[quote=Le Daubé|http://www.ledauphine.com/montagne/2015/01/22/paul-keller-mort-d-un-grand-esprit-de-la-montagne]Figure et autorité morale de l’alpinisme d’après-guerre, Paul Keller est décédé ce mercredi à l’âge de 88 ans.
Né au Gabon, en 1926, sous le regard d’Albert Schweitzer, fils de pasteur missionnaire, lui-même à son tour pasteur dans les Hautes-Alpes, il vivait à Grenoble depuis quatre décennies. Tout au long de son existence, cette force de la nature d’1,90m aura exercé deux professions en parallèle : pasteur de l’Église Réformée de France et guide de haute montagne. Ce professeur de théologie à la faculté de Montpellier aura même représenté le métier de guide en tant que président du syndicat national de 1976 à 79.
Auparavant, il s’était distingué dans le domaine de l’alpinisme de haut niveau, participant à des grandes expéditions himalayennes, à la tour du Mustagh et au Jannu. Ses premières réussites dans l’Oisans avaient eu un tel retentissement qu’elles lui valurent l’attention de la Fédération française de la Montagne. L’histoire retiendra l’arête Sud de la pointe Brevoort à la Grande Ruine, la face Nord de l’Ailefroide orientale ou la face Sud du Petit Pelvoux. Son compagnon Robert Paragot gardait de lui une image proverbiale : « Un solide gaillard à l’appétit féroce. Moi, le prolo, j’ai trouvé avec Paul un érudit à l’origine de mon émancipation. C’était le montagnard pur, celui qui résiste au froid, au danger, et qui possédait une faculté de contact naturel avec les sherpas. »[…][/quote]
Outre ses jolies premières et ses réflexions sur le monde de la montagne Paul Keller était aussi engagé politiquement.