de ce qui devient quasi permanent, par exemple la naissance d’une grosse rimaye, ou un éboulement rocheux sur une partie du parcours, etc…

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Pour en revenir au sujet de départ, nous avons finalement tenté le Dôme sans guide, en 3 jours, avec une nuit au refuge du Glacier Blanc et l’autre au refuge des Ecrins.

Tout s’est bien passé jusqu’au jour de l’ascension (07-07-2025), où après avoir pris du retard à cause de crampons qui ne tenaient pas bien pour notre 1er de cordée (et qui n’avaient pas été testés qu préalable…), nous avons entamé l’ascension à proprement parler.

Finalement, notre 1er de cordée a rapidement jeté l’éponge car depuis 1992 c’était devenu trop dur désormais. Il a été suivi rapidement par une autre personne dont c’était la 1ère expérience et qui n’était pas suffisament à l’aise pour cramponner. La 3ème personne n’a pas voulu continuer avec moi.

Donc, au final, j’ai dû abandonner moi-aussi. Pourtant, les conditions étaient très correctes malgré du vent tout de même.

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On a finalement passé quand même de bons moments tous ensemble, mais l’ascension du Dôme n’était pas jouable dans ces circonstances (et je vous passe d’autres détails qui pourraient en choquer certains… :smile:).

Voilà pour l’épilogue de l’histoire :slightly_smiling_face:

Je pense que ça ne surprendra pas grand monde.

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En tous les cas, merci pour tous les conseils et les mises en garde.

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Bravo pour cette expérience et le choix sage que vous avez tous fait.
J’espère que tous vous gardez un bon souvenir, des images plein les yeux, et l’envie d’y revenir une autre fois dans de meilleures conditions.
Un p’tit compte-rendu serait sympa, avec des photos s’il y en a :slightly_smiling_face: