Dolomites De Brenta :le mot "refuge"

Le mot « refuge » a-t-il encore un sens dans les Dolomites de Brenta?
Je veux dire, passée la belle saison,quand.les.marchands de limonade ont fini de faire le plein…
Peux t’on s’appeler"refuge" quand on mise tout sur l’été et qu’on ne laisse ouvert ensuite que par (pénible) obligation?
Nous venons de visiter Tuckett et XII Apostoli , tous deux pourvus en bons couchages,mais dans un espace si exigu que pas même un tabouret n’y rentre.
Pas la moindre vaisselle, pas de table, pas de place pour le réchaud, pas d’éclairage non plus,(pas même une bougie)pas de chauffage, pas de gaz.
( Contrairement a ce qui est annoncé pour ces.refuges sur Camptocamp.)
Au refuge Brentei, situé entre les.deux.precédents,c’est la misère totale.La.cabane est délabrée,laissée à l’abandon, les couvertures et les matelas sont pourris.
Deux feuilles sales et humides sur la table pour tout registre de passage.Un trou dans le mur à la place du poêle qui n’existe plus.Et Rien d’autre.
Ah si! Une pelle et une balayette en bon état, dans chacun des trois refuges,car on le sait bien,le randonneur d’hiver est sale, mange n’importe où, laisse ses détritus trainer…

Pas la moindre trace d’eau sur ces trois lieux essentiels de repli hivernal.
Tout est capté, cadenassé,et aucune réserve hivernale n’est prévue…

A quelques kilomètres, le restaurant touristique Grafer conserve son nom de refuge.Il est ouvert l’hiver car situé en haut des pistes.
Il vend de l’eau en bouteilles mais refuse de remplir nos gourdes au robinet .Pourtant, il n’y a plus de fontaine ni aucun point d’eau a l’extérieur.
Pourtant dehors,les canons à neige sont en pleine phase de test…

Tout laisse à penser que les autres refuges des Dolomites de Brenta traitent avec le même mépris les montagnards d’hiver,si peu rentables.
Il est ailleurs des bivouacs mieux équipés et plus accueillants.
Sauf l’absence d’eau, j’avais fait le même constat en Argentera il y a deux ans.

Merci a Camptocamp de relayer des infos FIABLES sur les refuges.
Merci aussi a ceux qui auraient eu de pareilles déconvenues en refuge d’hiver(notamment italiens) de témoigner ici.

Alors… il y a ceux qui trouvent que c’est un scandale, que les refuges ne sont plus des refuges mais des hôtels d’altitude, tenus par des marchands de soupe et où tu te fais plumer et jeter si tu ne prends pas la demi-pension et au moins une demi-douzaine de bières.
Et il y a ceux qui trouvent que c’est une scandale, que les refuges ne sont plus des refuges mais des trous à rats où il y a même parfois de bons couchages mais pas de place pour un réchaud, et parfois même pas de poêle et de bois pour faire du feu, et même pas d’allumettes.
Allez vous y retrouver…

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N’hésitez pas à mettre à jour les renseignements sur les fiches des refuges si les info sont erronées. Camptocamp n’est que ce qu’en font les contributeurs.

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Je crois malheureusement que nous récoltons ce que nous (et nos prédécesseurs) avons semé des années durant, en Italie comme en France (bien moins en Suisse).
Je me souviens d’une visite au refuge des Ecrins un 31 octobre, non gardé depuis un petit mois. Certes le refuge est entièrement ouvert (sauf le local du gardien), mais dès cette date c’était déjà un véritable cloaque, avec des poubelles partout, des résidus de bouffe dans toutes les gamelles et dans l’évier, des traces d’urine et des étrons à quelques cm des bâtiments.
Je connais bien les Dolomites que je parcours années après années depuis plus de 15 ans. Les refuges d’hiver, particulièrement les petits abris rouges, sont certes exigus, très spartiates et pas équipés et ne peuvent guère accueillir plus de 6 à 8 personnes : ce sont effectivement des refuges (au sens originel du mot). Qu’il n’y ait ni chauffage, ni gaz, ni vaisselle ne me choque pas (et ne choque sûrement pas celui qui se tape le nettoyage au printemps…). Quant à l’eau, dans un massif karstique, il faut effectivement prendre ses précautions, mais dans les Dolomites, il est tout de même facile de trouver de l’eau un peu partout sur son chemin, contrairement aux Hauts Plateaux du Vercors par ex.

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Corrige, corrige, @tartopum73

@Francois
Les deux mon capitaine.
Plumé l’été, dans un trou à rats l’hiver
@Miko
OK, je corrige, j’avais pas pensé. Mea culpa. Mais qui a rentré cette info au début ? Est ce « oui » par défaut ?
@B.A
De l’eau yen à bcp à Grafer mais pas pour nous.
Et puis justement si c’est sec, une petite réserve en bidons c’est pas trop difficile…
Déjà vu en zone k
Arstique, justement.
Merci à tous. Je corrige des que possible les fiches refuge

un contributeur. Tu peux le voir dans l’historique du document. Parfois les choses évoluent aussi au court du temps et les infos peuvent devenir obsolètes.

Je ne peux pas laisser dire ça.
Dans les refuges (hôtels) des Dolos, on y est bien accueillis, c’est propre, la bouffe est excellente, pour un tarif plutôt raisonnable eu égard au service et aux prestations.
Je ne connais pas les refuges d’hiver de Brentei et XXII Apostoli (dont j’ai utilisé les services à plusieurs reprises en été), mais pour avoir fréquenté bon nombre des abris-bivouacs des différents massifs des Dolos, même avec leurs équipements sommaires, je les trouve plutôt accueillants.
Mais il est vrai que ma « philosophie » en la matière est peut-être un peu singulière :
Lorsque je vais utiliser un refuge non gardé, un abri-bivouac, une cabane d’alpage (celles qui sont ouvertes sont de plus en plus rares), je me prépare et je me comporte comme lorsque je bivouaque sous les étoiles (quand ce n’est pas sous la tempête !).
J’ai appris à considérer que trouver un toit et un endroit sec pour m’abriter et dormir représente le luxe absolu lorsque potentiellement j’aurai très bien pu dormir dehors.
Bien évidement, s’il y a des matelas, des couvertures, un poêle avec du bois, du gaz, etc, je jubile, surtout si ce n’était pas prévu.
Et bien évidement, je ne laisse pas la moindre trace de mon passage…

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